ParaMag - N°376 - Septembre 2018 - 33

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Photos ci-contre et ci-dessous : Les Freekyds durant
un saut d'entrainement à Gap-Tallard.

Benoît Alziary

INTERVIEW

équipe de freestyle dans le collectif
relève, nous savions que l'entraîneur
suivrait nos résultats de près...
L'imposé de la manche 2 ne nous a pas
permis de remonter et nous sommes
restés troisièmes jusqu'à la manche
3, grosse pression ! En l'absence des
Solaris (N.D.L.R. : équipe de France),
nous étions arrivés à Vichy en position de
leader ; alors, à se retrouver derrière dès
les premiers sauts, cela nous a obligés à
travailler le mental.
À partir du deuxième libre de la manche
3, nous avons commencé à montrer
notre libre comme nous savons le faire et
nos notes étaient toutes au-dessus de 6.
Nous sommes remontés pour terminer
avec 4 points d'avance sur Rose Mécanique.

Vous êtes en couple, comment vous
êtes-vous rencontrés ? Et comment êtesvous venus à la compétition ?
Bastien : Nous nous sommes rencontrés
en 2015, j'étais plieur au CERPS de
Tallard à l'époque et Melissa est venu
passer sa PAC. Et nous avons eu un flash !
L'année suivante, je me suis mis à la vidéo
tandem et Melissa a travaillé sur
le centre, en tant que secrétaire.
Melissa : Je suis ancienne comédienne
et danseuse, j'ai une carrière à Paris
de 8 ans en GRS, gymnastique rythmique
et sportive, d'où ma bonne souplesse.
Dès que j'ai découvert le parachutisme,
j'ai voulu ramener un univers artistique
et une mise en scène dans le ciel.
J'ai rapidement commencé à faire des
mouvements artistiques en chute et
Bastien, qui avait déjà un très bon niveau
en vidéo, a commencé à me filmer.
La compétition est devenue une suite
logique. Ensuite, grâce à nos résultats de
l'an dernier à Vichy, nous sommes entrés
dans le collectif relève.
Avec ce nouveau titre en poche, quelles
sont vos perspectives futures ?
Nous allons terminer notre saison professionnelle à Tallard et, nous l'espérons,
la validation du BPJEPS pour Bastien.
Ensuite, notre bonne résolution est de
bien préparer la saison prochaine.
Ça passe par un bon entrainement en
hiver, en dehors de la France, dans un

pays chaud. Nous travaillons sur un projet
et nous avons quelques pistes.
Nous entrainement devra déjà être bien
avancé lorsque la saison para commencera en France métropolitaine.
Pourquoi les Freekyds, et pourquoi avec
un «y» ?
Dans notre nom d'équipe, le «free» met
en valeur la notion de liberté, qui est
pour nous la base de la vie. Et le «kyds»
c'est parce qu'on est comme des gosses
quand on revient d'un saut, le para
conserve une partie de notre âme
d'enfant, dans le ciel.
Et le «y»..., c'est pour le jeu de mots avec
«freeky» et le côté un peu farfelu du para.
Le mot de la fin ?
Nous tenons à remercier toutes les
personnes qui nous suivent,
nous aident et nous encadrent depuis
le début de notre parcours. Un grand
merci également à Seb Chambet, notre
entraîneur qui a cru en nous, et qui nous
épaule aussi bien techniquement que
matériellement dans l'organisation de
nos entraînements.

Les sponsors
de l'équipe

Cypres, Xaw, Airwax.
Le département des Hautes-Alpes
et le club de Nice

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Septembre18:376
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Le mauvais temps n'explique sans doute
pas à lui seul ce manque d'entraînement...
Melissa : Nous sommes tous les deux
professionnels du para. Bastien est
moniteur PAC et tandem et je suis vidéowomen. On saute pour le travail six jours
sur sept et il ne nous reste qu'une seule
journée pour nous entrainer. C'était ma
première saison à 500 sauts en trois mois
et ce n'est pas la même fatigue à gérer
pour la compétition.
Bastien : J'ai déjà fait deux saisons à
1000 sauts, donc la cadence ne me pose
pas de problème. Mais c'est mon emploi
du temps qui est chargé, car je passe
mon BPJEPS. Tout cela a contribué à

ralentir notre entraînement, en plus du
mauvais temps.
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