ParaMag - N°379 - Décembre 2018 - 55

Photo ci-dessus
Le montage de la LED sur le casque intégral utilisé
habituellement par l'auteur. Sur la photo, il s'agit de
la LED Hypoxic, mais le ColorAlti et sa LED se sont
parfaitement insérés dans le casque et le montage.
Rappelons que l'auteur étant sourd, seule la lumière
de la LED peut l'avertir, d'où le placement très précis,
devant l'œil droit.

Pour l'alarme sous voile avec la LED
clignotante (3 fois pour chaque alarme
uniquement ou en changement progressif
de couleurs) à 500 m (fin ZE), à 300 m
(rdv) et à 100 m (fin pour finale).
Après avoir essayé plusieurs paramètres,
j'ai finalement opté pour la méthode de 4
alertes pour la chute, ce qui marque un
point vis-à-vis de l'Optima 2 qui est limité
à 3 alertes. Du coup, je n'ai pas besoin
de changer entre 1700 m et 1500 m et
je m'adapte désormais selon la nature du
saut que je suis en train de faire.
Je trouve que la méthode de la LED
clignotante est nettement plus «alertante»
que la méthode de changement
progressif de couleurs qui ne capte pas
aussi bien mon attention. Ce n'est pas
idéal pour les conditions de sécurité,
plus particulièrement chez les sourds.
Personnellement, je suis très séduit par

Toutefois, j'aurais aimé avoir plus d'intensité de «ﬂash» dans la LED qui me
semble plus faible que la LED Hypoxic.
La LED de ColorAlti a tendance à émettre
des ﬂashs doux, genre «variateur»,
alors que j'aurais aimé que ce soit plus
«brutal». Surtout pour un sourd, dont la
culture est visuelle.
Pour la partie sous voile, c'est vraiment
le top puisque c'est très pratique lorsque
l'on a besoin d'être vigilant à «l'autour de
soi». En mode de changement de couleur
allant du vert (dès l'ouverture) jusqu'à
rouge (pour la finale), le ColorAlti donne
des informations qui permettent d'être
plus attentif à ce qui se passe autour de
soi et de moins avoir à se préoccuper de
la perte de hauteur. Bien sûr, la vérification visuelle de l'altimètre sur la main
reste un impératif pour la sécurité.
Les petits points à améliorer :
■ La compatibilité du port LED : à ma
connaissance, seule la LED du ColorAlti
est compatible. Il n'y a pas de compatibilité avec le LED Hypoxic, comme sur
l'Optima 2. Et comme l'Optima n'est
plus fabriqué avec le port LED,
le choix se réduit.
■ L'intensité de la LED : je la trouve
moins forte que la LED Hypoxic.
Les petits plus (en plus de ceux cités
ci-dessus !) :
■ Merci d'avoir pensé aux utilisateurs
du système métrique !
■ Le nombre d'alarmes : certains penseront
qu'il y en a beaucoup trop et qu'ils n'en

Épilogue

(Par Bruno Passe)
Cette évaluation par Julien a pris plusieurs
semaines et, alors qu'elle était en cours,
Freefall Data Systems a commercialisé un
nouvel accessoire multiLED (voir photo)
pour les casques intégraux. Il est composé
d'un support semi-rigide autocollant recevant cinq LED, à fixer d'une seule pièce
dans la visière du casque.

MATÉRIEL

Il y a une habitude à prendre : celle de
ne pas voir si l'altimètre est en fonction
lors de l'embarquement (puisqu'il n'y a
pas d'écran d'affichage), mais il suffit de
patienter jusqu'à ce que le LED clignote
lors de la montée.

voient pas l'utilité. Qui peut le plus peut le
moins et il n'est pas obligatoire de toutes
les configurer.

>

les possibilités de paramétrage «sans me
casser la tête», via l'application sur mon
smartphone et de recharge de la batterie
sans avoir à se préoccuper des piles
neuves en réserve.

Encouragés par le retour positif de Julien,
qui se dit prêt à changer d'appareil, mais
pas de LED, nous avons fait essayer le
ColorAlti et la multiLED à un parachutiste
«entendant». Le but était aussi de voir
si l'appareil utilisé en mode «couleurs
continues évolutives» pouvait remplacer
la lecture de l'altimètre, ce qui serait utile
dans certains cas, par exemple pour les
sauts de séquence en grande formation
ou pour les records.
Le résultat démontre que la présence
de LED multiples n'est pas plus efficace
qu'un seul LED positionné juste devant
l'œil. Il faut rappeler que, pour être efficace, le LED, qu'il soit simple ou multiple,
doit être visible en pleine lumière, face au
soleil ou dans une forte luminosité.
De plus, la lecture des LED multiples demande autant d'attention (voir plus) qu'un
altimètre analogique ou numérique, car il
faut interpréter les couleurs par rapport à
l'altitude.
Certains parachutistes souhaiteront
peut-être utiliser le ColorAlti comme
un altimètre en lecture simple, et non
comme une alarme d'altison. Julien Vallée
préconise alors d'utiliser tout de même
le mode «ﬂash» (de couleurs différentes)
pour chaque palier d'altitude,
par exemple 4000m, 3000m, 2000m,
etc. plutôt que le mode «couleurs continues évolutives».

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