ParaMag - N°380 - Janvier 2019 - 36

VOYAGE

>

Et avant que la première canette ne soit
vidée, il y avait déjà des éléphants et des
crocodiles à voir. Des hippopotames, des
girafes, des buffles, des aigles et des
zèbres ont été repérés lors de la première
traversée de trois heures en bateau.
Le lendemain matin, nous sommes allés
visiter les chutes Victoria, qui font partie
des trois plus grandes cascades au
monde. Des moments humides et joyeux,
dans le vrai sens du terme. L'après-midi
s'est poursuivi à Kasane, il y avait ensuite
un safari en jeep pour voir les espèces
déjà mentionnées, ainsi que des lions et
diverses espèces d'antilopes.
À ce stade, certains participants ont
déjà noté que le voyage, même sans
parachutisme, en valait déjà la peine. Le
Makgadikgadi Boogie, avec son safari
facultatif, mais plus que recommandé, est
une très bonne option pour voyager avec
des accompagnants non parachutistes.
Le lendemain, nous sommes allés plus
au sud, à cinq heures d'autobus, dans la
réserve naturelle des salines de Sowa.

Le boogie s'est déroulé sur les rives du
lac salé Makgadikgadi, dans une réserve
naturelle inhabitée pendant 51 semaines
par an. Là, un village de tentes avec des
couchages pour deux personnes, et
avec de vrais lits, avait été construit. En
plus des blocs sanitaires mobiles, d'une
cuisine et d'un chapiteau-salle à manger,
un «service en chambre» était prévu et il
faisait également les lits tous les jours.
Sous le chapiteau-salle à manger, de
délicieux repas étaient servis sous forme
de buffet, avec un grand choix. Puis il n'y
avait que 70 mètres à faire pour rejoindre
la zone de sauts, où se trouvaient également la grande tente de pliage et celle du
briefing.
Des bus étaient disponibles pour nous
emmener à l'embarquement sur l'aéroport situé à environ trois kilomètres. Pour
que le trajet de sept minutes ne soit pas
ennuyeux, il y avait régulièrement des
zèbres, des gnous, des pélicans ou des
flamants roses à voir.

Janvier19:380
paramag.fr

36

Sur l'aéroport, il y avait encore des choses
à voir. Bien que le Casa 212 offre de la
place pour 25 parachutistes, cet avion
paraissait plutôt petit, comparé à l'Hercules stationné à côté !
Visuellement, le prochain moment fort
nous attendait à 4 000 mètres. La
tranche arrière nous ouvrait la vue sur

Photos Ralph Wilhelm

Cependant, ceux qui pensaient que
c'en était fini avec les animaux sauvages
se trompaient. Les bus se sont arrêtés
plusieurs fois pour permettre à des éléphants, des girafes ou d'autres animaux
de traverser la «route principale».

d'immenses lacs salés aux couleurs
rouges, vertes et bleues. Mais, comme
toujours, dès que le voyant vert du saut
s'allumait, les parachutistes ne s'occupaient plus du paysage.
Le moment était venu pour les grandes
formations en vol relatif, avec Dan BC,
Milko Hodgkinson et Siân Stokes. André
du Preez s'occupait des freeflyers, organisant de véritables sauts de boogie. Le
deuxième jour, nous avons commencé à
sauter de l'Hercules.
Grâce au système d'alimentation en
oxygène, il était également possible de
sauter un peu plus haut. De saut en
saut, les formations sont devenues plus
grandes et meilleures techniquement,
grâce aux conseils et aux débriefing des
organisateurs.
Pour ceux qui n'étaient pas trop fatigués,
il y avait de quoi faire la fête le soir avec
les habitants, qui avaient aménagé une
zone de loisirs à côté de notre boogie.

Le quatrième et dernier jour du boogie
a commencé avec un petit revers. Les
sauts étaient annulés en raison d'un vent
trop fort. Par conséquent, il a été décidé
spontanément de ramener les participants en Hercules à Kasane, leur évitant
ainsi le voyage retour en bus.
Ainsi, ils avaient l'opportunité d'une
journée supplémentaire de safari, qu'ils
ont accueilli avec enthousiasme. Les
parachutistes locaux, restés au terrain, ne
s'ennuyaient pas. Quiconque a sauté d'un
Casa ou d'un Hercules pour la première
fois doit être baptisé en conséquence, et
chez les parachutistes, ce baptême ressemble à une douche à la bière. Même
le président de l'association de parachutisme du Botswana n'a pas été épargné.
Peu importe qu'ils aient 150 ou 28 000
sauts, tous les participants ont convenu que le Makgadikgadi Boogie est un
MUST dans la liste des choses à faire une
fois dans sa vie, et qu'il dépasse de loin
toutes les attentes. n
http://www.paramag.fr
ParaMag - N°380 - Janvier 2019

Table des matières de la publication ParaMag - N°380 - Janvier 2019
