ParaMag - N°394 - Mars 2020 - 14

VIE ASSOCIATIVE

PROJET
de directive technique
relative à l'emport d'un
appareil de prise de vue

La problématique
L'utilisation d'appareils de prise de vues
lors de la pratique d'une activité sportive est un fait établi. En parachutisme
de loisirs de compétition, ces appareils
sont fixés on intégrés à un casque.
Pendant sa phase d'ouverture, la voile
principale ou de secours d'un parachute ne doit pas s'accrocher accidentellement ou gêner la séquence
de déploiement du parachute dans
l'équipement du parachutiste. Par
ailleurs, lors d'une procédure de
secours, la voile principale doit pouvoir
se séparer de l'ensemble sans risque
d'interférence. En cas de collision sous
voile, l'appareil de prises de vues ne
doit pas être un facteur aggravant.
Par nature, la forme et les aspérités
des appareils de prise de vue ou de
leur fixation peuvent engendrer ces
risques, il convient donc de prendre
des précautions.
1) Le montage d'un appareil de prise
de vues
Code du sport article A.322-157 :
«Tout équipement de prise de vues
embarqué qui présente un risque d'accrochage doit être équipé d'un système
de désolidarisation rapide
en cas d'accrochage.»
a) sur un casque de protection.
Le système de fixation de la caméra
vidéo ou de l'appareil photo sur le
casque de protection doit permettre
d'éviter l'accrochage d'un élément du
parachute pendant son utilisation.
Les montages devront permettre
d'éviter les risques d'accrochage par :
n Le positionnement de(s) l'appareil(s)
au plus près du casque, voire leur
intégration totale.
n La suppression d'espace entre le
casque et la caméra permettant la
capture de suspente(s) et de tout autre
élément du parachute.
n La mise en place de protections ou
de déflecteurs rigides, non coupants,
permettant de dévier les suspentes et/
ou les drisses de liaison pouvant
effleurer le montage.

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b) sur le parachutiste :
Tout appareil vidéo ou photo installé
sur une partie du corps ou de l'équipement du parachutiste doit être équipé
d'un système de libération.

Un seul appareil de prise de vues,
en plus de celui ou de ceux installé(s)
sur le casque, est autorisé.
Toutes les installations doivent être
autorisées par le DT.
2) Le système permettant la libération
du casque de protection ou de
l'appareil de prise de vues.
L'objectif est de permettre de se
séparer du casque ou de l'appareil de
prise de vues lors d'un accrochage
avec une partie du parachute (système
d'ouverture, voilure principale ou de
secours...).
Deux montages sont possibles :
n Soit le système de désolidarisation
est installé entre le casque et l'appareil de prise de vue. C'est-à-dire qu'il
ne permet que de désolidariser l'appareil de prise de vues du casque.
n Soit le système de désolidarisation
permet la libération de l'ensemble
casque/vidéo.
Dans les deux cas, avant une utilisation
en vol pour
la première fois, le pratiquant doit
vérifier :
n Que la poignée qui permet de libérer
le système soit préhensible aussi bien
de la main gauche que de la main
droite. L'essai doit également être fait
avec des mains gantées.
n Que l'effort pour actionner la poignée
de libération du casque soit inférieur à
12 daN quelle que soit la direction
de la traction.
Le système de fermeture de la jugulaire
d'un casque n'est pas un système de
libération.
Quand l'appareil de prise de vues est
directement installé sur le parachutiste
ou le harnais du parachute, le système
doit permettre à l'utilisateur une désolidarisation (libération) immédiate de
l'appareil de prise de vues de l'équipement du parachutiste.
3) Les parachutes équipés d'un système
de sécurité passif (RSL ou MARD).
Faut-il autoriser les parachutistes
équipés d'un système de sécurité
passif à emporter un appareil de prise
de vues ? Avis de la DTN :
Plutôt favorable avec la réalisation,
d'une fiche d'information listant
les avantages et les inconvénients.
Avis de la commission DT : Favorable.
4) Les conditions requises permettant
l'emport d'un appareil de prise de vues
en chute libre et sous voilure.

n Être titulaire du BPA (brevet de
parachutiste autonome) ainsi que
du B2 ou du Bi4.
n L'autorisation d'un Directeur
Technique qui appose dans le carnet
de saut la mention «Autorisé à pratiquer la prise de vue en chute et sous
voile» et la date de la formation
spécifique liées à cette activité.
5) Les qualifications requises
permettant la prise de vue dans un but
pédagogique ou de développement de
l'activité.
a) Pour le suivi des élèves non
titulaires du brevet A partie chute,
être titulaire soit :
n du BPJEPS mention/option PAC
ou stagiaire BPJEPS option PAC,
n du BEES 1er degré spécialité PAC,
n du monitorat fédéral option PAC ou
moniteur fédéral stagiaire option PAC.
b) Pour le suivi des élèves titulaire
du brevet A partie chute,
être titulaire soit :
n du BPJEPS parachutisme
ou stagiaire BPJEPS,
n du BEES 1er degré parachutisme,
n du monitorat fédéral option PAC ou
option vidéo ou moniteur fédéral
stagiaire option PAC ou option vidéo.
c) Pour le suivi en chute des
parachutistes brevet B chute non
titulaires du brevet B2 ou BI4,
être titulaire soit :
n de la qualification d'initiateur VR ou FF,
n du moniteur fédéral option « suivi
vidéo » ou « option PAC » ou moniteur
fédéral stagiaire option PAC
ou option vidéo,
n du BEES 1er degré parachutisme
ou du BPJEPS parachutisme.
6) L'emport d'une caméra par un
moniteur tandem.
La caméra doit être fixée sur le poignet
ou la main gauche du moniteur.
Tout équipement de prise de vues
embarqué qui présente un risque
d'accrochage doit être équipé d'un
système de désolidarisation rapide
en cas d'accrochage.
L'utilisation d'une perche fixée sur
le couple tandem ou tenue à la main
est interdite. Le moniteur tandem
est autorisé à embarquer une vidéo
après avoir suivi une formation
spécifique par la FFP.
La liste des moniteurs tandem pouvant
utiliser une caméra embarquée est
publiée et mise à jour sur le site FFP.

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