ParaMag - N°397 - Juin 2020 - 30

Ewan Cowie

ÉQUIPE

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Cela fait un certain temps que cet article
était prévu dans ParaMag, mais il n'est
pas facile de mettre les Los Gringos «en
pause» : ils sont toujours en mouvement !
Il a fallu le blocage de l'activité para pour
y parvenir. Qui plus est, dans ParaMag,
les Los Gringos sont à la fois acteurs et
auteurs : nos abonnés les connaissent
donc déjà, étant donné que Pierre
et Jérém écrivent régulièrement des
articles sur les évènements auxquels
ils participent.
Et il est impossible de les rater, avec leur
équipement bien identifiable aux couleurs
jaune, vert, noir et floqués de partout.
Au fait : pourquoi s'appellent-ils les Los
Gringos ? C'est une des premières
questions que nous leur avons posées !

Juin20:397
paramag.fr

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ParaMag : Quand et comment est né le
projet Los Gringos ?
Jérém : Avec Pierre, nous nous sommes
rencontrés à Ales (Gard), début 2016,
lorsque le centre était dirigé par David
Dobsky. La pratique était très axée freefly
là-bas, c'était assez intense. L'idée de
départ était de rendre accessible la
progression freefly aux parachutistes,
et de partager notre passion par son
enseignement. En octobre 2016, lors de
l'Halloween boogie, nous avons organisé
un premier événement et il a attiré 35
personnes sur le site d'Alès.
Pierre : Notre constat c'était aussi que,
en dehors des Babylon qui bougent
beaucoup, les initiateurs sont généra-

lement fixés sur un centre ou dans une
région. Nous avons eu l'idée de créer une
école mobile dans toute la France et dans
un esprit communautaire.
Pourquoi avoir choisi le nom
Los Gringos ?
Jérém : Durant 2016, on volait souvent
à Windoor, la soufflerie d'Empuria,
en Espagne. On cherchait un nom pour
notre projet, notre équipe. Nous voulions
un nom qui ne soit pas trop élitiste, pas
dans la prise de tête, sérieux tout de
même, mais pas trop. Tout est parti d'un
ami qui travaillait à Windoor et qui nous
appelait Gringo, dès qu'il voyait l'un de
nous, juste comme ça, parce qu'il trouvait
que l'ambiance était cool.
Pierre : L'idée des Los Gringos est partie
de là, on a mis le nom au pluriel, car
le critère, c'était aussi que les sautants
puissent s'identifier et se dire «moi aussi
je fais partie des Los Gringos».
Est-ce que la compétition faisait partie
du projet au début ?
Pierre : Ce n'était pas la priorité, nous
l'avons envisagé, mais nous n'avons pas
trouvé de troisième. Et je manquais déjà
de disponibilité, de par mon métier et ma
vie de famille. Clairement, ça a été un
choix stratégique au début, car l'idée de
faire de l'école nous tenait plus à cœur
que la compétition.
Jérém : Je continue à faire de la
compétition, mais seulement en

tunnel avec différents coéquipiers
et dans diverses équipes.
Où êtes-vous basés géographiquement
et professionnellement ?
Jérém : Je suis résident monégasque
et je travaille à 100% dans le para.
Je suis instructeur en soufflerie.
Je suis ambassadeur de la marque
Windoor qui est le tunnel où j'exerce
le gros de mon activité.
Pierre : Je suis basé à Montpellier,
et je suis kinésithérapeute libéral.
Nous sommes trois dans un cabinet,
pour ma part je pratique la thérapie
manuelle. Je répartis mon temps entre
mon cabinet, ma vie de père de famille
et la team Los Gringos, à laquelle je
consacre trois à quatre semaines
de congés par an et un week-end
sur trois.
C'est quoi l'esprit des Los Gringos ?
Jérém : C'est le partage, l'enseignement dans un esprit fun. C'est rendre
plus accessible le freefly et le vol dans
l'angle, avec des bases d'enseignement
et d'encadrement. Nous voulions aussi
créer quelque chose qui réponde à un
besoin en France : des skill camp, tu
peux en faire en Europe, par exemple en
Espagne avec les Babylon, et à l'étranger,
mais en France, c'était plus compliqué,
voire inexistant. Il y avait aussi les Airwax,
mais à cette époque, ils étaient très pris
par la compétition. L'idée, c'était de bien
développer ça sur les DZ françaises
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