ParaMag - N°397 - Juin 2020 - 31

et il y a de plus en plus de coachs
compétents dans ce domaine.

ÉQUIPE

Pierre : Nous avions dès le départ ce
point commun avec Jérém : l'envie de
partager notre passion. J'ai toujours eu
l'envie d'enseigner, avant même de me
diriger vers la kiné, mais mon orientation
professionnelle a été différente. Alors le
côté enseignement du projet Los Gringos
m'a tout de suite plu. De par ma profession je suis aussi éducateur sportif, ce qui
me permet, dans le coaching para, de lier
tout ce qui est travail postural et préparation physique au coaching freefly.

C'est à ce moment que nous avons
vraiment réalisé à quel point il était important de rendre mobile la progression,
l'animation et la validation de brevets.
Cette première année, c'est nous qui
devions contacter les DZ pour mettre en
place notre planning. Et les retours étaient
bons, nos élèves étaient contents des
moyens de progression que nous
apportions, du coup les dirigeants
aussi. Notre école itinérante a bien plu,
et d'année en année, nous étions
reconduits.
Pierre : Du coup, notre planning s'est
rempli de plus en plus rapidement.
Au début c'est nous qui devions aller
au-devant des DZ, maintenant c'est
l'inverse.
Comment expliquez-vous ce succès ?
Les retours techniques étaient bons dès
le départ, il y a aussi ce concept itinérant,
nous allons au-devant des pratiquants.
Et en plus, c'est un concept «clef en
main», si nécessaire, on s'occupe de tout
en amont : préparation, inscriptions,
communication, choix du format
d'événement, pour la meilleure rentabilité.
Pendant et après l'événement : gestion
des images, vidéo et photo, et même
articles dans ParaMag ;-) Tout le monde
est gagnant en final.

Il y a un gros travail de préparation en
amont pour en arriver là.
Pierre est beaucoup pris par son travail
et la naissance de son petit Maxence.
On essaye de faire en fonction des
disponibilités, mais il arrive qu'il ne
soit pas sur certains événements.
Notre présence dépend également
du volume, de la distance géographique,
ou pour des raisons de coût. Et bien sûr,
nous sommes capables de nous intégrer
dans un mode de fonctionnement existant, ou dans un staff déjà bien structuré,
par exemple comme au Vector Festival.
Depuis deux ans nous avons fusionné à
plusieurs reprises avec d'autres équipes
comme les F-Wesc, Jedi ou autres, sur
quelques dates de skill camps. Nous
adorons travailler avec les copains, sur
des projets de qualité.
En quoi consiste le travail de préparation en amont ?
Jérém : On essaye d'avoir une logique
dans nos choix de dates, déjà pour que
les évènements ne se concurrencent pas
entre eux, par exemple pour ne pas faire
deux événements en suivant sur deux
centres qui sont proches. Ça se joue sur
l'aspect géographique, et aussi dans le
timing : pour laisser le temps aux participants de progresser entre deux de nos
évènements, par exemple.
Et puis, c'est normal, en fin d'année,
lorsque l'on met en place notre calendrier

de l'année suivante, on privilégie un peu
les centres qui nous ont fait confiance
dès le départ.
Pierre : Avant chaque évènement, si c'est
sur inscription, les groupes sont limités
et déterminés : nous pouvons donc déjà
commencer à prendre des informations sur les nouveaux participants, leur
nombre de sauts, leur compétence, ce
qu'ils veulent travailler en priorité, etc.
À partir de là nous construisons des
groupes homogènes, surtout pour les
week-ends ou semaines de skill camp.
Ça, c'est pour la préparation technique,
mais si le centre le souhaite, nous
pouvons aussi nous occuper de la partie
communication, avant et après les événements. C'est un de nos points forts.
Pouvez-vous faire un petit rappel sur
ce qui caractérise, différencie boogie,
workshop et skill camp ?
Notre activité est à la fois un sport et un
loisir où tout le monde n'est pas forcément dans une démarche de performance et de progression. Il en faut pour
tous les goûts, pour tous les niveaux et
pour toutes les durées, du week-end à la
semaine complète.
Le skill camp s'adresse à des petits
groupes, de niveau homogène et pour
une technique de progression bien ciblée.
Le workshop rassemble des groupes
plus volumineux sur un axe de travail
thématique, par exemple le vertical.

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Juin20:397
paramag.fr

Vous travaillez toujours ensemble ?
Jérém : Oui, le plus souvent possible.
Nous sommes très complémentaires
dans notre méthodologie de travail.
Lorsque l'on arrive sur place, on sait déjà
tout ce qu'on va faire, pourquoi on va le
faire, la constitution des groupes et ce
que l'on va apporter aux participants.

Ewan Cowie

C'est donc en partie ce côté «itinérant»
qui vous différencie de ce qui se faisait
déjà avant : comment en êtes-vous
arrivés là ?
Jérém : Dans un premier temps, la première année, nous étions plutôt orientés
dans le sud-est de la France, pour une
dizaine d'événements. Sur certains
centres, il n'y avait pas d'initiateur,
et les pratiquants étaient très demandeurs de formation et de passages
de brevets.

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