ParaMag - N°399 - Septembre 2020 - 47

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PRÉPA MENTALE
Photo ci-dessus
L'équipe de France féminine de vol relatif à 4 en vol durant un stage d'entraînement à Skydive Deland, en
Floride. C'était en mars dernier, durant le premier stage de la saison 2020, qui fut écourté à cause de la crise
sanitaire. Depuis, les stages ont pu reprendre en France, pour les équipes de France.
«Le flow est la lointaine conséquence d'un long et exigeant travail d'entraînement». Face à la complexité de
cette saison 2020, il sera peut-être plus difficile à atteindre, dans certains cas.
Photo Mathieu Bernier

Le vent n'est plus une force qui te porte,
mais un flux qui guide le corps avec
grâce. Il n'y a plus de mouvements
individualisés, mais une succession de
figures. C'est le flow, quand plusieurs
mouvements ne deviennent plus qu'un
seul, que tout devient lié. On n'entend
alors plus tous les décibels venant de
la soufflerie, mais la respiration, lente et
profonde, et la musique.
C'est seulement en sortant de la chambre
de vol, quand les pieds touchent le sol,
que le corps reprend alors son poids,
laissant le flow derrière, dans le vent. »

Mais comment faire ensuite pour que la
routine devienne une excellence le jour
de la compétition ? Pour cela, en sus
du travail physique de l'entraînement,
il y a lieu de développer un travail mental

Schéma

Représentation graphique de
la zone du flow

À ce training, cette méditation, ce yoga,
qui affinera le schéma corporel on
associera l'imagerie mentale d'abord par
la maîtrise d'un mouvement puis d'un
enchaînement puis de l'ensemble du
programme à la recherche de la fluidité.
Je pense que ces pratiques devraient être
initiées en individuel puis en équipe.
Mihaly Csikszentmihalyi décrit ainsi
les facteurs qui le constituent :
1) Concentration sur l'objectif qui est clairement défini. Le mouvement est intégré,

L'histoire du flow

Le flow est un concept qui a émergé dans les années 1970 dans le domaine
de la psychologie générale, puis de la psychologie du sport par la suite.
Mihaly Csikszentmihalyi est considéré comme le père fondateur de ce concept,
car ce sont ses travaux (menés de 1975 à 2000) qui ont permis de définir l'état
de flow. En se basant sur ces travaux, des études qualitatives ont été menées
permettant de décrire le concept de flow dans divers domaines, dont le sport.

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En fait Laurie a appris à se mettre sur
«pilote automatique». Ne nous leurrons
pas, prétendre à cet état mental ne s'improvise pas. Il ne peut être que la lointaine conséquence d'un long et exigeant
travail d'entraînement qui, lui, risque fort
d'être fastidieux, pas toujours plaisir. Le
premier facteur d'un possible flow c'est
donc bien évidemment la «motivation» et
l'acquisition de certains automatismes.
Dans la pratique du freestyle, Laurie
évoque «la routine» qui prend ici toute sa
signification.

par une technique psychocorporelle à
même de développer une proprioception
poussée : maîtrise de la perception fine
du schéma corporel par une pratique
régulière de training autogène (J.H.
Schultz), de la méditation en pleine
conscience (C. André), du yoga,
par exemple.

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