ParaMag - N°401 - Novembre 2020 - 23

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concerne la prise de visuel inversé (car
la tête est bien évidemment à l'envers)
ainsi que pour établir des repères dans
la veine.
Le point positif pour ce profil d'élève
réside dans le fait qu'ils s'initient dès le
départ à une position de base «clean»
et donc statique. Ce n'est que par la suite
qu'ils vont passer à l'apprentissage des
déplacements.
Un parachutiste ayant déjà eu des
sensations tête en bas en saut d'avion
devrait maîtriser la position de base assez
rapidement. S'il a déjà le B4, il connaît
donc déjà bien le visuel inversé et la
sensation de verticalité, il ne sera pas
«perdu» même si le volume de la veine
est relativement restreint. Quelques vols
d'adaptation seront nécessaires pour
être stable sur le filet.
Le problème récurrent chez ce type
de pratiquant est le passage par le vol
statique dans l'environnement restreint
du tunnel. Les positions et les habitudes
de vol dynamique (en déplacement) qu'ils
tiennent lors des sauts d'avion peuvent
parfois être un frein lors des premières
sessions de soufflerie.

Quels sont les prérequis pour commencer
la chute tête en bas en soufflerie ?
Pour commencer à apprendre la tête en
bas de manière optimale, il est nécessaire

Ce risque peut être plus élevé dans les
souffleries qui ne sont pas équipées de
diffuseur(*) dans la partie supérieure de
la veine. Il est donc très important d'expliquer à l'élève dans quel environnement
il évolue.
Celui-ci doit également être en mesure
de marcher sur le filet et de s'y mettre
à genoux avec une vitesse de vent élevée.
Savoir comment repasser en position
de sécurité sur le dos, en ramenant le
menton vers la poitrine, est un autre point
important, tout comme la connaissance
des signes de «fin de travail» ainsi que les
signes de corrections susceptibles d'être
demandés pendant le vol.
Généralement, quelques sessions sont
à prévoir afin de revoir ou d'acquérir
rapidement ces points. Par la suite,
l'apprentissage de la tête en bas peut
réellement débuter.
(*) Diffuseur : Principe qui permet de diffuser
et donc de ralentir le vent.

Dans un précédent
numéro, en partenariat
avec Ice Mountain,
retrouvez la première
partie de cet article :
«La chute tête en haut».
Notre article de ce mois de
novembre est la suite d'un précédent article technique intitulé
«La chute tête en haut :
Indoor-outdoor et vice-versa».
La publication des deux articles
devait se succéder à quelques
mois d'intervalle, mais la crise
sanitaire a repoussé les délais
et déjoué nos plans.
Pour retrouver l'article précédent
sur la chute tête en haut, il faut
se référer au ParaMag n°387
d'août 2019.

23
Novembre20:401
paramag.fr

La taille de la veine ne permet pas, au
début de l'apprentissage, les petits rattrapages (type stall, carve «serré», etc...)
que l'on peut faire dans le ciel
sans limitation physique. Ainsi, il est
nécessaire d'apprendre à voler tête
en bas de manière statique.

d'avoir une bonne maîtrise de la position
de sécurité, c'est-à-dire le vol dos et aussi
le vol tête en haut. Globalement il faut
maîtriser tout ce que nous avons expliqué
dans l'article précédent sur le vol tête en
haut. Durant les exercices, il est fréquemment demandé de repasser tête en haut
ou sur le dos avec beaucoup de vent,
la personne doit pouvoir transiter en sécurité sans jamais repasser sur le ventre,
ce qui est très dangereux avec des
vitesses de vent importantes. En effet,
un passage sur le ventre entrainerait un
«pop-up» (une montée rapide et incontrôlable pour un débutant) avec un risque
d'impact dans la paroi ou sur les grilles
hautes, et donc un risque de blessures.

TECHNIQUE

Photos ci-contre à gauche et à droite
Comme pour la position tête en haut,
la position «daffy» tête en bas consiste à avoir
une jambe devant et l'autre derrière.
Elle permet d'effectuer des petits déplacements,
en douceur.
Photos Ice Mountain
http://www.paramag.fr https://www.nxtbook.fr/newpress/Paramag/paramag-1908_387/index.php?ap=1&startid=30#/p/30
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