ParaMag - N°401 - Novembre 2020 - 27

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Photos ci-contre
Cet élève qui est lâché tête en bas par son coach
expérimente les deux positions : «daffy»
et le «crocheté». Lors de l'apprentissage,
il est normal qu'une position convienne
plus qu'une autre.
Photos Ice Mountain

TECHNIQUE

ci-dessus, il faut globalement maîtriser les
transitions, les déplacements et la mise
en déséquilibre (départ tête en bas, loop
puis réception tête en bas par exemple).
Ainsi un parachutiste qui aura suivi un
apprentissage correct de la tête en bas
en tunnel pourra valider son brevet B4
en quelques sauts d'avion seulement,
car la quasi-totalité de ces points aura
été vue dans la veine.
Dans le cas où quelques points resteraient encore à travailler, il est préférable
d'effectuer quelques sauts seul pour les
améliorer spécifiquement, puis de faire
un saut coaché pour avoir une idée de
la progression et ainsi de suite jusqu'à la
validation du brevet !
Aurais-tu un dernier conseil à donner
pour que l'enseignement du vol en
soufflerie soit le plus efficace possible,
que ce soit tête en haut ou tête en bas ?
Comme dans tous les sports, outre les
aspects physiques et mentaux liés à
l'élève, la progression est dépendante de
la méthode d'enseignement et du rythme
d'entraînement.
Malheureusement en soufflerie,
le rythme est surtout conditionné
par le budget que peut y consacrer
l'élève. Donc pour cette partie,
notre potentiel en tant que coachs
est relativement limité.
Pour prendre un exemple concret,
ce que je conseille aux élèves qui ont
un budget de 4-5 heures par an,
c'est de privilégier une continuité
d'apprentissage sur 2 jours de vol
et plus et d'éviter les sessions
hebdomadaires du type, 15 minutes
2 fois par mois (par exemple).

sage des mouvements avec des vitesses
de vent plus faibles. C'est évidemment
au coach d'adapter les exercices pour
trouver le rapport optimal entre fatigue
physique/mentale et progression
de l'élève.
Concernant la «méthode d'enseignement», il y en a plusieurs et elles évoluent
constamment. La différence entre cellesci va se jouer sur la vitesse de vent
et le type d'exercice que l'on va
demander à l'élève de faire.

Pour ce qui est du rythme de vol
journalier, je conseille entre 30min
et 1h maximum selon la condition physique de l'élève, ainsi que les exercices
qui seront demandés par le coach.

Certains coachs prôneront une méthode
d'apprentissage dite «low speed», qui
consistera à voler avec de faibles vitesses
de vent en conservant un rythme d'enchaînement des mouvements, ce qu'on
appelle le vol «dynamic».

Il faut savoir que l'apprentissage des
positions verticales, tête en haut et tête
en bas, est plus fatiguant que l'apprentis-

D'autres privilégieront une méthode «plus
diversifiée», en mixant le vol «low speed»
pour l'apprentissage des positions,

Je privilégie personnellement cette
méthode, qui d'après moi s'applique
bien mieux aux élèves rencontrés
qui sont pour la plupart des parachutistes, mais ceci n'est que mon point
de vue.
Pour résumer, le «low speed» sera
plus long à apprendre, mais vous serez
plus précis dans vos mouvements.
Tandis que le «hight speed» vous
permettra d'apprendre plus vite,
mais avec moins de précision. n

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Novembre20:401
paramag.fr

Les longs «breaks» entre les sessions
de soufflerie peuvent faire peur, mais on
reprend généralement vite ses marques
et il vaut mieux privilégier quelques
minutes de remise à niveau sur un weekend où l'on volera 1h30 à 2h que perdre
autant de temps 2 fois par mois.

déplacements de base puis du dynamic,
avec du vol «high speed» pour l'apprentissage des positions et déplacements
verticaux.
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