ParaMag - N°404 - Mars/Avril 2021 - 21

Des instants
prometteurs

1973, une belle année qui fut le bond
du tremplin de Biscarosse. Les étoiles à
8 n'étaient pas si fréquentes, se méritant
d'autant plus, mais elles se réussissaient
davantage. La première photo d'une
étoile à 8 en France fut prise à Lille
Bondues cette année-là.
Au mois de mai 73, une vingtaine de
relativeurs parmi les meilleurs de France
se retrouvent à Calais et profitent de la
mise en place d'un Nord Atlas 2501.
Comptant auprès des civils quelques
bons chuteurs de l'Armée de l'Air et de
l'ETAP, ce rendez-vous marquait le début
d'une entente Armées-Nation, d'où la
mise en place à Calais de ce Nord Atlas,
un avion gros porteur utilisé pour le
largage des troupes aéroportés par les
portes latérales. Amovible, l'arrière de la
carlingue en forme de cigare permettait
une version tranche arrière une fois
démontée.

Évolution du matos

Sur ces quelques images épiques,
et parmi les chevronnés de l'époque,
Alain Goubel était l'un des rares à
sauter avec un parachute de type
«tout-dans-le-dos». Durant sa carrière
qui allait suivre, il fut un amateur de
beau matos, le dernier cri «Made in
USA», à une époque où les quelques
fabricants américains de parachute
avaient le vent en poupe.
Si cela lui apportait l'avantage d'être
moins encombré en chute, voire plus
«profilé», ces sacs-harnais modernes
ne pouvaient pas toujours contenir la
superficie de voile que la stature
imposante de Gougou aurait préférée.
Ses genoux en pâtirent.
En 1978, toute l'équipe Icarius emboîtait
le pas, s'équipant de Wonderhog ou
Classiflyer qui révolutionnaient le marché
américain en pleine expansion.
Puis le distributeur français Parachutes
de France ouvrit boutique, se mit à

fabriquer et équipa Icarius de son
nouveau sac harnais, le Requin, premier
parachute français de type «tout-dansle-dos» autorisé d'emploi en France.
Ainsi sponsorisé, Icarius aida Parachutes
de France à se faire valoir en tant que
constructeur, profitant d'une forte
visibilité sur le centre de La Ferté
Gaucher, là où l'équipe s'entraînait
presque tous les weekends.
La société Parachutes de France prit
largement son envol en tant que
fabricant dès le début des années 80.

L'équipe de France

1973 donc, une belle année. C'est sur la
base militaire américaine de Fort Bragg,
à Fayetteville en Caroline du Nord, que
se déroulera la toute première compétition internationale en vol relatif avec du
10 vitesse, et l'étoile-salto-étoile à 4.
Cette première, organisée et reconnue
par la FAI, se fera au titre d'une coupe
du monde. Autour de l'idée d'y participer
émise par Alain et son ami Charly Baum,
l'équipe Icarius fusionne et se mobilise.
Une équipe de France est née avec l'aval
de la FFP pour une discipline
enfin reconnue.
Ce sera le début d'une magnifique
aventure pour Icarius, des médailles

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Les sorties d'avion tranche arrière en
position debout se présentaient comme
du pain béni à l'époque, et d'autant plus
avec les volumineux parachutes utilisés.
Flocon, Calaisienne et d'autres sans
nom, quelques nouvelles figures
prometteuses de 8 à 11 y sont réalisées

pour le tournage d'un film produit par
l'ORTF (Office de radiodiffusion-télévision française). L'avenir de nouvelles
figures s'annonçait prometteur.
Les chuteurs devenus relativeurs
apprenaient davantage à chaque
rendez-vous. Alain Goubel n'en
manquait aucun.

HISTORIQUE

Photo ci-dessous
1978, entraînement à Maubeuge. Icarius en in-out, l'une des figures les
plus techniques de l'époque du programme de séquence à 8.
Photo Michel Pissotte.

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Photo ci-contre
1979, année des championnats du monde à Châteauroux, l'équipe de
France Icarius fait la Une du magazine Pilote Privé. Alain Goubel est au
centre de la photo équipé de sa combinaison bleu-blanc-rouge.
Photo Michel Auvray
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