ParaMag - N°405 - Mai/Juin 2021 - 41

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Photos ci-contre
En 2016, le GMHM est en expédition sur Scott
Island en Terre de Baffin. Un bivouac est aménagé
au pied des falaises. Dans un ciel bas et embrumé,
Arnaud s'élance de la proue caractéristique de
l'endroit d'une hauteur de 500 mètres. Posé non
loin du bivouac avec la voile aux couleurs du GMHM.
Photos GMHM

RENCONTRE

l'aisselle. En paralpinisme, cette tracking
suit est extrêmement pratique, car son
volume intérieur nous permet de ranger
le matériel utilisé pour l'ascension, tel
que le cordage. Ainsi chargés, la liberté
de mouvement qu'offre la «Onesie»
permet de nous mettre en place sur des
points de départ délicats, chose difficilement concevable avec une wingsuit dans
une configuration d'équilibre précaire.
Un certain nombre de nos spots choisis
sont accessibles à l'issue d'une rando.
Ce sont des sauts en vallée dans un
contexte simple, classique, rapide et ne
nécessitant aucun matériel d'alpinisme.
Cette pratique en vallée nous permet
surtout de faire de la quantité, car nous
avons besoin d'un bon nombre de
sauts pour pratiquer cette discipline en
sécurité. Ces sauts-là nous permettent
aussi de tester les nouveaux modèles de
combinaison.

La haute montagne

Mais le cœur de notre métier, ce qui
nous passionne, c'est le paralpinisme.
Le travail le plus intéressant réside
dans les sauts en haute montagne
avec une belle ascension en amont, tel
que ceux que nous avons réalisés aux
Grandes Jorasses (4208 m) dans le
Massif du Mont Blanc, au Mont Cervin
(4478 m) sur la frontière italo-suisse,
puis l'Eiger (3970 m) dans les Alpes
bernoises en Suisse.
Dans la première phase qui est l'ascension,
nous sommes plongés dans notre rôle
d'alpinistes, avec le matériel nécessaire
ainsi que notre parachute, casque et
combinaison, soit environ huit kilos
qu'un alpiniste classique n'a pas à transporter. Il faut effectuer l'ascension avec
toute l'énergie que demande l'alpinisme,
il faut arriver là-haut avec suffisamment
de force et de lucidité pour réaliser le saut,
et avec le double challenge d'emporter
avec nous le matériel utilisé pour l'ascension
(corde, piolet, crampons, pitons, vivres,
vêtements chauds). Rangé sous la
combinaison, l'ensemble du matériel
d'alpinisme d'environ dix kilos représente
un encombrement qui doit être bien
réparti et centré pour nous permettre de
voler efficacement et avec un maximum
de sécurité.

allégement maximum du matériel.
Pour le milieu du BASE jump, il a créé
une version Ultra Light de son container
et un harnais en sangle Dyneema fine,
légère et résistante. Ce sac-harnais est
idéal pour nous. Nos parachutes pèsent
quatre kilos pour l'ensemble voile et

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Mai21:405
paramag.fr

Nous sélectionnons avec beaucoup d'attention tout le matériel afin de réaliser
ce combo en étant le moins encombrés
possible. Toute la réflexion autour de

la gestion du matériel nous intéresse
énormément. Jean-Noël Itzstein, également paralpiniste passionné, est un
intervenant important dans nos projets.
Il travaille à la demande pour nous, en
fonction de nos besoins, il fabrique et
nous aide dans la réflexion pour un
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