ParaMag - N°406 - Juillet/Août 2021 - 14

RETOUR DES SAUTS HALO
AUX SABLES-D'OLONNE
D'après une interview de Paul-Henry de Baère. Photos Paul-Henry de Baère, Nadezhda Solovyeva, Apacheprod.com
Du 11 au 13 juin dernier, Vendée Évasion Parachutisme, en partenariat avec HALO2,
renouvelait les sauts HALO au niveau de vol FL250, soit environ 7700 mètres,
au-dessus des Sables-d'Olonne.
C'est toujours dans le cadre idyllique
des Sables-d'Olonne que s'est déroulée
la troisième édition du rassemblement
HALO, avec des conditions météo
idéales. Entre terre et mer, la vue à
7700 mètres est grandiose, l'île d'Oléron
et l'île de Ré au sud, l'île d'Yeu et
la presqu'île de Noirmoutier au nord,
entre l'embouchure de la Loire et de la
Gironde.
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Rappelons que les sauts en mode HALO
n'étaient pas accessibles aux parachutistes
civils, en France, avant les deux
premiers rassemblements organisés
par Vendée Évasion Parachutisme en
septembre 2018 et 2019 (cf. ParaMag
n°378 de novembre 2018 et n°389
d'octobre 2019). Ils avaient rencontré un
vif succès, mais les organisateurs n'ont
pas pu réitérer en 2020,
à cause de la crise sanitaire.
Pour cette troisième édition, en 2021,
une centaine de participants ont pu
découvrir les sauts dits HALO
(«High Altitude Low Opening», voir
encart) à 7700 mètres. Vendée Évasion
et toute son équipe ont accueilli une
nouvelle fois l'équipe de HALO2,
originellement nommée Top Out Aero,
et menée par Paul-Henry de Baère,
directeur de Courchevel Skydive. La
«Team HALO2 France», composée de
P-H, Jean-Philippe Audhuy, Édouard
Luciano et Laurent Billet, s'est enrichie
de quatre nouvelles recrues : Christophe
Collin, Nadezhda Solovyeva, Fabien
Duperrier et Xavier Labiche.
De Top Out Aero
à HALO2
«HALO2 évolue afin de progresser
dans cette nouvelle discipline, autrefois
exclusivement réservée aux militaires»
explique Paul-Henry de Baère. «Nous
continuons la recherche et le développement,
en témoigne le record du monde
que nous avons accompli en organisant
le saut tandem le plus haut depuis
11.404 mètres, le 25 octobre 2019 en
Pologne, à la limite de la troposphère.
Ainsi que l'atterrissage le plus haut, à
6145 mètres sur le glacier de Baruntse
au Népal, le 19 mars 2019.» (N.D.L.R.
Paul-Henry de Baère et Tom Noonan
sont chefs d'expédition de Skydive
Everest).
Pour en revenir aux Sables-d'Olonne,
les participants ont profité d'une vue
exceptionnelle depuis le FL250,
après une montée de quarante minutes
en Cessna 208, puis sont partis pour
deux minutes de chute libre. Les freeflyers
ont vu ce temps un peu réduit...
un groupe de trois ayant même dépassé
les 500km/h sur la première partie du
saut. Svjatoslav Lisin, directeur général
et directeur technique de Tunnel tech,
spécialiste du vol en haute vitesse
commente : «C'était très difficile de
réduire la vitesse tête en bas,
ce qui est très inhabituel pour moi,
considérant le nombre d'heures
de tunnel que j'ai effectué».
Juillet21:406
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