ParaMag - N°406 - Juillet/Août 2021 - 18

PREMIÈRE AU-DESSUS DE L'ENFER VERT
JOURNÉE NATIONALE DES BLESSÉS DE L'ARMÉE DE TERRE 2021
D'après une interview de Laurent Billet
Depuis 2017, l'association HVS permet à des blessés de l'armée de Terre de découvrir la chute libre en soufflerie et,
depuis 2019, des sauts HALO. Nous l'avions quittée il y a déjà deux ans à Brienne-le-Chateau (cf. article «Des sauts
HALO pour des blessés de l'Armée de terre» dans ParaMag n°386 de juillet 2019), nous la retrouvons une crise
sanitaire et quelques mutations plus tard, en Guyane. Et cette fois encore, c'est pour un saut peu ordinaire :
le premier tandem à poser sur Saül, au cœur de la forêt amazonienne, à environ 180 km de là au sud de Cayenne.
Une aventure pleine de rebondissements où il a fallu batailler jusqu'au bout pour arriver au but.
Devant le hangar d'Hélicoptères de
France, installé sur l'aéroport international
Félix Eboué de Cayenne, en Guyane,
quatre parachutistes et un passager
tandem embarquent dans un Écureuil
B3. Ce 13 avril, il est 08h30 quand la
décision est prise de décoller malgré
un ciel nuageux. L'étude des images
satellites et de la carte des vents
montre une fenêtre favorable au-dessus
de leur zone de saut, l'ancien village
d'orpailleurs situé au cœur de la forêt
amazonienne : Saül.
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Deux objectifs pour cette équipe :
sauter avec un militaire blessé lors d'une
opération extérieure et réaliser le premier
saut tandem au-dessus de ce bourg de
moins de 200 habitants, très enclavé
et isolé au centre de la Guyane.
Laurent, président de l'association
Height Venture Skydiving - HVS et
officier au régiment du service militaire
adapté de la Guyane, a organisé les
sauts en coopération avec ses partenaires,
PH de Baère (@ApacheProd),
Jean-Philippe Audhuy (Air2jeu Parachutisme
et Montgolfière) et Christophe
Collin, moniteur à Vendée Évasion
Parachutisme. « Depuis 2017,
l'association HVS permet à des blessés
de l'armée de Terre de découvrir la chute
libre en soufflerie, puis dès 2019 lors de
sauts HALO. C'est important pour moi
comme pour mes équipiers intervenant
bénévolement, de permettre à mes
frères d'armes de retrouver confiance
en eux et de leur montrer que même s'ils
peuvent parfois se sentir diminués par
une blessure physique et/ou psycholoPhoto
ci-dessus
La zone de saut est emblématique, à proximité d'un
ancien village d'orpailleurs, et entourée d'arbres
dont certains culminent à plus de 40m.
Toujours habité par une bande d'irréductibles
Guyanais, le premier village «voisin» est situé
à 180 km de là.
Photo Jean-Philippe Audhuy
gique, ils peuvent réaliser des choses
exceptionnelles. À chaque fois,
le parachutisme permet d'atteindre ces
objectifs : voir sortir de chez eux les plus
récalcitrants, discuter et retrouver cet
esprit de cohésion, de dépassement
de soi cher aux cœurs des militaires »
explique Laurent.
Le caporal-chef Benjamin, ancien du
3ème
régiment d'infanterie de Marine
Juillet21:406
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http://www.paramag.fr
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