ParaMag - N°406 - Juillet/Août 2021 - 32

Le coaching, c'est prodigieux.
Les progrès se montreront toujours beaucoup
plus rapides avec un coach que
sans. Mais l'expérience est également
essentielle, elle passe par de nombreux
sauts et quelques années de pratique.
Se retrouver au milieu d'un saut que l'on
subit par manque d'habitude ou atterrir
sous un parachute qui soudainement
semble hors de nos capacités sont des
expériences très désagréables. Tout au
long de notre progression et de notre
expérience qui s'étoffe, l'important est
de sortir de sa zone de confort progressivement,
et toujours en jaugeant les
facteurs incompétence, compétence,
inconscience et conscience.
FACTEURS
SITUATIONNELS
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Les facteurs situationnels sont relatifs à
la situation dans laquelle on se trouve
avant le saut. Contrairement aux facteurs
personnels, on ne peut pas changer
une situation extérieure ou un fait précis
indépendant de notre volonté. On ne peut
qu'en tenir compte, s'adapter ou l'éviter.
À savoir également qu'un facteur personnel
combiné à un facteur situationnel peut
placer le parachutiste dans une zone de
danger maximum. Voici une liste non
exhaustive de facteurs situationnels.
Pas au top
Photo ci-dessus
de la forme
Pour la plus grande majorité des gens,
le parachutisme est un loisir que l'on
pratique à côté d'une vie personnelle déjà
bien remplie, avec forcément sa dose de
contraintes, d'impondérables et d'obligations.
Certaines circonstances peuvent
nous amener à être physiquement en
petite forme ou à être mentalement
préoccupé ou tourmenté. Cela comprend
des problèmes physiques, des blessures,
de la fatigue, une consommation d'alcool
ou de substances en amont, une certaine
contrariété qui absorbe l'esprit dû à des
problèmes familiaux par exemple.
Toutefois ces faits ne nous empêchent
pas forcément de sauter, on peut «y aller»
quand même et on peut même considérer
que «quelques petits sauts feront
du bien !». C'est certainement vrai, mais
dans une de ces conditions citées en
exemple, la tête ou le corps ne seront pas
à 100%. Plutôt que de penser alors que
tout ira comme d'habitude, il vaut mieux
se poser la question suivante : « À quel
point mon niveau de compétence est-il
amoindri par la situation que je subis ?» ...
et agir en conséquence, augmenter
sa vigilance ou même ne pas sauter
pour cette fois-ci.
Bien connaître le terrain où l'on saute, ou faire
une bonne reconnaissance d'une nouvelle DZ,
permet d'éviter ce facteur situationnel
potentiellement à risque.
Photo Antoine Alacusos
Manque de pratique
régulière
Le manque de régularité dans la pratique
du parachutisme peut-être une source
de problèmes, d'incidents ou d'accidents.
En effet, notre niveau de conscience, de
perception, de compétence et d'analyse
dépend de notre fréquence d'exposition à
l'environnement de la chute libre et de la
phase sous voile. Pour les parachutistes
avec de longues périodes sans pratique
entre quelques séries de sauts, ou pour
ceux avec un petit nombre de sauts sur
une longue période (1 000 saut en 20
ans par exemple), le risque d'accident
est élevé. Pour augmenter son facteur
sécurité, la pratique régulière doit être
envisagée sur un plus long terme.
Quelqu'un peut répondre aux minimas
d'un centre de parachutisme ou d'une
fédération pour sauter sans remise à
niveau alors qu'il ne totalise que 400
ou 500 sauts sur 10 ou 15 ans par
exemple.
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Juillet21:406
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