ParaMag - N°408 - Novembre/Décembre 2021 - 10

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PARA INFOS
Ardèche
Sauts de montgolfière
Début septembre, c'est avec un groupe de parachutistes du CEP
Grenoble que Nicolas Hilaire et Pierre Fromentin, président de la
ligue de parachutisme Auvergne Rhône-Alpes, ont organisé une
séance de sauts depuis des montgolfières. Pierre témoigne :
«Il s'agit de sauts dans les règles de l'art, limités aux brevets D,
avec des montgolfières autorisées pour le largage, et des autorisations
de la FFP et de la DSNA (Direction des services de la
navigation aérienne). L'objectif était surtout de réaliser un film
pour l'association «Émerveillés par l'Ardèche», chargée de
promouvoir le tourisme dans la région d'Annonay, berceau
de l'aérostation.»
La dizaine de participants a eu l'opportunité de découvrir la région
des frères Montgolfier, depuis le ciel. C'est dans la manufacture
familiale que les Montgolfier perfectionnèrent l'industrie du papier
et inventèrent les montgolfières, la première expérience eut lieu
en décembre 1782, à Vidalon.
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Pour certains parachutistes du groupe, c'était aussi une première
expérience que ces sauts de montgolfière : debout à 5 heures
du matin pour débuter la séance à 6 heures. Hé oui, chez les
montgolfièristes, on se lève tôt ! Une vingtaine de sauts ont été
effectués.
«Les sites de décollage et d'atterrissage sont situés autour
d'Annonay» explique Pierre Fromentin. «Il y avait quatre montgolfières
qui ont décollé en départ cadencé toutes les cinq minutes.
Le lieu de décollage est choisi en fonction du vent et de la DZ
de posé, et Greg, le chef-pilote de Montgolfières & Cie,
et Jean-Phi excellent dans cet exercice !
En une dizaine de minutes, le premier ballon arrive à l'altitude,
au niveau 65, et il doit suivre la bonne trajectoire pour atteindre le
point de largage. Quelques minutes plus tard le deuxième ballon
fait de même, il sera suivi du troisième et puis du quatrième.
Tous les parachutistes ont sauté «au top» largage et se sont posés
au bon endroit.»
Chaque nacelle emmène les brûleurs et les bouteilles de gaz
pour fabriquer l'indispensable air chaud, les radios pour rester
en contact avec le contrôle aérien de Saint-Exupéry et les autres
ballons, le pilote, son adjoint et les parachutistes.
«Et je reste au sol, sur la zone de posé, pour compter les départs,
les voiles ouvertes et les atterrissages sur la cible» poursuit Pierre,
«je suis accompagné de l'équipe de tournage.»
«Il y a deux ou trois paras par nacelle, quand ils quittent le ballon
en même temps, ça le soulage de 250kg, il repart rapidement en
ascension et le pilote se jette sur la soupape pour temporiser la
prise d'altitude. Ensuite, il doit gérer au mieux son atterrissage,
quelques kilomètres plus loin. Et enfin, c'est le «retrouving» dans la
campagne, avec le 4x4 et la remorque, pour récupérer la nacelle
et le ballon. Il faut du monde pour récupérer tout le matériel, le
ranger, etc. C'est un peu plus compliqué que de pousser l'avion
dans le hangar lorsque la journée est finie.
Ça reste une expérience hors du commun !
Remerciements à Montgolfière et Cie, au Chargé d'affaires espace
aérien et manifestations aériennes de la DSAC Centre-est
(pour le traitement du dossier), aux responsables des assurances
et la FFP (pour son aide sur ce dossier).»
Photos Ligue de parachutisme Auvergne Rhône-Alpes
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