ParaMag - N°408 - Novembre/Décembre 2021 - 40

année, nous en avons 40 ensemble.
Habituellement, je saute beaucoup au
CERPS de Tallard, avec des copains,
et je bouge aussi sur les DZ françaises,
Saumur, Vannes, Pamiers, Le Luc,
Le Blanc, que ce soit pendant les
vacances ou mes déplacements.
Cette année, j'ai emmené Adrien
avec moi, et il connaît déjà six drop
zones différentes.»
Avant de commencer à sauter en solo,
Adrien avait fait deux sauts en tandem,
dont le premier à 9 ans à Tallard, avec
Yann Trocme, ami et ancien moniteur de
son père, et un deuxième à 11 ans pour
le 1000ème
saut de son père.
Mais pourquoi Adrien n'a pas fait sa
PAC l'an dernier, pour ses 15 ans ?
«L'an dernier, Michel Guivarch, qui suit
Adrien en tant qu'athlète, a demandé
un test de croissance osseuse» explique
le père. «Le test a démontré qu'Adrien
allait grandir encore beaucoup et qu'il
valait mieux attendre un an. C'était pas
plus mal, car je pense qu'il avait envie de
sauter, mais il n'avait pas encore fait le
chemin psychologique. Cette année
il était vraiment prêt.»
Le grand jour de la PAC est enfin
arrivé pour Adrien, c'était le 28 juin
à Tallard. Le premier saut niveau 1
a été fait avec Yann Trocme et Marin
Ferré, deux figures importantes pour
Adrien. «Le programme était standard
sur les premiers sauts» raconte Michel.
«Adrien validait des compétences,
par exemple son aptitude à être lâché
dès les premières secondes de chute,
à être en capacité de sauter seul dès le
troisième saut (mais sans pouvoir le faire
afin de respecter la règle fédérale),
à partir tête en bas au sixième saut,
mais il continuait de sauter avec un
moniteur pour respecter la réglementation
et la sécurité. Il était apte au brevet
B en chute pour son quatrième saut.»
C'était une volonté de son père qu'Adrien
suive une PAC standard et une formation
structurée, axée sur la sécurité,
le vol sous voile, etc. Et cette volonté
s'est prolongée sur la suite de la
progression où, à l'inverse,
il ne sautait plus avec des moniteurs.
«Je voulais qu'il découvre le ciel de façon
assez classique, les règles de sécurité,
nouvelles pour lui, le vol sous voile,
le pliage également» précise Michel.
«Adrien a donc sauté en solo du 7 ème
au 28 ème
40
saut. Ensuite il a attaqué le
brevet B2 qu'il a obtenu en même
temps que le Bi4.»
Il ajoute : «Cette formation structurée,
c'était aussi un moyen d'enseigner à
Adrien un état d'esprit basé sur la simplicité,
le contact humain, de rester humble
et accessible au quotidien.»
Père et fils dans le ciel, la passion partagée.
Photo Ph. Verhnes
Pour le moment Adrien se limite à des
sauts à 4 ou 5, afin de découvrir cette
nouvelle et grande dimension qu'est le
ciel, avec des déplacements plus importants
qu'en soufflerie, la gestion de la
sortie d'avion, de la lecture de l'altimètre
et de la séparation également.
Une formation structurée, mais tout
de même intense, il totalisait déjà 79
sauts au moment de l'interview, le 11
septembre 2021, soit à peine trois mois
après son premier saut.
«Je fais des sauts de trace, tête en bas,
un peu de vol relatif aussi, mais toujours
avec des petits groupes.
Un stage de formation sous voile est
programmé pour le mois d'octobre»
ajoute Adrien. «Je n'ai pas encore eu
l'occasion de sauter avec Lucas,
qui fait aussi de la compétition de
freestyle avec son père (N.D.L.R. :
ils ont gagné la médaille d'argent aux
championnats de France à Frétoy,
en juillet dernier). Lucas est plus âgé
que moi, et il totalise 450 sauts,
mais cela fait partie de nos projets
pour 2022».
Bien sûr il est prévu qu'Adrien
et Lucas sautent ensemble dans le futur,
et pourquoi pas en équipe de compétition.
Mais pour le moment, leur objectif c'est
la compétition nationale et internationale
en soufflerie. Ils cumulent 70 heures de
vol ensemble.
Au moment du bouclage de cette
édition, la première saison de saut
d'avion se terminait pour Adrien qui
savourait en même temps sa double
victoire aux championnats de France
de vol en soufflerie. Ils se sont déroulés
les 8 et 9 octobre dernier à iFly Lyon.
Photo ci-dessus
Au Luc, CEPCA, Adrien et Jean-Pierre Roso.
Photo Mario Catuogno
Adrien a gagné l'or en vol dynamique à 2
avec les «Eaglets» et l'or en vol dynamique
à 4 avec l'équipe «4 sur le fil».
Petit bémol, il ne partage pas ces deux
victoires avec son coéquipier Lucas,
indisponible pour cette compétition,
mais avec Eliot Pothet, leur remplaçant
des Eaglets. Quant à l'épreuve à 4,
c'est avec Omar Sanda, Eliot Pothet
et Lewis Hard, ses coéquipiers de «4 sur
le fil» qu'il la gagne. Joli coup ! n
Michel et Adrien disent quelques mots
sur les personnes importantes dans le
parcours d'Adrien.
Fred Nenet
" Fred est la première personne qui m'a
fait voler et qui m'a donné les bases de
la rigueur de vol. "
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Novembre21:408
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