ParaMag - Pack Essentiel - 39

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Le coefficient aérodynamique d'une grande formation
est plus important que celui d'un chuteur seul,
la grande formation a tendance à chuter moins vite.
C'est pour cette raison que la base est lourdement
plombée et que le concept des "weed-wackers" est
utilisé pour la construire de façon plus aérée. Ainsi les
derniers chuteurs à apponter n'ont pas besoin de se
surtoiler comme ce fut longtemps le cas durant ce
type de sauts. Ils utilisent leur technique individuelle
(et éventuellement une paire de "manchons" en coton
sur les avant-bras), pour faire face aux éventuelles
variations de taux de chute (par exemple, suite à un
problème de trafic ou sous l'effet d'une "vague" dans
la formation) . Cette photo a été prise à niveau et en
périphérie de la figure durant une des dernières
tentatives ayant abouti sur l'actuel record du monde
de grande formation à 400. Photo Willy Boeykens

les écarts de pressions en amont et en
aval sont plus grands. Au final, lors des
appontages, l'augmentation de la
surface de la formation sera compensée
par l'augmentation de son poids, mais
l'augmentation du coefficient de traînée
aura tendance à faire diminuer la vitesse
de chute. C'est (entre autres) pour lutter
contre ce phénomène que les records
du monde en grande formation sont
désormais réalisés selon le concept des
"weed-wackers" : de grandes lignes
qui viennent s'ancrer progressivement
sur la figure qui est alors plus "aérée"
que les figures pleines.

rapide étant donné le peu de surface
offerte au vent relatif.
Mais la vitesse apporte aussi l'avantage
de pouvoir déclencher de fortes
accélérations pour des mouvements vifs
(l'accélération est un changement de
force aérodynamique, qui est proportionnel
au carré de la vitesse). C'est pour cette
raison que les compétiteurs de vol relatif
sont passés des combinaisons amples
des années 70 aux combinaisons
moulantes et lisses d'aujourd'hui.
Les combinaisons de freefly suivent
pratiquement la même évolution,
étant de plus en plus serrées.
Le contrôle par des appuis sensitifs

laisse la place à des appuis plus
techniques. Mais attention à ne pas
pousser trop fort car si l'inertie
des déplacements et des rotations n'est
pas maîtrisée, ça peut faire mal !
Grâce à la formule magique vous pouvez
maintenant comprendre pourquoi une
grande formation a tendance à chuter
moins vite qu'un saut en solo.
En effet, le coefficient aérodynamique
d'un objet en forme de dentelle est
grand, plus grand que celui d'un
chuteur seul. En s'agglutinant de la sorte
les chuteurs ont tendance à mieux
piéger l'air sous eux, surtout à plat,

Un autre aspect intéressant sur le plan
de l'aérodynamique est le vol en
soufflerie. Dans la veine d'air, on est à
l'équilibre et pourtant on ne tombe pas.
Vous devez maintenant comprendre
pourquoi... C'est la masse d'air qui est
en mouvement autour du "chuteur"
et pas le chuteur qui est en mouvement
dans la masse d'air. Mais dans les deux
cas, du point de vue du chuteur il y a un
vent relatif, et donc une force aérodynamique qui va compenser son poids,
les mêmes phénomènes apparaissent.
Nous espérons que ces quelques
éléments fondamentaux d'aérodynamique vous seront utiles dans la
compréhension et la pratique
du parachutisme.
Le mois prochain nous aborderons
la partie sous voile, car là aussi
l'aérodynamique joue un rôle important.
À l'année prochaine ! I

Centre de
pression

Centre de gravité

59

Configuration instable
lors d'un loop avant

Décembre09:271
paramag.fr

Configuration stable
http://www.paramag.fr
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