ParaMag - Pack Essentiel - 56

plutôt que du Porosité Zéro.
Le tissu F-111 a une certaine porosité
qui diminue l'accroche et donc la traînée
sur l'air au profit de la vitesse verticale
du tube et de son porteur. La forme du
tube doit se présenter comme une
cheminée toute droite, avec le même
diamètre pour sa base et son extrémité
supérieure. Les tubes légèrement
coniques ont la particularité d'avoir une
meilleure tenue, sans flapper vers le
haut. Pour obtenir ce résultat,
le diamètre en haut doit être légèrement
inférieur au diamètre du bas.
À savoir que ce genre de tube
occasionne plus de traînée de par
sa conicité. Pour offrir une marge de
taux de chute confortable avec un tube
conique, le porteur devra donc compenser
en verticalisant davantage dans sa position.
Le cerceau qui est à la place du tube est
un élément important. Il doit procurer la
rigidité nécessaire pour l'entrée d'air du
tube. Il convient d'utiliser un matériau
léger et semi-rigide pour lui donner sa
forme ronde. Certains tuyaux utilisés
pour les conduits sanitaires de l'habitat
conviennent parfaitement.
Le tuyau ne doit pas être trop souple,
sinon le cerceau de l'embase se déformera.
Par conséquent, le tube n'aura plus sa
forme droite, il se mettra à flapper
et occasionnera beaucoup plus de traînée.
Le nombre de points d'attache de la
poignée jusqu'au cerceau est important
aussi pour favoriser sa rigidité. Ils doivent
être au nombre de trois, minimum.
Quatre, c'est l'idéal. Ainsi, l'entrée du
tube ne se déforme pas et ce dernier
garde un joli profil lisse et quasiment
sans flapper. Ne pas oublier de faire
contrôler sa création par un rigger !

Sécurité en vol :
points importants

Octobre10:281
paramag.fr

Le porteur du tube doit être un freeflyer
expérimenté, toujours. Il doit être équipé
d'un coupe-suspente. Pour avoir une idée
de la technique requise, le porteur devrait
avoir le niveau d'un instructeur B4, surtout s'il saute avec des freeflyers d'un niveau intermédiaire, ce qui est
généralement le cas pour ce type de saut.
Le saut de tube est également un saut de
groupe. Par conséquent, il faut appliquer
les règles de sécurité relatives à ce type
de saut. Elles doivent être l'objet d'un
briefing complet.
Et bien sûr, il est préférable de prévenir
la direction technique du centre lorsqu'un
saut de tube est organisé.
Dans un saut de tube il y a des zones de
«no flight» (vol interdit). La principale

zone de «no flight» se situe au-dessus
du tube. On comprend aisément qu'il
vaut mieux ne pas se trouver à la verticale
du tube si le porteur est amené à le
lâcher. La verticale du tube est donc une
zone rouge, même très haut. L'autre zone
de «no flight» est celle se trouvant sous
le porteur. En effet, si celui-ci est amené à
accélérer en vitesse verticale, une légère
collision peut se produire avec celui qui
se trouverait dessous. Le porteur peut
s'en trouver déséquilibrer et être alors
dans une position de vol inconfortable
avec le tube à la main.
En périphérie, les freeflyers volant autour
du tube doivent également maintenir une
distance de sécurité. Celle-ci est variable
selon le niveau des personnes.
Comparativement à un saut classique,
l'altitude de séparation doit être
remontée. Tous les freeflyers doivent
s'éloigner et laisser l'espace libre au
porteur du tube qui, au moment du break,
va lâcher le tube ou ouvrir avec. Afin que
cette manœuvre ne soit pas effectuée
trop bas, tout le monde doit breaker
plus haut que pour un saut classique.
Idéalement, le porteur lâche le tube ou se
remet à plat avec à environ 1 400 ou 1
300 mètres, afin d'ouvrir à 1 000 mètres.
Par conséquent, le break pour tout le
monde se fait à 1 500 mètres au minimum. Et il faut monter l'altitude de break
au-dessus de 1 500 mètres pour les
quatre raisons suivantes :
1) Si le tube est plus gros que la normale.
2) Si le groupe est important, plus d'une
dizaine de personnes par exemple, et

Le saut de tube est également un saut de groupe.
Par conséquent, il faut appliquer les règles de
sécurité relatives à ce type de saut. Elles doivent
être l'objet d'un briefing complet.
Photo Arnaud Lefaivre

selon le niveau des gens.
3) Si les personnes qui suivent le tube ne
sont pas très expérimentées.
4) S'il y a plusieurs tubes et porteurs
dans le même saut.
À propos d'un saut comptant plusieurs
tubes et porteurs, voici quelques recommandations relatives au break de ce type
de saut spécifique. Si, pour les porteurs,
l'option est d'ouvrir avec le tube à la main,
ceux-ci doivent être capables de s'éloigner
suffisamment les uns des autres en dérive
et en «traînant» le tube avec eux.
Ils peuvent également prévoir une séparation
verticale avec le premier porteur qui ouvre
sur place tandis que le ou les autres
s'éloignent. Les autres flyers se sont
auparavant éloignés très loin afin de laisser
un espace large et libre aux porteurs.
On comprend que pour toute cette manœuvre délicate dans son ensemble, l'altitude de
break doit être au-dessus de 1 500 mètres.
Voler autour d'un tube est très excitant,
on peut facilement être obnubilé, en oublier
les autres freeflyers du groupe au risque
de collision au cours des déplacements
autour du tube. On peut aussi zapper
l'altitude de séparation. Il faut donc
redoubler d'attention car le non-respect
de l'altitude de séparation peut engendrer
le début d'un problème.

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