La revue RH&M - N°79 - Octobre 2020 - 14

LES ENTRETIENS RH&M

TÉMOIGNAGE DE GL EVENTS

Olivier ROUX
Président - UNIMEV

Propos recueillis par :
Edgard Added, Directeur de la Revue RH&M
Rapporteur : Alain GUEGUEN, Président ORAS

L'ÉVÉNEMENT,
LEVIER CLÉ D'UNE RELANCE
ÉCONOMIQUE DE L'ENTREPRISE
L'UNIMEV, c'est quoi exactement ?
Qu'est-ce que cela représente ?
C'est l'Union Française des Métiers de l'Evénement, une association qui représente 90%
de la filière évènementielle. Elle représente
les acteurs des salons, des congrès et des
Foires mais aussi des évènements corporate
et sportifs. Ce sont 1 200 foires et salons en
France, 2 800 congrès. Cela représente 380
000 manifestations, 77 millions de visiteurs
avec plus de 10% qui sont étrangers.
Mais en termes d'entreprises, vous
fédérez de très grosses sociétés
d'évènementiel, mais aussi des
petites ?
Ça va de l'ETI à la petite PME, voire à des
sociétés pratiquement artisanales. On sait
qu'on génère de 400 à 450 000 emplois
pour toute la filière évènementielle en
emploi direct et indirect.
On parle de l'évènementiel mais c'est
quoi exactement ?
C'est très diversifié. Vous avez les salons, les
congrès, les évènements corporate ainsi que
les événements b to b ou b to c. Vous avez
aussi tout ce qui touche au réceptif autour

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des grands événements qu'ils soient sportifs
ou culturels à travers des outils pluridisciplinaires que peuvent être les parcs d'expositions, les palais des congrès mais aussi des
prestataires d'ingénierie à forte valeur ajoutée... Il y a aussi tous les grands évènements
politiques, institutionnels. C'est vraiment
très vaste.
Si on en vient à des questions un
peu plus désagréables, on parle
pour l'ensemble de la profession,
quelles sont les conséquences du
confinement et de la crise actuelle ?
Il faut remettre tout ceci dans son contexte.
Nous sommes fermés ou ouverts selon les
jauges depuis le 16 mars 2020. On est arrêté
parce que les rassemblements de personnes
n'étaient pas autorisés, les frontières se sont
fermées, donc les exposants et les visiteurs
ne peuvent se rendre sur les événements
malgré la mise en place de protocole sanitaire stricte. On a une situation très dégradée et les conditions sanitaires qui évoluent
en permanence ne nous donnent pas de
visibilité. A cela, vient s'ajouter le fait que
nous avons des cycles de commercialisation
sur huit, neuf mois. Lorsque vous participez

à un salon, on ne se décide pas deux mois à
l'avance et actuellement nous n'avons pas
de visibilité. Il n'y a pas la confiance nécessaire parce que tout est basé sur la confiance
à la fois de la venue de nos exposants qui
vont proposer une offre, et des visiteurs qui
vont venir profiter de cette offre. Un salon,
c'est un outil marketing, bien sûr, mais c'est
aussi une façon, pour une profession, de
mesurer sa capacité de recherche et développement et de faire du business.
Vous connaissez déjà les
conséquences, peut-être en dépôts de
bilan ?
Pas encore parce que les aides de l'Etat
aujourd'hui nous accompagnent pour partie. Ceci dit, les plus gros que sont les ETI et
les grosses PME ont une trésorerie peut être
meilleure. Les petites avaient une visibilité,
dans un monde normal, qui était de l'ordre
de deux mois. Evidemment, elles sont très
pénalisées. Nous n'avons pas encore d'état
des lieux. Je pense que nous allons faire
un bilan à la fin de l'exercice fiscal, au 31
décembre 2020. Nous allons regarder ce
qui s'est passé, mais on s'attend forcément
à une contraction très forte, avec un risque

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