TREMPLIN - #01- LE MAGAZINE DE L’INGÉNIEUR SUPMÉCA - 7

L'origine du GAMI
et son action dans la recherche
et le développement en Mécanique
Création de l'ISMCM puis du GAMI
L'Institut Supérieur de la Construction Mécanique (ISMCM) a été créé par arrêté du 12
avril 1948 (J. O. du 13 avril 1948) par Monsieur André Morice, alors secrétaire à l'enseignement technique.
L'enseignement de haute spécialisation de
l'ISMCM, axé sur les techniques de construction mécanique et sur la connaissance des
matériaux qu'elle met en œuvre, a pour objet
de préparer une élite d'ingénieurs, diplômés
des grandes Ecoles de l'Etat et des facultés,
possédant déjà une certaine pratique industrielle, à exercer les fonctions essentielles de
l'ingénieur mécanicien dans un égal souci de
l'économie, du rendement et de la qualité.
Mais pour atteindre ce but le Général Nicolau constatait « Il ne suffit pas de jeter
chaque année sur le marché de la maind'œuvre quelques jeunes ingénieurs de haute
culture scientifique, qui, fidèles à la devise de
notre maison : « Tête haute- pieds au sol »,
consentent çà et là à aborder enfin par voie
scientifique des techniques attardées dans
l'empirisme ». Le général Nicolau poursuivait
« Pour lutter contre la routine, il importe
de rajeunir constamment les cadres, de renouveler par l'éducation. Plus encore il faut
créer un climat dans la profession ».
C'est pourquoi Monsieur André Morice et
le Général Nicolau, fondateurs de L'ISMCM
prirent soin de prolonger la formation d'ingénieurs, au-delà de la scolarité en informant les ingénieurs mécaniciens des progrès
et des tendances des techniques de production et de construction. Comme le citait encore le Général Nicolau, « Il appartenait aux
professeurs et aux anciens élèves de prendre
une part active à cette œuvre d'imprégnation
scientifique des industries », d'où la création
en 1951 du Groupement pour l'Avancement
de la Mécanique Industrielle (GAMI) par M.
Jean Fieux, Ingénieur des Arts et métiers,
ancien Président de la Société Des Ingénieurs Civils de France, agissant en sa qualité de professeur à l'ISMCM.

Sous les présidences successives de M.
F. Picard, ingénieur Arts et Métiers, Directeur
des Etudes à la Régie Nationale de Usines
Renault et « père » de la 4CV (1952), de
M. J. Pradon, ancien élève de l'Ecole Polytechnique, Ingénieur principal à la Société
Applevage (1953) de M. G. Henriot, Ingénieur des Arts et Métiers, Directeur de la
Société d'Etudes de l'Industrie de l'Engenage
(1954-1955), puis de M. J. Pomey, Ingénieur
civil des Mines et membre de l'Académie des
Sciences (1956) et de M. A. Fortier, Ancien
Elève de l'Ecole Normale Supérieure, Professeur à la Sorbonne -Université P.&M. Curie
(1959) le GAMI a connu en moins de dix ans
un rapide développement.
Outre les professeurs et les anciens élèves,
ce groupement réunit à l'époque plus de 200
ingénieurs et chefs d'industrie français ou
étrangers ; il fut un aiguillon de la diffusion
scientifique et technique dans le domaine
de la mécanique industrielle. En particulier,
c'est dans ce cadre que furent créées :
n
les colloques du lundi, manifestations
scientifiques sur un sujet précis, qui
eurent un succès certain dans les années
1950-1960.
n
les journées d'étude, trimestrielles à
l'époque, dont l'occurrence se perpétue
encore aujourd'hui (voir point 4)
n
Le CIRP ( Collège International pour
l'Etude scientifique des Techniques de Production mécanique). Créé en 1951 et présidé, l'époque par le professeur A. Portevin
membre de l'Académie des Sciences, le
CIRP rassemble à cette époque douze pays
industriels européens et les USA, et 25
pays en 1975. Ce que cultive le GAMI en
France n'est autre que celui pour lequel,
sur le plan international, œuvre le CIRP.

Diffusion des informations techniques et scientifiques
Le GAMI diffusa bi-mensuellement la revue scientifique « Mécanique industrielle »
dont le rédacteur en chef fut le Général P.
Nicolau. Cette revue créée en 1955 changea
de nom en 1975 pour devenir « Mécanique-

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Matériaux- Electricité », puis devint « Mécanique Industrielle & Matériaux » en 1990,
titre reflétant plus fidèlement son contenu.
En 2000 cette revue est parrainée par l'AFM
(Association Française de Mécanique) et
devient « Mechanics & Industry » avec une
diffusion largement internationale.

Le prix du Gami
Le prix du GAMI récompense depuis 1952 le
meilleur travail de recherche effectué par un
élève-ingénieur concernant un sujet industriel d'actualité. Jusqu'aux années 1990 il
était remis solennellement au cours du dîner annuel du GAMI regroupant un certain
nombre de personnalités industrielles, universitaires et politiques.

Le dîner du GAMI en 1959 - Monsieur Albert Caquot
(Ingénieur des Ponts et Chaussées, membre de
l'Académie des Sciences) pendant son allocution, à
sa droite Monsieur Albert Buisson (Directeur Général de l'Enseignement Technique)

Dans le cadre des activités de sa « Commission Scientifique et Technique », l'association, Supméca Alumni, perpétue cette
tradition en attribuant un prix au meilleur
mémoire de stage final ou mémoire industriel qui clôture les études des ingénieurs de
Supméca.
Le prix du Gami est remis à l'occasion de la
cérémonie de remise des diplômes des ingénieurs Supméca, à l'élève ayant rédigé le
meilleur mémoire de stage final ou mémoire
industriel qui clôture les études des ingénieurs de Supméca.

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