TREMPLIN - #02- LE MAGAZINE DE L’INGÉNIEUR SUPMÉCA - 21

Que
souhaitez-vous
faire
lorsque
votre
thèse
sera
terminée ?
Je n'y ai pas encore beaucoup songé... En ce moment je pense
surtout à réaliser un maximum d'essais pour clôturer ma thèse par
une méthode d'optimisation qui me satisferait.
Par la suite, je ne suis pas sûr de vouloir faire un post-doc, car je ne
suis pas très attiré par l'enseignement. Dans l'idéal je souhaiterais
continuer dans la R&D mais en entreprise, cela me permettrait
de prendre des responsabilités et de gérer des projets. Je rêve de
travailler sur la tribologie des sports de glisse tel que le ski...
Pour vous quelles qualités faut-il pour faire de la
Recherche ?
Il faut aimer cela, tout bêtement. Et on ne peut le savoir qu'en
essayant.
Zoom sur le tribomètre
J'alterne aussi lubrification sèche et hydrodynamique. Mais pour la
lubrification hydrodynamique, comme je l'ai dit je ne teste qu'une
huile, donc la viscosité reste la même. Je garde la pression constante
mais je fais évoluer la vitesse par paliers de 0 à 1500 tr/min.
Et ensuite comment analysez-vous les résultats ?
Après une demi-journée d'essais, les résultats nous permettent
de tracer une courbe de Stribeck expérimentalement. Une courbe
correspond à une configuration papier/lubrification. Pour rappel ce
graphe donne le coefficient de frottement apparent en fonction de la
viscosité multipliée par la vitesse et divisée par le poids.
Pour l'instant une cinquantaine de combinaisons sont prévues (donc
autant d'essais) pour valider un modèle d'optimisation. Cependant
il se pourrait que j'en fasse beaucoup plus selon les tendances qui
ressortent des premières analyses.
Il faut aussi être très organisé, surtout si l'on veut continuer en
post-doc afin d'être capable d'encaisser la charge de travail, entre
l'enseignement, la recherche et les autres obligations comme
participer au conseil du laboratoire par exemple.
Enfin il faut être débrouillard. On doit monter ses dossiers soi-même
pour faire des demandes de financement ou des achats. Comme le
budget est souvent serré, il faut savoir faire appel au système D si
l'on vous refuse l'achat de la machine idéale à 10.000 euros.
Voudriez-vous ajouter quelque chose ?
Oui, j'aimerais rajouter que le profil Supméca prépare bien pour
être doctorant. C'est dommage que l'option de la thèse ne soit pas
envisagée par les élèves qui n'ont généralement pas conscience de
cette alternative en fin de troisième année.
Pour changer cela et mettre en valeur la recherche à Supméca, le
laboratoire Quartz, grâce notamment au travail de Maria Letizia
RAFFA, Olga KLINKOVA et Imad TAWFIK, organise tous les jeudis à
13h une séance durant laquelle un doctorant présente son travail aux
autres doctorants, aux chercheurs ainsi qu'aux étudiants intéressés.
C'est pour cette raison également que nous sommes heureux de
collaborer avec le magazine Tremplin. Il n'y a pas que les élèves
qui connaissent encore mal la recherche à Supméca, c'est parfois
aussi vrai pour les alumni et les entreprises qui n'ont pas toujours
conscience que Supméca peut prendre en charge des sujets de thèse.
Courbe de Stribeck
#02 TREMPLIN - LE MAGAZINE DE L'INGÉNIEUR·E ISAE-SUPMÉCA
21
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