Le Guide des bons soins au jardin - (Page 32)

Une attitude jardinière responsable ressources de la terre, le jardinier en assure la pérennité par des interventions destinées à conserver et même à améliorer la fertilité du sol, par le renouvellement des plantations et bien sûr par la régulation des ennemis et des maladies. Grâce aux jardins, « la nature est au bout de la rue ». Les feuillages caducs évoluent au fil des saisons, les parfums et les couleurs des fleurs attirent les pollinisateurs, les baies nourrissent les oiseaux, les plans d’eau, les pelouses attirent une faune spécifique et le potager nous fournit son lot de fruits et de légumes dont les vertus sont enfin reconnues. Le jardinage développe une activité saine, économique, améliorant de manière bénéfique le cadre de vie. Avec ses promesses de récoltes et de floraisons, le jardin est porteur d’espoir, de bien-être, de gaieté. Un espace rassurant, convivial, sensuel, apaisant et beau. Les limites du naturel Par définition, ne devrait être qualifié de « naturel » que ce qui a été puisé dans un environnement indemne de toute empreinte humaine, toute modification apportée par l’homme étant de fait « artificielle ». Dans ce contexte, il est évident que le jardin et plus particulièrement potager et verger ne sont pas des espaces « naturels ». La plupart des fruits et des légumes que nous consommons ont été travaillés depuis si longtemps par l’homme que l’on a même perdu toute trace de leur origine. Que serait une tomate, une carotte, une laitue, une betterave ou même un chou « naturel » ? Une petite chose sans attrait à la saveur âcre ou aigre. Endive, chou-fleur, poirée (bette à cardes), brocoli, ne sont à l’évidence pas des végétaux « naturels », pas plus que les courges et les potirons. Tous doivent leur grosseur, leur saveur, leur couleur, voire leur résistance aux maladies à de longues années de sélection et au talent des obtenteurs, ces « entremetteurs de végétaux » qui réalisent les hybridations. • • • Traiter n’est pas systématique d’une •Définir la pertinence niveauintervention antiparasitaire est obligatoire, son de nécessité étant lié au degré de l’infestation et à la gravité du problème. En cas de besoin seulement, utilisez un produit phytopharmaceutique et sélectionnez le produit le mieux adapté au cas à résoudre. N’hésitez pas à consulter un professionnel pour obtenir un bon diagnostic. Dans une option de protection préventive, très valable pour les plantes qui sont systématiquement attaquées comme les rosiers et les arbres fruitiers par exemple, on intervient à un stade de végétation précis : au gonflement des bourgeons, au débourrement, à la chute des pétales, à la formation des fruits, à la chute des feuilles, durant la dormance hivernale. Pour un soin curatif, qui se justifie surtout pour les attaques inhabituelles ou dues à un ennemi spécifique, l’application du produit phytosanitaire doit être effectuée aux moments les plus opportuns en fonction de la biologie du ravageur ou de la maladie. Il est par exemple totalement inutile de traiter lorsque « le ver est dans le fruit » ou lorsque les organes sont pourris ou défeuillés. Jamais durant la floraison. Ne pas traiter à cette période avec des insecticides et des acaricides. Aux bons soins du jardin Face à l’impact inévitable des activités humaines sur l’environnement, il importe de transmettre un message de respect de la nature et d’attitude responsable au quotidien, à commencer dans le jardin. Comment entretenir et soigner son jardin dans l’esprit du développement durable ? Cela passe par l’observation, le diagnostic, l’évaluation de la gravité de chaque cas et l’adoption de mesures et d’actions efficaces, dont l’impact sera toujours bénéfique au regard du problème à solutionner. S’il faut se résoudre à traiter, il importe d’appliquer la bonne dose au bon moment, en utilisant des produits spécifiques pour le jardinier amateur. Le jardin positif . Jardiner s’inscrit de manière évidente dans le développement durable car, s’il utilise les • • • • • • • 34 Un jardin bien soigné

Table des matières de la publication Le Guide des bons soins au jardin

Editorial
Petite introduction au jardin
- Qu'est-ce qu’un jardin ?
- La plante, un être vivant
- Bien nourrir, c'est essentiel
Bien connaître son jardin : apprendre à reconnaître les maladies et les agresseurs du jardin
- Pourquoi les plantes sont-elles malades ?
- Les organismes nuisibles aux plantes ?
- Effectuer un bon diagnostic
- Les problèmes non parasitaires
- Agressions sur les feuilles et les tiges
- Agression sur les fleurs et les fruits
- La végétation sauvage envahissante
- La végétation indésirable au jardin
Devenir un jardinier responsable et raisonnable
- Limiter l'invasion des herbes sauvages
- Une attitude jardinière responsable
- Les bonnes pratiques à préconiser
Un traitement dans les règles 
- Le bonnes règles pour bien traiter
- Différentes méthodes pour soigner les plantes
- Qu'est-ce qu'un produit de traitement ?
- L'utilité des produits de traitement
- Pour en finir avec douze idées reçues
- Traiter est une action responsable
Un jardinage responsable de l'environnement
- Respecter les jardiniers et l'environnement
Présentation de l'Union des entreprises pour la protection des Jardins et des Espaces Publics
- Quelques mots sur les actions de l'UPJ

Le Guide des bons soins au jardin

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