SIGMAG - N°30 - Octobre 2021 - 14

PRATIQUE
LE SIG : UN NATUREL PILIER DE L'UICN
AU CONGRÈS MONDIAL DE LA NATURE, L'UNION INTERNATIONALE POUR LA CONSERVATION DE LA NATURE (UICN) A DÉVOILÉ LE
PORTAIL « CONTRIBUTIONS POUR LA NATURE » QUI GÉOLOCALISE TOUTES LES ACTIONS DES CONSTITUANTS DE L'ORGANISATION.
U
n monde juste qui valorise et
conserve la nature. Telle est
l a de v i se de l ' U n i o n
Internationale pour la Conservation
de la Nature (UICN) ; une vision qui
a peu évolué depuis son origine en
1948. Cette organisation est assez
unique, puisqu'il s'agit d'une « union
démocratique » rassemblant 1.400
organisations membres et plus de
18.000 membres des 6 commissions
résidants dans plus de 160 pays et
1.000 employés du Secrétariat.
Toutes les décisions, notamment
les choix de projets mobilisant le
SIG, sont prises en Assemblée
générale. L'UICN mobilise quatre
types d'organisations : des gouvernements
et États, des agences
gouvernementales (comme l'ONF),
des ONG i nte r na t i ona l es e t
nationales (comme le WWF) et des
peuples autochtones. « L'UICN, c'est
la voix de la nature, expl ique
François Jolles, Directeur des
systèmes d'information globaux
(CIO). C'est le fournisseur principal
des données de connaissance de la
biodiversité, à travers six commissions
mobilisant plus de 18.000
experts et scientifiques qui mettent
leurs savoirs au service du bien
commun : la protection des espèces,
les aires protégées, la réglementation,
etc. ».
Le Secrétariat de l'Union est installé
à Gland, près de Genève. Environ
150 personnes y travaillent en
relation avec 52 sites et bureaux
régionaux répartis à travers la
planète, représentant en tout
environ 1.000 personnes. « L'UICN
cont r ibue à la connaissance,
l'analyse, le dialogue et aux actions
sur le terrain. Le SIG est impliqué
dans ces quatre composantes
clefs de notre organisation, assure
François Jolles. C'est un pilier
reconnu, une clef de voute de notre
fonctionnement utilisée à travers
toute notre organisat ion : les
données sont liées à une position ou
zone géographique. Les analyses
reposent sur l'écosystème autour
de ce point ou cette zone. Enfin, les
actions coordonnées entre acteurs
SIGMAG
sont faites grâce à des cartes ».
Cette évidence s'est affichée début
septembre à Marseille lors du
Congrès mondial de la nature,
quand a été présenté le portail
« Contributions pour la Nature ».
Décidée en février 2021 par les
membres de l'UICN dans le cadre
du programme « Nature 2030 »,
cette plate-forme hébergée sur le
Cloud d'Esri sera en partie ouverte
au public dans quelques semaines.
Réceptacle de multiples données
notamment spatiales provenant
par exemple de la fameuse « Red
List » (liste rouge mondiale des
espèces menacées), elle affichera
précisément là où l'UICN travaille en
tant qu'Union et quel type d'actions
elle y mène. Elle comprend deux
systèmes interactifs. Le premier
est orienté vers les utilisateurs
pour qu'ils puissent saisir des
données de différentes manières :
téléchargement de fichiers SIG,
sélection d'unités prédéterminées,
dessin de polygones à l'écran ou
bien saisie directe de points. Les
non-géomaticiens contribuent aussi
en ajoutant de la documentation
no n s p a t i a l e ( d o c ume n t s ,
calendrier, descriptions narratives
ou photographies). Le second
système servira à la visualisation
publique des données validées.
« C'est la première fois que l'on
verra clairement l'étendue de notre
travail sous la forme d'un reporting
géographique » ! exulte François
Jolles.
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Une vue en
avant-première
de l'interface côté
contributeurs,
du nouveau
portail de l'UICN
« Contribtutions
pour la nature ».
Dévoilé aux
Membres lors du
congrès mondial
de la Nature à
Marseille en
septembre, il sera
rendu public d'ici fin
2021.
Carte réalisée par
le SIG pour suivre
la situation des
bureaux régionaux
face à la Covid19.
GÉRER LES LICENCES
La mission du CIO arrivé en 2014
consistait à rationaliser les trop
multiples systèmes d'information.
François Jolles a débuté son travail
par la gestion financière, comptable
et RH, avant de monter un centre
de compétences gérant plusieurs
systèmes, dont le SIG. La DSI qu'il
dirige emploie 29 personnes, ainsi
que des contractuels répartis sur
17 sites à travers le monde. Sa
compétence se répartit entre 3
groupes principaux : infrastructures
informatiques, ERP et Applications
pour l'Union, incluant le SIG. Une
seule personne, Patrick Porchet,
s'occupe du SIG au niveau global.
« Nous gérons l'at tribution et
la mise à jour des 150 licences
flottantes dont l'UICN bénéficie dans
le cadre du « Nonprofit Organization
Program » d'Esri, explique le Senior
Applicat ion System Manager.
Auparavant, les bureaux régionaux
s'en chargeaient, mais nous avons
centralisé cette tâche il y a environ
cinq ans. Elle se réalise maintenant
via un portail de services (basé sur
ServiceNow) servant également à

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