SIGMAG - N°32 - Mars 2022 - 23

ENQUÊTE
peuvent également accéder à ces
outils dans le module arcgis.learn
de l'API Python pour exploiter les
mêmes librairies et sources de
données. Sans trop rentrer dans
les détails, il est toutefois utile de
rappeler que pour bien exploiter ces
outils il est nécessaire de disposer
de machines aux configurations
p u i s s a n tes et de po u v o i r
éventuellement les paramétrer,
en par ticulier pour permettre
d'utiliser au mieux les ressources
de leurs processeurs (GPU). Toutes
les informations utiles sur ces
sujets peuvent être trouvées sur
les forums et l'aide en ligne de la
plate-forme.
L'IMAGERIE PROGRESSE
AUSSI SUR TERRE...
Tous ces outils ne sont pas réservés
aux images satellitaires, et la boîte
à outils « Deep Learning » d'ArcGIS
permet aussi le suivi d'objets à partir
d'imagerie vidéo (motion imagery),
ou encore d'utiliser des images
orientées et des nuages de points
3D (Lidar), qui entrent logiquement
dans notre champ d'enquête.
Des évolutions marquantes sont
d'ailleurs à relever dans les outils
de traitement d'images issues de
drones et de capteurs terrestres.
Avec Site Scan et Drone2Map,
les ut i l isateurs disposent de
capacités de photogrammétrie
complètes qui permettent de gérer
l'ensemble du processus, depuis
la planification du vol jusqu'à la
production d'orthophotographies.
Ces outils intéressent beaucoup
les entrepr ises, ainsi que les
collectivités pour ef fectuer des
mises à jour partielles de leurs
référentiels et des PCRS. Les
vues immersives, combinant
imagerie et nuages de points,
sont également des sources
d' information de plus en plus
courantes et permettent de réaliser
des mises à jour et de la saisie
d'objets dans des environnements
SIG en 3 dimensions. Pour la
majorité des utilisateurs, le recours
à des données prétraitées et
exploitées sous forme de services
est une solution adaptée ( lire
page 12, l'utilisation de l'imagerie
Cyclomedia par l'agglomération de
Belfort). Les outils de collecte (tels
que Quick Capture) et de gestion ou
catalogage d'imagerie orientée (lire
IMAGERIE ET COLLECTIVITÉS :
L'ÉCLOSION D'UN ÉCOSYSTÈME ACTIF
L'observatoire
GreenCity (Terranis)
sur l'agglomération
de Toulouse.
L'imagerie apporte une vision spatio-temporelle des territoires urbains
qui permet déjà un suivi détaillé de la végétation ou de l'artificialisation
des sols et accompagne la mise en place de nombreuses politiques
d'aménagement. La question des nombreuses Trames (vertes, bleues,
noire) ne peut s'aborder sans le recours aux données de télédétection,
tout comme la caractérisation des ilots de chaleur et la mise en place de
stratégies de lutte contre le réchauffement climatique.
L'Observatoire des SIG, réalisé par SIGMAG en 2021 auprès des services
SIG des grandes villes et métropoles françaises, a confirmé cet intérêt.
80% affirmaient avoir des projets pour exploiter l'imagerie, même si
moins de 10% avaient intégré les compétences métiers nécessaires.
Par contre, la technicité indispensable au traitement d'images a entraîné
l'émergence de sociétés, de bureaux d'étude ou de startups dont l'appui
est nécessaire aux collectivités qui les encouragent et accompagnent
les entreprises par différents dispositifs de soutien. Dans le cadre de
ses projets de Smart City, Montpellier Métropole a lancé en 2019 un
appel à projets et retenu plusieurs entreprises pour évaluer le potentiel
de l'imagerie sur des sujets encore précurseurs. En partenariat avec
le CNES, ce programme a notamment permis à la société Terranis de
développer un observatoire de l'évolution agroécologique avec des
indicateurs sur l'enfrichement des parcelles et les pratiques culturales
annuelles. La société a poursuivi ses travaux et développé des
solutions intégrées, à destination des collectivités, dont GreenCity, un
observatoire de la végétation comprenant différents tableaux de bord
et outils d'analyse des données issues de l'imagerie satellitaire. « Nous
continuons à creuser les nombreuses pistes autour de l'imagerie, en
groupement avec différents partenaires et d'autres métropoles, indique
Patrick Jochum, chef de projet SIG à Montpellier Méditerranée Métropole,
en charge du suivi de ces projets. Par exemple dans le cadre des
projets Littoscope et ThermoCity du SCO (Space Climate Observatory),
autour des problèmes de submersion marine et de thermographie ».
Avec d'autres projets, sur la pollution lumineuse ou encore les
jumeaux numériques, la métropole aborde de très nombreux sujets,
en s'appuyant sur le réseau des entreprises et laboratoires. « Nous
n'avons pas vocation à réaliser en direct, souligne Patrick Jochum. Nous
exprimons des besoins et pouvons suivre, exploiter les résultats et les
croiser avec des référents dans les directions concernées, qui apportent
les compétences métier ».
page 36) sont aussi accessibles pour
permettre de constituer sa propre
archive et exploiter les données en
toute autonomie.
C'est par exemple le cas dans le
cadre du projet « Foncier innovant »
de la DGFIP, qui vise à utiliser
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l'intelligence artificielle et l'imagerie
(BDOr tho) de l'IGN pour lut ter
contre la fraude aux impôts locaux.
Cette idée germe depuis plusieurs
années, le fisc a déjà effectué des
expérimentations et en 2019, des
tests avaient été réalisés
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