SIGMAG - N°33 - Juin 2022 - 29

DOSSIER
SAISIE DE HAUTE PRÉCISION DES
SENTIERS DE VÉLO AU QUÉBEC
a ainsi démontré que les pistes
bidirectionnelles situées à Paris sur
les axes boulevard de Sébastopol
et rue de Rivoli permet taient
d'absorber des flux de circulation
supérieurs à la capacité d'une
file de circulation automobile. Un
mode de déplacement ef ficace
atteignant même pratiquement
les capacités d'un tramway. « Pour
nous, le vélo est devenu un sujet
d'étude important, d'autant que
c'est un mode de déplacement peu
spatiovore et très capacitaire, note
Patricia Pelloux. L'espace public
possède une flexibilité des usages
qui est aussi capable de s'adapter
à ce mode de mobilité douce en
fonction de la fréquentation de
certains axes. C'est tout l'enjeu de
manier de la donnée, d'anticiper le
transfert modal ».
Après la voiture qui a longtemps
dévoré l 'espace public, le vélo
cherche désormais à se faire une
place. Mais pour encourager ce
mode de déplacement, encore faut-il
préparer le terrain en l'aménageant
pour sécuriser les itinéraires. C'est
tout l'enjeu des pouvoirs publics
qui cherchent par tous les moyens
à créer une offre adaptée qui colle
au mieux aux usages. Que ce soit
pour les trajets domicile travail,
pour la cyclologistique en vélo cargo
ou encore pour le cyclotourisme,
les aménagements différents et
les responsabilités des acteurs
publ ics parei l lement . Le lent
travail d'analyse des données sur
les flux est donc primordial pour
anticiper les nouveaux besoins
des usagers. Mais tous, cyclistes,
politiques, associatifs, décideurs,
ont pris conscience de l'impérative
nécessité de revoir les modes de
déplacement pour en finir avec le
tout voiture. Sans vélorution, le sur
place est assuré.
Steve Carpentier
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SIGMAG
Loisirs, tourisme ou mode de transport respectueux de l'environnement :
Vélo Québec est un organisme à but non lucratif qui valorise la pratique
du cyclisme sous toutes ses formes dans la province du Québec
(Canada). En 2012, l'ajout du vélo de montagne à son mandat l'a conduit à
mettre en place une solution de cartographie des sentiers. « Ces données
s'avèrent essentielles pour organiser l'aménagement, la promotion, la
gestion et l'utilisation des sentiers, parmi lesquels certains sillonnent
des terrains privés, explique Francis Tétrault, chargé du programme
Vélo de montage à Vélo Québec. Une cartographie précise des sentiers
aide à obtenir l'autorisation des propriétaires en vue d'aménager les
sentiers sur leurs terres ».
L'équipe souhaitait une solution de collecte facile à
utiliser, compacte, légère et robuste et enfin très précise.
Jusqu'alors, les données sur les sentiers étaient en
grande partie recueillies sur papier et géoréférencées
à l'aide de Smartphone. Un GPS de poche était utilisé
pour créer des points de cheminement ou polylignes. Les
données étaient transcrites dans un carnet de notes, puis
ressaisies dans un tableur pour préciser les attributs liés
à chaque point. Sans compter le risque d'erreurs, tout
ceci manquait de fluidité et de la précision nécessaire
notamment pour la qualification des virages abrupts qui
sont monnaie courante dans ce type de pratique.
Ainsi Vélo Québec a adopté une autre méthode en
choisissant ArcGIS QuickCapture, l'application mobile
d'Esri spécialement conçue pour la saisie rapide de
données sur le terrain, complétée de récepteurs GNSS
Arrow 100, un produit précision submétrique d'Eos
Systèmes de positionnement. « Nous avons équipé chaque
vélo de montagne en fixant au guidon un Smartphone
muni d'ArcGIS QuickCapture. Une antenne a été montée
sur le casque du cycliste et un récepteur a été inséré dans
son sac-gourde. Le dispositif Arrow 100 a été configuré de
façon à ce qu'il communique les données d'emplacement
à QuickCapture, à raison de deux positions par seconde, ce qui améliore
considérablement la granularité des pistes, détaille Francis Tétrault.
À cette configuration sont ajoutées des photos illustrant les aires de
départ des sentiers et des notes sur les obstacles, ponts, intersections,
bâtiments, ainsi que les degrés de difficultés et la catégorie des sentiers.
L'équipe saisit de manière
intui t i ve les at t r ibut s
et les obser vations de
sentier en appuyant sur
le bouton correspondant
et tout s'enregistre au
fur et à mesure que nous
suivons le sentier ». En une
saison de 20 semaines,
une s eu l e p e r sonne
peut ainsi parcourir 600
kilomètres, à raison de
20 kilomètres par jour. De
quoi rapidement améliorer
l'accès, avec une grande
précision, aux sentiers
de vélo de montagne au
Québec !
© DR
SIGMAG - N°33 - Juin 2022

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