SIGMAG - N°34 - Octobre 2022 - 28

DOSSIER
existaient, très spécialisés,
s'ils fonctionnaient bien, évoluaient
toutefois dans leur monde en
répondant à un besoin précis. Le
besoin est différent lorsque l'on
pose une question dans le domaine
des ressources humaines, des
équipements, des infrastructures,
de la maintenance, mais aussi de
l'utilisation du bâtiment comme
celui de se déplacer. Tous ces sujets
touchent à de la gestion. Et le BIM
n'est pas fait pour ça »... Ainsi, pour
passer de la construction à la
gestion, la solution coule de source :
elle consiste à basculer d'un modèle
de maquette numérique à un SIG
Indoor. Topomat s'est donc tout
naturellement tournée vers la
solution ArcGIS Indoors d'Esri. Cette
s o l u t i on de ca r t o g r a p h i e ,
d'orientation et de gestion de
l'espace en intérieur s'appuie en
grande partie sur une architecture
s t anda rd, ma is el le intègre
également d'autres modules plus
spécifiques. C'est le cas de la
localisation au sein des bâtiments
grâce au système IPS (indoor
positioning system). Grâce à des
capteurs Wi -Fi ou Bluetooth
installés tous les dix ou quinze
mètres, l 'IPS joue le rôle des
s a te l l i tes GPS se r v a nt au
posi t ionnement et au ca l cul
d'itinéraires à l 'intérieur d'un
ouvrage. À ce module de réseau
local s'ajoute celui de la visualisation
avec diffusion via une appli web ou
mobile, ainsi qu'un space planer
consistant à analyser l'organisation
des locaux et leur utilisation par les
occupants. « Pour passer du BIM au
SIG, nous analysons l'ensemble des
données de construction d'un
bâtiment pour ensuite grâce à des
traducteurs de formats notamment
CAO et DAO les transformer sous un
format SIG dans une géodatabase,
poursuit Stéphane Couderq.
L' a na l y se va pe rmet t re de
centraliser ces données dans une
structure unique. Nous capitalisons
des données qui en théorie sont en
fin de vie, puisque l'ouvrage a été
livré. Mais pour éviter que ces
fichiers informatiques formant la
maquette numérique restent dans
un tiroir, il est nécessaire de se
pencher dessus dès la phase de
conception. Cela permet d'être prêt
lorsque l'ouvrage est terminé à
intégrer ces données dans un SIG.
Ce dernier doit également être
capable d'aller récupérer des
informations dans les systèmes
d'information de l'entreprise qui ne
sont pas géographiques, mais sont
l i és à la ma i n te n a n ce de s
équipements comme de la GMAO.
La convergence des données BIM
avec des éditeurs de solutions de
plus en plus intégrées comme
Au t o d e sk pe r met te nt au x
utilisateurs de mieux comprendre
les données propres à chaque phase
de vie d'un bâtiment, avec d'un côté
la conception et de l'autre la partie
gestion / exploitation proprement
dite. Dans tous les cas, les données
BIM doivent être consommées et
exploitées au niveau du SIG. Il faut
donc que le processus d'intégration
de ces données puisse être vivant,
puissant et adapté à chaque client ».
Connectées aux
données issues
de la maquette
numérique BIM,
les capacités
d'ArcGIS indoors
sont nombreuses,
exploitables en
maquette 3D, en
Dashboards ou
bien encore en
outil de guidage
grâce à l'Indoor
Ppositionning
System (IPS).
TRIER LES DONNÉES
Toute la difficulté consiste donc
à faire le tri entre une avalanche
de données dont certaines n'ont
qu'un intérêt très limité pour la
gestion du patrimoine. C'est le
cas d' informat ions obsolètes
comme celles liées aux coffrages
ayant servi dans le cadre du BIM.
A contrario, les données sur les
équipements sont primordiales.
Par exemple une chaudière dont il
faut assurer l'entretien. En reliant
ces éléments au SIG, il est alors
possible de détecter une panne et
de planifier une révision, mais aussi
de localiser exactement sur un
itinéraire le bâtiment pour être guidé
sur l'endroit exact de l'intervention.
Cette aide s'avère précieuse dans
de vastes ensembles immobiliers
comme des campus universitaires,
des centres hospitaliers ou grandes
résidences. « Depuis quelques
mois, la demande pour ce type
d'outils vient surtout de clients qui
ne possèdent pas de SIG, mais qui
ont conscience que les données
issues de la maquette numérique
sont précieuses, constate Stéphane
Couderq. La maîtrise d'ouvrage
comprend désormais que des
données, qui ont demandé en phase
constructive le travail de nombreux
intégrateurs pour des coûts parfois
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