SIGMAG - N°36 - Mars 2023 - 14

PRATIQUE
INFRASTRUCTURES ÉNERGÉTIQUES :
DES DONNÉES PARTOUT
SAIPEM CONÇOIT, CONSTRUIT ET INSTALLE DES INFRASTRUCTURES SÛRES ET DURABLES. AVEC PRÈS DE 30.000 COLLABORATEURS,
LA COMPAGNIE ITALIENNE INTERVIENT DANS PLUS DE 70 PAYS. LE SIG EST ESSENTIEL POUR MENER À BIEN SES PROJETS.
L
a filiale française, SAIPEM SA,
située à Saint-Quentin en
Yvelines, est un véritable
Project Execution Center pour le
groupe créé en 1957. Elle occupe
également une place majeure dans
les développements technologiques
du groupe. Le premier département
dédié au SIG est né en 2017 afin de
répondre aux enjeux de la data,
générée en grande quantité par les
projets des industries parapétrolières
ou des énergies renouvelables.
L'ambi t ion de SAIPEM est de
développer les SIG mais aussi de
digitaliser les dépar tements en
interne. Aujourd'hui, 17 personnes,
dont 2 stagiaires, œuvrent pour le
bon fonctionnement de l'entité.
Depuis juin 2022, le Département est
passé au niveau Corporate, selon les
souhaits de la direction du groupe
d'avoir une gouvernance SIG pour
toutes les Business Line. « C'est
une forme d'accomplissement
d'at teindre cet te place dans
l'organigramme du groupe, confie
Aurélia Pierre, Responsable du
département GIS. En faisant partie
du pôle de transformation digitale,
nous aidons SAIPEM à se digitaliser
en interne, en fournissant des
solutions de gestions de données et
nous développons l'apport de ces
dernières au service des projets de
nos clients. »
DU DATA MANAGEMENT
AVANT TOUT
Le département GIS est ainsi l'entité
en charge de l'autorité technique
et de la livraison des données SIG,
que ce soit en interne ou en externe.
Il s'occupe, d'abord, de la collecte
de l'information. « L'information
est tentaculaire ! J'ai l'habitude
de dire que mes ingénieurs sont
des pieuvres, s'amuse la manager.
Ils vont récupérer les données
de différents dépar tements de
l'entreprise, les informations chez
© Saipem
les sous-traitants, les partenaires de
projet et bien sûr chez les clients.
Ensuite, ces données doivent être
gérées et organisées, là repose notre
activité principale ». En effet, chez
SAIPEM, le SIG est davantage utilisé
à des fins de gestion de données
qu'à des fins cartographiques. Il est
considéré comme un outil de data
management, un système de gestion
des données et de l'information
avant d'être utilisé pour de l'analyse
et de la visualisation. La cartographie
quant à elle, est utilisée de manière
secondaire, afin de représenter
les données et de vulgariser leurs
accès, via, par exemple, les Web
App développées sous ArcGIS
Enterprise et accessibles sous Portal
for ArcGIS. Ce format d'accès est mis
à profit grâce à une infrastructure
informatique optimisée. Par contre,
les géoproces s ings Es r i sont
davantage utilisés pour réaliser des
calculs en 2D, 3D ou 4D.
« L'utilisation de nouveaux outils
d'Esri est d'ailleurs actuellement
en phase de test au sein de nos
équipes. Mais avant d'être prêt
à exploiter ceux-ci, il faut remplir
les bases de données qui peuvent
contenir jusqu'à 10.000 attributs.
Les données sont donc référencées
tout au long du cycle de vie des
projets, dès la phase de l'appel
14
Installation
de fondations
d'éoliennes en mer
(SAIPEM, 2022).
d'offres jusqu'à ce que le projet
soit livré au client. Les bases de
données et leurs gestions sont donc
en constante évolution. En passant
du design théorique d'un produit
jusqu'à sa production finale en usine
et enfin son installation, chaque
processus, chaque information est
enregistrée. Les attributs sont, par
conséquent, très changeants. De
fait, les SIG permettent d'organiser
les documents et données et d'offrir
des supports pour communiquer
et informer en mêlant données
géographiques, at t r ibutai res,
graphiques et statistiques. »
Les ba ses de données son t
généralement sous forme de
Géodatabase Esri pour les usages
internes et sous différents formats
lorsqu'elles sont livrées aux clients.
La mise à disposition des données
au sein de SAIPEM se fait notamment
par Web Applications, mises en
place avec ArcGIS Web AppBuilder,
Experience Builder et Survey 123.
Des usages augmentés peuvent être
ajoutés. Dans le but, par exemple, de
laisser la possibilité à certains corps
de métiers de collecter et mettre à
jour des données lors d'installations
d'infrastructures en mer depuis des
bateaux. Sous forme d'applications
métiers, cette méthode désilotée
optimise les activités, facilite les

SIGMAG - N°36 - Mars 2023

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