Le Magazine du Trésorier - n°56 - 4ème trimestre 2006 - (Page 7)

LA PAROLE À (Danemark, Espagne, Benelux, Italie etc…). Aux USA c’est un zero balance avec Banca di Roma. C’est nous qui couvrons ce compte par l’intermédiaire de Capitalia Luxembourg. FM : La gestion de ces flux ne vous at-elle pas contraint à mettre en place des procédures de trésorerie ? MM : Les procédures concernent principalement les rapports externes gérés pour le compte des filiales du Groupe. Je parle surtout des paiements effectués « pour le compte de » qui représentent pratiquement le risque le plus gros. Les communications internes se font par l'intermédiaire de formulaires pré-remplis et identiques pour tous. Les rapports filiales/Gold-Rush sont rigoureusement gérés en fonction des pouvoirs conférés par chacun des divers Conseils d'administration, comme si en fait, Gold-Rush était une entité à part. Pour ce qui concerne le « risk management », le "Financial Committee" indique les lignes générales de stratégie monétaire sur la base des données des entrées et des sorties des devises fournies par chaque filiale et réparties par devise/saison. FM : Justement, nous avons déjà évoqué le risque de change. Devez-vous faire face à certains risques propres à votre activité ? MM : Oui, dans notre métier nous clôturons saison par saison (F/W et S/S) avec une certaine avance : par exemple nous sommes en train de clôturer la saison Printemps/Eté 2007 sur la base des commandes. Le risque auquel nous nous heurtons, si l'on peut dire, est que nous opérons dans un secteur extrêmement volatile, le textile, mais la volatilité du marché se combat par la qualité et la garantie de la marque. FM : Avez-vous une stratégique bancaire spécifique ? MM : Nous n'avons pas une stratégie particulière. Le service est le souci fondamental, qu'il soit rendu à Gold-Rush ou à la filiale locale. En retour, nous offrons l'accès aux activités financières du groupe qui sont réparties en fonction des spécialisations spécifiques des contreparties. FM : Combien de relations bancaires avez-vous ? MM : Environ une dizaine. Nous faisons appel aux banques locales lorsque nous nous implantons dans un nouveau pays ce qui peut expliquer ce nombre élevé. FM : Etes-vous, en général, emprunteur ou prêteur ? MM : Nous sommes plutôt liquides et les prévisions pour l'année prochaine nous font rester dans la même optique. FM : Quel logiciel de gestion de trésorerie utilisez-vous ? MM : La Trésorerie centralisée se base sur la gestion des comptes courants des diverses sociétés, la gestion du cashpooling et des échéances des opérations. Il est difficile de trouver des produits ad hoc pré-confectionnés. En cherchant à rationaliser les coûts, il faut trouver un produit de base qui ait entre autres caractéristiques, une certaine élasticité. Le système de trésorerie italien que nous utilisons (Piteco) présente ces caractéristiques que nous avons adaptées à nos exigences. Reuters, lui, est notre lien avec le marché. FM : Etes-vous soumis à l’application d’IAS 39 (32) ? MM : Je dois dire que nous n’y sommes pas soumis, mais, à ma connaissance, il reste des zones d'ombre dans l'interprétation sur la classification des instruments financiers et la détermination du "FAIR VALUE" ne sera pas facile. FM : Avez-vous des projets en cours ou futurs en matière de trésorerie ? MM : Une partie du groupe passera l'année prochaine à SAP. Je présume, et j'espère, que ceci facilitera la tâche de la Trésorerie Centralisée qui a comme besoin prioritaire, l'information sur les temps et le montant des flux. Actuellement, elle est déficitaire mais il est possible que, lorsqu’à l'avenir les systèmes internes des filiales nous seront accessibles, ce qui n'est pas le cas pour le moment, la couverture des comptes bancaires en sera facilitée. FM : Quels sont pour vous, en général, les prochains challenges pour le trésorier, dans les années à venir ? MM : J’aimerais que les trésoriers soient au centre du processus de décision dans leurs sociétés. La réalisation d'un projet dépend autant de sa couverture financière que de ses retombées économiques. Je voudrais qu'il soit reconnu que le maintien des marges bénéficiaires n'est pas uniquement dû au volume des ventes mais aussi à une gestion intelligente de la trésorerie et du risque de change. Le Magazine du Trésorier - N° 56

Table des matières de la publication Le Magazine du Trésorier - n°56 - 4ème trimestre 2006

Sommaire
Editorial
La page des marchés
La parole à... M. Mauro Mazza, Gold Rush
DOSSIER : le contrôle des performances de trésorerie
La parole aux annonceurs
Vie de l'association
EACT
Brèves
Internet

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