Expertises des Systèmes d'information - Avril 2022 - N°478 - Le mensuel du droit de l'informatique et du multimédia - 125

EN BR EF
Marie-Hélène Tonnellier, co-fondatrice d'Oyat
Marie-Hélène
Tonnellier, Caroline
Basdevant-Soulié et Laurent de La
Brosse, trois anciens associés du
cabinet Wolfrom, Latournerie, ainsi
que Guillaume Ledoux et Romain
Canot,
anciens of Counsels, ont
fondé le cabinet Oyat Avocats. En plus
de ces cinq associés, cette nouvelle
structure compte déjà vingt collaborateurs.
L'idée centrale est de créer un
cabinet qui ressemble davantage à
leurs clients entrepreneurs, avec une
vision plus souple et plus agile, où
chaque collaborateur trouve sa place
avec de réelle perspective d'évolution.
Le cabinet repose sur le triptyque
digital, secteur public et corporate.
Marie-Hélène Tonnellier, spécialisée
dans les technologies de l'information
depuis le début de sa carrière,
dirige le département Digital/
IP qui compte quatre collaborateurs.
Elle intervient sur les projets
informatiques notamment liés à la
stratégie de transformation digitale
des entreprises, les questions liées aux
nouvelles technologies (intelligence
artificielle, drone, robot, blockchain...)
et aux données personnelles et/ou
publiques ainsi que dans le cadre des
projets e-commerce, de la propriété
intellectuelle liée
aux nouvelles
technologies, etc. Le cœur de son
activité reste l'informatique, que ce
soit en conseil ou en contentieux
et elle souhaite continuer de développer
l'activité IT et innovation. Elle
a commencé sa carrière à Londres où
elle a travaillé un an pour le cabinet
Osborne Clarke puis, de retour en
France, elle a intégré le cabinet
Moquet Borde où elle a collaboré aux
côtés de Frédérique Dupuis-Toubol,
qu'elle a suivie cinq après quand elle
a rejoint le cabinet Jeantet. MarieHélène
Tonnellier y est restée quatre
ans avant de s'associer au cabinet
Wolfrom, Latournerie où elle a dirigé
le département digital. Elle a quitté
ce cabinet après y avoir passé 22 ans
pour fonder Oyat Avocats.
Caroline Basdevant-Soulié dirige le
département Corporate/M&A, avec
Guillaume Ledoux, tous deux orientés
corporate, avec un fort ancrage
en private equity. Elle est spécialisée
dans les opérations de private equity
(prise de participations minoritaires
et majoritaires) de joint-ventures, de
fusions-acquisitions, de
restructurations,
et de corporate venture. Elle
conseille des managers, des sociétés
françaises et étrangères ainsi que
des fonds d'investissement notamment
dans les secteurs Tech et santé.
Guillaume Ledoux accompagne des
entreprises, fonds d'investissements
et équipes dirigeantes dans le cadre
d'opérations de haut de bilan, de prise
de participation, de restructuration
RUSSIANISATION DES
CYBERATTAQUES CHINOISES
Dans son Panorama de la menace informatique 2021,
l'Anssi a révélé que sur les 17 opérations de cyberdéfense
que l'Agence a traitées, 14 étaient liées à des
opérations d'espionnage dont 9 impliquant des modes
opératoires chinois. La Chine est par ailleurs associée à
5 des 8 incidents majeurs détectés. L'Agence met donc
en garde contre le cyberespionnage de la Chine, une
démarche rare pour une institution qui se cantonne
généralement à des descriptions très techniques, sans
attribution explicite.
Pendant longtemps, on a pu dire que la Chine, contrairement
à la Russie, cherchait davantage à être aimée
que crainte. Depuis 2015, elle a changé sa doctrine et
préfère être crainte. Ses opérations d'influence se sont
considérablement durcies ces dernières années et ses
méthodes ressemblent de plus en plus à celles employées
par Moscou. Telles sont les conclusions du rapport de
l'Irsem, publié en septembre dernier : « Les opérations
d'influence chinoises : un moment machiavélien ». Paul
et de mise en place de management
package.
Laurent de la Brosse est spécialisé en
passation et exécution d'opérations
complexes,
tant en conseil qu'en
contentieux, notamment dans la
conduite d'opérations de valorisation
ou la réalisation de grandes infrastructures.
Il est également très actif dans le
secteur des mobilités. Il dispose d'une
expérience des relations institutionnelles
et d'une parfaite connaissance
des process d'adoption de la décision
publique. A ses côtés, Romain Canot
a développé une expertise en droit
de l'environnement
tant en conseil
qu'en contentieux administratif ou
judiciaire dans les secteurs de l'industrie,
des services, de l'énergie et
des grandes infrastructures.
Charon, co-auteur de ce rapport qui était invité par le
Cercle européen de la sécurité des systèmes d'information
sur l'influence chinoise dans le cyberespace,
a confirmé que les méthodes et les narratifs chinois se
rapprochent de plus en plus de ceux de la Russie dans
le but de semer la confusion et de démontrer que la
démocratie est obsolète. Il parle de « « russianisation »
des opérations d'influence chinoises ». Julien Nocetti,
chercheur associé à l'Ifri, spécialiste de la géopolitique
des données, a expliqué que les Chinois ont développé
une stratégie dans le cyberespace. Mais le cyber reste
un moyen dans la panoplie de l'influence. Les opérations
visent les Etats mais aussi les entreprises. Selon lui,
contrairement aux Russes, le premier motif des Chinois
est économique. Et Paul Charon ajoute que la masse
des cyberattaques sont effectuées par des acteurs privés
(60% selon des sources américaines). En revanche, ils
ne font pas d'opérations d'hack-and-leak et ne font
pas fuiter les données collectées pour déstabiliser l'adversaire.
Il a évoqué GTCom, une entreprise chinoise
importante, très discrète, qui est liée au parti communiste
qui collecte de manière massive des données à
des fins économiques mais aussi sécuritaires.
EXPERTISES AVRIL 2022
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