Repères - N°39 / Octobre 2018 - Le magazine de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire - 20

INTÉRÊT PUBLIC

Le public découvre le
confinement dans l'argile
Dans un ancien tunnel ferroviaire des chercheurs étudient les
propriétés de confinement de la roche argileuse. Ce laboratoire
souterrain, situé à Tournemire (Aveyron) a ouvert ses portes
au grand public, autour du thème : les mystères de l'eau dans l'argile.
Une occasion pour les visiteurs de s'informer sur la radioactivité
et le stockage des déchets radioactifs dans une formation argileuse.
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Qu'est-ce que le laboratoire de
recherche souterrain de Tournemire ?

En bordure sud du Massif central, dans l'Aveyron,
l'IRSN mène des recherches dans un ancien
tunnel ferroviaire de 1,9 kilomètre. Ce dernier a
été creusé, il y a environ un siècle, au cœur d'une
couche argileuse datant de 180 millions d'années,
formée au jurassique, époque à laquelle la mer
avait recouvert la terre. Située à plus de 200 mètres
de profondeur, d'une épaisseur de 250 mètres,
la couche est encadrée de formations calcaires.
Par sa configuration géologique et la nature de

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la roche - argilite, mélange d'argile et de
calcaire -, le site présente de fortes similitudes
avec celui étudié par l'Agence nationale
pour la gestion des déchets radioactifs
(Andra), en Meuse/Haute-Marne, pour le
projet de stockage géologique profond de
déchets nucléaires Cigéo. Ce laboratoire
est un outil précieux pour mener des
recherches indépendantes sur les propriétés
de confinement d'une formation argileuse.

Pourquoi s'intéresser
aux « mystères de
l'eau dans l'argile » ?

Lors de la visite du tunnel ferroviaire, le public
a découvert les propriétés de l'argile : sa quasiimperméabilité liée à sa structure, sa stabilité...
Les pores microscopiques rendent les écoulements
d'eau infiniment lents : de l'ordre
de quelques centimètres par million d'années,
soit une quasi-immobilité. Si des éléments
radioactifs s'échappaient des colis de déchets
radioactifs, ils seraient prisonniers du milieu
argileux, enceinte naturelle de confinement,
pendant de très longues durées. Durant la visite,
le public a participé à deux ou trois expériences :
peser la roche pour suivre la teneur en eau,
tester la diffusion d'une substance dans l'eau...
Les visiteurs ont eu un aperçu des recherches
menées par l'Institut à Tournemire.
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Le public a découvert les propriétés
de la roche argileuse.

Au côté de Caroline Vignaud, ingénieure,
Clément et Margot, deux jeunes visiteurs,
cherchent à déterminer la présence
de carbonate dans l'eau.

Justo Cabrera, géologue, fait visiter
les galeries du tunnel de Tournemire.

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