Les clés de la presse - n°33 - Juin 2013 - (Page 4)

4 l’événement Les Clés de la presse - juin 2013 Pourquoi la presse féminine est aussi dynamique C’est une famille de presse qui ne cesse de croître. Dans une conjoncture tendue, la presse féminine a encore vu débarquer de nouveaux titres ambitieux ces derniers mois. La presse féminine est une famille totalement saturée. Cela fait déjà plusieurs années que ce refrain est repris au sein des groupes de presse. Pourtant, après une année 2009 riche en nouveautés avec les hebdomadaires généralistes Grazia, Be et Envy (mais seulement deux survivants dont l’un est devenu mensuel), 2013 s’annonce sous les mêmes auspices. Après Vital, Stylist, 750 g le mag, ou encore Bisou et, c’est au tour de Vanity fair de se lancer à l’assaut des kiosques (cf. l’article page XXX), même si sa rédactrice en chef, Anne Boulay, tient à préciser que « ce n’est pas un magazine féminin, mais un magazine qui s’adresse aux femmes »… en attendant Harper’s bazaar dans les mois qui viennent. Pas de doute, ce dynamisme est positif pour la presse, mais une question centrale demeure. Y-aura-t-il de la place pour tout le monde ? Sachant que la diffusion des titres féminins a globalement baissé de 3 % en 2012, comment les nouveaux titres vont-ils réussir à se > démarquer ? Quelles seront les conséquences sur la répartition du gâteau publicitaire ? Les Clés de la presse a interrogé les principaux acteurs du secteur afin de vous livrer quelques éléments de réponse. 1. Un dynamisme réjouissant Pour eux, cette effervescence, loin d’être un signe d’encombrement des linéaires et un frein au développement publicitaire, est avant tout positive. « Ces nouveautés témoignent d’un dynamisme réjouissant, estime ainsi Pascale Socquet, éditrice de Prisma média femmes, qui possède dans son portefeuille de titres des magazines comme Femme actuelle ou encore Gala. Je pense qu’il y a toujours de la place pour l’innovation. » « C’est plutôt bon signe, enchaîne Xavier Romatet, le Pdg de Condé nast France, éditeur de Vogue et Gla- mour, qui vient de lancer le 26 juin la version française de Vanity fair. Les lancements sont signe d’une vitalité plutôt bonne sur le plan publicitaire et sur le potentiel de ventes. » Avec le recul, beaucoup s’accordent à dire que le lancement, en août 2009, de Grazia a montré qu’il était encore possible d’installer une nouvelle marque. « Quatre ans plus tard, et dans un contexte économique tendu, Grazia est toujours là et continue de dynamiser le secteur », se félicite Carole Fagot, directrice exécutive du pôle femmes, sciences et loisirs chez Mondadori France. Depuis son lancement, la diffusion de l’hebdomadaire est passée de 179 293 exemplaires à 190 520 exemplaires. Un dynamisme qui ne surprend pas Jean-Paul Lubot, directeur délégué du groupe Marie Claire, qui a lancé l’hebdomadaire gratuit Stylist en avril dernier et qui s’apprête à éditer, en partenariat avec Hearst, la version française du magazine de mode américain Harper’s bazaar. « La presse féminine reste la famille la plus importante en termes de volumes de diffusion et de gâteau publicitaire, analyse-t-il. C’est un secteur dynamique qui rassemble près de 35 % du marché publicitaire. » Mais attention, tient à préciser Franck Espiasse Cabau, l’éditeur des magazines Elle et Be, chez Lagardère active, « si l’on y regarde de plus près, ces magazines féminins sont très différents les uns des autres, assure-t-il. Je ne pense pas que Stylist et Vanity fair, bien que déjà différents au niveau de leurs modèles économiques respectifs, mobilisent le même lectorat. »

Table des matières de la publication Les clés de la presse - n°33 - Juin 2013

Couverture
Sommaire
L'événement
Pourquoi la presse féminine est-elle aussi dynamique ?
Une stratégie de développement tous azimuts
C'est parti pour Vanity fair
Comment Glamour imprime sa marque sur le digital
La carte d'identité de la presse féminine
La vie de la presse
10 lancements passés au crible
Quand la radio vient au secours de la presse
So press en ébullition
Uni-éditions vise les 100 millions
Les secrets de longévité de Science & vie
Nextradio revoit la marque 01 ne
Les clés du succès d'Okapi
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