À PARIS - N°63 - Automne 2017 - 33

T R I B U N E S * 33
GROUPE LES RÉPUBLICAINS

FLORENCE BERTHOUT, PRÉSIDENTE DU GROUPE

Rentrée scolaire et universitaire :
intéressons-nous aux familles !
Affectations en sixième et en
troisième, admissions post-bac,
l'été 2017 aura été particulièrement
anxiogène pour bon nombre
de familles parisiennes. La Ville
doit prendre sa part dans une
concertation efficace avec l'État
pour éviter à l'avenir de telles
sources de stress pour
les jeunes et leurs familles.
Si les effectifs scolaires continuent
de diminuer - environ 8 500 élèves
en moins depuis 2011 -, l'académie
dispose tout de même de postes en
plus, et les travaux d'élaboration
de la carte scolaire aboutissent
à davantage d'ouvertures que
de fermetures de classes. Mais
derrière la promesse de meilleures
conditions d'apprentissages se
cache une réalité en demi-teinte,
puisque les écoles ayant réclamé
des ouvertures de classes ne les ont
pas obtenues, alors que 600 enfants
vont bénéficier du nouveau

dispositif des « classes à 12 »
souhaité par le président de
la République. L'académie n'aura
à la rentrée quasiment plus
de marge de manœuvre. Seul
un poste sera disponible pour
les ajustements de rentrée.
Autre sujet d'inquiétude,
le nouveau conventionnement
des caisses des écoles imposé par
la ville. La maire de Paris tente
ainsi de réintroduire de manière
détournée son projet de
centralisation de la restauration
scolaire, pourtant rejeté
par les parents d'élèves.
Je continuerai avec tous les maires
et élus responsables à défendre à
l'échelle de chaque arrondissement
un modèle de restauration orienté
vers les filières courtes et durables.
Quant à la question des rythmes
scolaires, quatre ans après leur
mise en œuvre précipitée et
autoritaire par la Mairie de Paris,

il est temps de dresser le bilan
du réaménagement des horaires.
Avant l'été, de nombreux conseils
d'école se sont saisis de ce sujet,
et les personnels comme les
parents souhaitent que nous
rouvrions le débat et la
concertation. Le ministre de
l'Éducation nationale est ouvert
à un assouplissement des rythmes
scolaires par les communes.
C'est donc le moment de mettre
fin aux aberrations de
l'organisation des temps scolaires
et périscolaires en maternelle
en prenant enfin en compte les
rythmes biologiques des enfants.
Sur tous ces sujets,
les arrondissements et leurs maires
à l'écoute du terrain doivent
être réunis au cœur
de la décision politique.
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GROUPE COMMUNISTE - FRONT DE GAUCHE

NICOLAS BONNET-OULALDJ PRÉSIDENT DU GROUPE

Pour une gauche rassemblée face
à Emmanuel Macron
Depuis le 7 mai, ce qui n'était
que d'effrayantes promesses
de campagne sont en passe
de devenir une réalité
pour l'ensemble des Françaises
et des Français et avec eux,
les Parisiennes et les Parisiens.
Le gouvernement nommé laisse
peu de place au doute quant
à la politique d'austérité qui sera
menée. Édouard Philippe,
Premier ministre, Bruno Le Maire
à l'Économie, Gérald Darmanin
au Budget... Si certains
en doutaient encore, oui,
Emmanuel Macron est bel et bien
le candidat du Medef et mènera
une politique de droite pour
les cinq années à venir.
Gardons à l'esprit que déjà,
sous le quinquennat précédent,
c'est Emmanuel Macron qui était
l'architecte des lois généralisant
le travail du dimanche
et amorçant le démantèlement

du Code du travail. Et ce sont
aujourd'hui les salariés les plus
précaires qui en pâtissent
le plus. Ce qui est annoncé pour
les cinq prochaines années
s'inscrit dans cette volonté
d'« ubériser » toujours plus notre
économie et notre société.
Les « ordonnances travail » vont
aboutir à une remise en cause
totale des acquis sociaux
en matière de droit du travail.
La négociation au sein des
entreprises aura pour effet de
fragiliser encore les salarié-e-s
face aux employeurs et de les
mettre en concurrence. C'est la loi
qui doit régir le droit du travail,
car la loi protège les plus fragiles.
Devant les parlementaires réunis
en Congrès, Emmanuel Macron
a annoncé la tenue prochaine
d'une conférence des territoires.
Depuis 2012, la baisse des
dotations à la Ville de Paris

s'élève à près de 700 millions
d'euros quand notre participation
à la solidarité avec les territoires
a augmenté de 300 millions
d'euros sur la même période.
Aujourd'hui, c'est une nouvelle
baisse de 10 milliards des
dotations publiques en 5 ans
et la suppression de plus
de 100 000 fonctionnaires
à l'horizon 2022 qui est engagée.
Pis, le nouveau président
de la République entend
« contractualiser » la République
pour in fine mieux contrôler
l'action des collectivités
territoriales.
Face au quinquennat qui
s'annonce, la gauche doit pouvoir
compter une voix forte
et autonome à Paris. La gauche
parisienne, rassemblée depuis
2014 autour d'Anne Hidalgo, doit
poursuivre son cap pour garantir
un Paris pour toutes et tous.
Automne 2017 - À P A R I S
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À PARIS - N°63 - Automne 2017

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