àParis - n°35 - Eté 2010 - (Page 32)

tribunes les grouPes du conseil de Paris Parisiens ont récemment eu l’occasion d’exprimer leur souhait de poursuivre dans cette voie audacieuse. Mais, pour cela, il faut sans cesse proposer de nouveaux horizons et anticiper les blocages pour mieux bousculer les conservatismes naturels. Se réapproprier les berges de la Seine au profit du plus grand nombre, comme l’a souhaité Bertrand Delanoë, en est un beau symbole. En effet, certains ont pu dire – non sans humour – que Paris est la seule ville au monde ayant une autoroute urbaine classée au Patrimoine mondial de l’humanité. En dévoilant ce projet pour les berges, fait d’aménagements urbains souples tant sur la rive gauche que sur la rive droite, il s’agit de reconquérir le fleuve abandonné il y a quarante ans aux seuls automobilistes au détriment de tous les autres : piétons, cyclistes ou tout simplement promeneurs. Bien sûr, il faudra être vigilant quant au report de circulation et les élus y travaillent d’arrache-pied, en concertation avec les villes voisines. Mais il en va de l’amélioration du cadre de vie © s. robichon/Mairie de Paris grouPe socialiste, radical de gauche et aPParentés Jean-Pierre caffet Président du grouPe « Voies sur berges : une reconquête historique » Faire de Paris une ville d’avance, celle du « bien-vivre accessible à tous », tel est le défi principal que notre groupe s’est lancé dès 2001. Il fallait rééquilibrer son territoire tout d’abord, avec davantage d’emplois à l’Est et de logements diversifiés à l’Ouest, en y faisant une large place aux familles aux revenus moyens ou modestes, avec des crèches en nombre suffisant et des écoles rénovées, mais aussi une ville au service de la vie associative, sportive, culturelle, innovante en matière d’emplois de proximité comme d’emplois à forte valeur ajoutée et surtout solidaire face à la crise (Plan départemental d’insertion, allocation Paris Logement etc.). Ainsi, c’est de 80 % que les dépenses de solidarité ont augmenté depuis neuf ans. Beaucoup a donc été accompli et les pour des générations, comme de l’image de Paris à travers le monde. Surtout, la question des transports ne peut être traitée à la seule échelle de notre cité, même si le tramway, les couloirs de bus ou encore Velib’ marquent l’action résolue de l’équipe municipale dans ce domaine. Le président de la République et sa majorité doivent enfin montrer leur préoccupation pour les transports quotidiens des Parisiens et des Franciliens, en acceptant de nouer un véritable partenariat avec les collectivités territoriales. Aux 12 m il lia rds d’euros mis sur la table par les collectivités locales de tous bords pour a méliorer la ligne 13 et les RER dans des délais raisonnables, l’État doit apporter les 6 milliards manquants et ne pas s’enfermer dans la construction ex nihilo d’un métro de 130 kilomètres de long dans les champs de betteraves à l’horizon de 2025. C’est à cette condition qu’ensemble nous pourrons réussir vraiment la ville de demain. n grouPe centre et indéPendants YVes Pozzo di Borgo Président du grouPe La discussion au Sénat du projet de loi sur le Grand Paris a été âpre. Rappelons les innovations de ce texte initié par Nicolas Sarkozy et préparé par Christian Blanc : d’une part, la création d’un métro circulaire, desservant neuf pôles principaux d’activités, dont l’aéroport de Roissy, et d’autre part l’aménagement du 32 / Été 2010 àParis © s. robichon/Mairie de Paris « retour sur le grand Paris » plateau de Saclay, pour en faire un centre de recherche et d’innovation de rang international. Paris souffre d’une absence de gouvernance. Ni la ville, ni la région n’ont suffisamment de pouvoir. Il n’est pourtant pas concevable que le développement et la croissance de Paris soient frei nés. Sinon, notre capitale risque de ne pas conserver son statut de « villemonde ». L’action de l’État est essentielle concernant le Grand Paris. Il est seul en mesure d’insuffler le dynamisme dont notre ville a besoin. J’ai défendu les contribuables parisiens en faisant adopter plusieurs amendements. Ainsi, l’adoption de cette loi devrait stopper les études sur l’Arc Express, projet de métro qui ferait évidemment doublon avec le projet voté. D’autre part, j’ai proposé qu’il n’y ait pas de financement public d’un autre projet, le Charles-de-Gaulle Express, censé desservir l’aéroport de Roissy. En effet, ce projet se superpose à celui voulu par le gouvernement et à la rénovation envisagée du RER B. Les fonds publics doivent être utilisés à bon escient. n

Table des matières de la publication àParis - n°35 - Eté 2010

Couverture
SOMMAIRE
ÉVÉNEMENTS
DOSSIER - Profitez de l'été
ACTUALITÉ - Un appel pour l'Histoire
EN CAPITALES - Port-au-Prince, aujourd'hui
REPÈRES - Réinventer les berges de Seine
DÉCOUVERTE - Une saison pour travailler, danser et vibrer !
ANNUAIRE
D'UN TRAIT
TRIBUNES
àParis+ Bonus numériques
AGENDA

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