à Paris - n°38 - Printemps 2011 - (Page 3)

ÉDITORIAL printemps 2011 sement culturel très novateur dédié aux arts numériques, en est le meilleur symbole. La politique culturelle de la Ville, qui s’incarne aussi bien dans la qualité de la programmation des principaux établissements qu’à travers la promotion des pratiques amateurs dans les arrondissements, constitue un oilà déjà dix ans que vous avez accordé votre vecteur essentiel du « vivre ensemble » : à travers la confiance à l’équipe que j’ai l’honneur d’ani- rencontre d’imaginaires différenciés, elle invite au mer. C’est le moment de faire un point dialogue et à la tolérance. d’étape, non pas pour dresser un bilan, mais Notre politique a sa cohérence. Elle a, bien sûr, ses pour mesurer le chemin parcouru, et surtout manques. Trop de Parisiens doutent et souffrent, et celui qui reste, encore, devant nous. nous devons toujours savoir nous remettre en cause, Au-delà d’une certaine dignité retrouvée de pour avancer. Ce que nous avons voulu, ce que nous notre ville, ce que je souhaite souligner ici c’est la voulons plus que jamais, c’est que Paris retrouve une diversité que Paris a commencé à reconquérir. Elle certaine humanité. C’est ainsi notre façon de vivre est triple : sociale, culturelle et générationnelle. C’est qui a peut-être évolué en dix ans… Il fallait notamd’abord le résultat d’une forte dynamique démogra- ment briser les solitudes, désenclaver des quartiers phique. Notre capitale, qui avait entiers, en finir avec les autoroutes perdu 170 000 habitants en quinze urbaines, réhabiliter le vélo, déveans, en a regagné près de 100 000 lopper les transports en commun, depuis dix ans. Mais la dynamique refuser que, dans une ville du comme la diversité ne se décrètent XXIe siècle, la voiture individuelle pas, elles se créent, elles s’impulpolluante soit le moyen de transsent. Elles sont notamment le proport privilégié, voire exclusif (sa duit d’un rééquilibrage entre l’ouest place a diminué de 24 % en neuf ans). En un mot, il fallait transforet l’est parisiens, d’une ambition mer des lieux de passage en lieux métropolitaine, d’une politique très de vie. De même, depuis 2001, la volontariste pour le logement. Entre pollution a fortement baissé dans 2001 et 2014, nous aurons financé 70 000 logements sociaux. Et nous Je mesure tout ce qui la capitale, avec une diminution de 80 % des deux polluants les plus avons créé, en 2004, une allocation, reste à faire, je sais « Paris Logement », destinée à tous vos inquiétudes et toxiques (dioxyde de carbone et les Parisiens qui consacrent plus de vos attentes. Et nous benzène). C’est une manière de se déplacer, mais aussi une manière 30 % de leurs revenus à leur loyer et continuerons à y de vivre la ville qui ont changé, et à leurs charges : 35 000 familles en répondre, avec vous. le projet d’aménagement des voies ont déjà bénéficié. Nous voulons une ville mieux adapsur berges en est une belle concrétée aux familles : plus de 7 400 places en crèche ont tisation, en rendant aux Parisiens l’accès à leur d’ores et déjà été créées depuis 2001 avec une réali- fleuve, en valorisant ce site unique au monde, porsation totale de 10 300 places à l’issue de la seconde teur de l’identité de Paris. mandature. Cet effort place Paris en tête des dépar- Fondamentalement, un nouveau visage de Paris se tements français pour le taux d’accueil de la petite façonne au gré des transformations urbaines : plus enfance. Développer l’attractivité de notre capitale, de 10 % du territoire parisien donnent actuellement c’est aussi soutenir l’innovation et la créativité : la cours à une opération d’aménagement. Ces projets surface dédiée aux entreprises innovantes a été et réalisations permettent un vrai rééquilibrage multipliée par vingt. Mais nous sommes aujourd’hui territorial : ainsi, en ouvrant progressivement ses dans une situation de crise sociale très dure : je pense portes (Pouchet, Saint-Ouen, des Lilas), notre ville aux allocataires du revenu de solidarité active dont réhabilite la couronne et poursuit le désenclavement le nombre a augmenté de 10 % en un an. Je pense de ses espaces. aussi à la précarité d’une part importante de nos à toutes et à tous, je veux redire ici ma gratitude et jeunes et de nos aînés. Dans ce contexte, nous devons ma confiance. Je mesure tout ce qui reste à faire, je lutter pour maintenir et développer la solidarité sais vos inquiétudes et vos attentes. Et nous contientre les Parisiens. Nous le faisons, en ce printemps nuerons à y répondre, avec vous. Car pour faire 2011, notamment en lançant un plan de soutien avancer Paris, pour développer la diversité et l’unité exceptionnel aux collèges les moins favorisés, ou en de notre ville, nous avons besoin de vous. réformant et en augmentant les aides aux seniors en difficulté. Enfin, parce que la culture est pour tous un instrument essentiel d’émancipation et d’échange, nous avons doublé son budget depuis 2001, et la GaîtéLyrique, qui renaît aujourd’hui en un nouvel établis- Dix ans V © Anne Thomès/Mairie de Paris Bertrand Delanoë, maire de Paris

Table des matières de la publication à Paris - n°38 - Printemps 2011

Couverture
SOMMAIRE
ÉVÉNEMENTS
DOSSIER - Seniors à Paris
ACTUALITÉ - Paris soutient les femmes
EN CAPITALES - Protéger l'accès à l'eau
REPÈRES - De l'art pour grandir
DÉCOUVERTE - Un printemps culturel
BALADE - Le Paris de Colette
ANNUAIRE
D'UN TRAIT
TRIBUNES
àParis+ - Bonus numériques
AGENDA

à Paris - n°38 - Printemps 2011