à Paris - n°43 - Été 2012 - (Page 32)

tribunes LES GROUPES DU CONSEIL DE PARIS rope souffre bien plus que d’autres du prix du logement avec ses 70 % de Parisiens qui sont désormais éligibles au logement social. C’est pourquoi dès 2001, Bertrand Delanoë et son équipe ont fixé le logement comme leur priorité. De 13 % de logements sociaux dans la capitale, nous en sommes à 18 % aujourd’hui et atteindrons les 20 % dès 2014, soit six ans avant la date fixée par la loi SRU aux communes françaises. En chiffres absolus, ce sont plus de 50 000 logements sociaux qui ont été financés par la Ville en onze ans et les 70 000 logements sociaux seront atteints en 2014. Alors que faire, au-delà de ce qu’ont déjà fait bon nombre de collectivités comme Paris ? D’abord, imposer enfin par la loi l’encadrement des loyers à la première location ou à la relocation. Ainsi, de la même manière qu’un locataire ne peut voir aujourd’hui son loyer augmenter pendant toute la durée de son bail au-delà de ce que la loi prévoit, un propriétaire qui veut mettre pour la première fois son GROUPE SOCIALISTE, RADICAL DE GAUCHE ET APPARENTÉS JEAN-PIERRE CAffET, PRÉSIDENT DU GROUPE Le logement, encore et toujours ! Se loger à un prix décent, telle est la première demande des Parisiens. Car la politique du logement menée par la droite au gouvernement ces dix dernières années a conduit les classes moyennes et les familles modestes dans une impasse terrible : désormais les prix sont tels à l’achat qu’il est quasiment impossible d’acquérir un logement à Paris quand on est « primo-accédant ». La raison ? Des avantages fiscaux extrêmement attrayants pour l’immobilier qui ont favorisé la spéculation. Quant à la location, les choses sont tout aussi difficiles : les loyers ont doublé en dix ans dans la capitale, faute de législation pour contenir les abus ! Ainsi, la Ville la plus dense d’Eu- logement en vente devra fixer le loyer dans les limites de la valeur locative des biens du quartier environnant. Idem pour la relocation. Cette mesure permettra d’éviter efficacement les emballements dont sont victimes aujourd’hui les locataires. Par ailleurs, la mise à disposition gratuite des terrains de l’État aux collectivités locales permettra de dégager du foncier pour bâtir rapidement des logements supplémentaires, là où les terrains sont rares. Enfin des dispositifs comme le doublement du plafond du livret A faciliteront la mobilisation d’argent pour construire de nouveaux logements. Accroître l’offre de logements, limiter les excès en matière de loyers, penser la construction de logements au-delà du périphérique en créant une Autorité régulatrice du logement dans la métropole parisienne, voilà des éléments essentiels pour réguler le marché immobilier parisien et francilien et permettre à long terme que Paris demeure telle que nous l’aimons : une ville-monde riche de sa mixité. n GROUPE CENTRE ET INDÉPENDANTS YVES POzzO DI BORGO, PRÉSIDENT DU GROUPE Vérités pour un quinquennat Lorsque vous lirez ces lignes, les Français auront tranché entre les deux candidats parvenus au second tour. Le groupe Centre et Indépendants a clairement fait le choix au second tour de Nicolas Sarkozy, candidat de la majorité présidentielle à laquelle nous appartenions au cours du dernier quinquennat. Quel que soit le verdict des urnes, certaines vérités transcendent les discours partisans. Ainsi, la France et l’Europe ont un rôle à jouer dans le monde. Nous déplorons que la politique internationale ait été la grande absente de cette campagne. Cela témoigne d’une certaine frilosité, d’un certain repli sur soi qui peut être dangereux à l’avenir. Nous avons à développer notre partenariat avec la Russie, notre grand voisin de l’Est. Nous avons à accompagner les aspirations démocratiques des pays arabes, en respectant scrupuleusement la liberté politique de leurs peuples. Cette politique internationale de la France doit être déployée dans un cadre européen, ce qui implique une relance politique de l’Europe, dépassant les frilosités habituelles par temps de crise. L’Europe doit être une priorité. Concernant la France, le nouveau gouvernement devra s’employer à résorber la dette publique, quelles que soient les promesses tenues pendant la campagne. C’est une impérieuse nécessité pour que la France ne dévisse pas économiquement. Pour réduire la dette, il faudra réduire les dépenses publiques plutôt qu’augmenter les impôts. Une politique de dépenses inconsidérées nous conduirait à court ou moyen terme dans la situation inquiétante qui est celle de certains de nos voisins européens. Pour rétablir notre balance commerciale déficitaire, il faudra « produire français », comme l’a répété François Bayrou. C’est la clef de notre réindustrialisation. Concernant nos institutions, il faut ouvrir un débat sur l’introduction d’une part de proportionnelle aux élections législatives. Les deux grands partis ne totalisent que 55 % des voix au premier tour de l’élection présidentielle. Il faut une meilleure représentation parlementaire des autres partis. Concernant le Grand Paris, il faudra que les élus franciliens et le gouvernement travaillent ensemble à maintenir le statut de la région capitale : elle est et doit demeurer la première région économique d’Europe et l’une des villesmonde au rayonnement semblable à celui de Londres, New York, Tokyo ou Shanghai. Le Grand Paris doit être le moteur de la croissance française retrouvée du fait de la création de nouveaux pôles de développement économique sur son territoire et d’une meilleure interconnexion aux grands flux de communication et de transports qui irriguent la mondialisation. n 32 / Été 2012

Table des matières de la publication à Paris - n°43 - Été 2012

Couverture
SOMMAIRE
ÉVÉNEMENTS
DOSSIER - Que faire à Paris cet été ?
EN BREF
ÉCLAIRAGE - Les enfants juifs parisiens sous l’Occupation
DÉPLACEMENTS
INNOVATION
ÉCONOMIE
JEUNESSE
INTERNATIONAL
PORTRAIT - Christine Phung
REPORTAGE - La biodiversité parisienne
CULTURE - Par ici les sorties !
DÉCOUVERTE - Le canal Saint-Martin
LIVRES
BALADE - Sur les pas de Victor Hugo
ANNUAIRE
D'UN TRAIT - Cabu en reportage
TRIBUNES
àParis+ Bonus numériques
AGENDA

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