à Paris - n°44 - Automne 2012 - (Page 28)

BALADE André Breton, un surréaliste à Paris Par ses écrits, André Breton a fait de Paris la ville de la quête amoureuse et le berceau du surréalisme. Guerre mondiale, André Breton revient du front en 1917. Il a 21 ans et la littérature ne l’a jamais quitté. Autour de lui se forment déjà des amitiés précieuses : Guillaume Apollinaire, Louis Aragon, Philippe Soupault… En 1918, il loge au quatrième étage de l’Hôtel des Grands Hommes, qui n’est alors qu’une modeste pension de famille située 17, place du Pa nt hé o n ( 5 e ). D a n s s a chambre, Breton travaille avec Soupault et Aragon au premier numéro de la revue Littérature. La pièce a beau être exiguë, c’est aussi un lieu de rendez-vous pour de nombreux écrivains poètes : Tristan Tzara, Paul Éluard… Mais, surtout, elle devient un lieu de création littéraire unique. « J e prendrai pour point de d é p a r t l’ Hô t el d es Grands Hommes, place du Panthéon, où j’habitais vers 1918 », écrit André Breton dans Nadja. C’est sans doute là, en effet, que tout commence pour le jeune poète. Interne en médecine et brancardier pendant la Première L’écriture automatique, naissance du surréalisme Au printemps 1919, André Breton et Philippe Soupault y font l’expérience d’écrire spontanément à quatre mains tout ce qui leur vient à l’esprit, sans contrôle de la raison, noircissant pendant huit à dix heures des pages de textes. Les heures deviennent des jours pour aboutir à un recueil : Les Champs magnétiques (1920). L’écriture automatique vient de naître, et le surréalisme fait ses premiers pas. La pensée libérée de la raison Deux ans plus tard, en 1922, le quartier général d’André Breton déménage dans le 9e. Au 42, rue Fontaine, le poète occupe un atelier qu’il ne quittera qu’à sa mort. Une plaque apposée par la Ville de Paris honore les lieux, tout comme sur la place AndréBreton, inaugurée en 2009, à l’angle des rues de Douai et Pierre-Fontaine. E n 1925, c’est u n aut re endroit qui tient le haut du pavé. Sur la place Blanche (9e), à deux pas de l’atelier de Breton, se trouve le lieu de ralliement des surréalistes, le café Cyrano, qui a aujourd’hui dispa r u. Défini da ns Le Manifeste du surréalisme en 1924, le concept revendique © Félix Bonnet/www.andrebreton.fr André Breton, à l’âge de 30 ans, lorsqu’il rencontre Léona Delcourt, alias Nadja. // 28 / Automne 2012 À LIRE : Guide du Paris surréaliste, sous la direction d’Henri Béhar, Éditions du Patrimoine, 200 p., 25 euros, et André Breton. Le grand indésirable, Henri Béhar, Fayard, 566 p., 29,50 euros.

Table des matières de la publication à Paris - n°44 - Automne 2012

Couverture
SOMMAIRE
ÉVÉNEMENTS
DOSSIER Au coeur des nouveaux quartiers
EN BREF
REPORTAGE Rentrée : du sport pour toutes les générations
ÉTUDIANTS
SOLIDARITÉ
PRÉVENTION
DÉPLACEMENTS
INTERNATIONAL
PORTRAIT Omar al-Asaad
ÉCLAIRAGE Les bibliothèques spécialisées
CULTURE Au programme de vos sorties
DÉCOUVERTE La Cité de la mode et du design
LIVRES
BALADE Aux côtés d’André Breton
ANNUAIRE
D'UN TRAIT Cabu en reportage
TRIBUNES
àParis+ Bonus numériques
AGENDA

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