à Paris - n°44 - Automne 2012 - (Page 32)

tribunes LES GROUPES DU CONSEIL DE PARIS démarche partenariale avec les collectivités franciliennes, affirmant ainsi sa confiance dans les élus locaux et leur capacité à se fédérer pour avancer des propositions innovantes. Pour édifier une métropole compétitive et solidaire, cette nouvelle confédération métropolitaine se devra d’améliorer significativement certaines politiques cruciales pour les conditions de vie des Franciliens, parmi lesquelles celle prioritaire du logement, éclatée entre de multiples acteurs. En effet, chacun connaît la crise du logement que traverse l’Île-de-France. Le projet de Sdrif 1 a fixé un objectif de réalisation de 60 000 logements par an. La loi sur le Grand Paris, échec total au plan institutionnel, l’a porté à 70 000. Il ne s’en construit pourtant en réalité qu’à peine la moitié. Seule la création d’une autorité métropolitaine du logement disposant d’une compétence générale de programmation sur l’ensemble de son territoire, de la capacité à mettre en œuvre et financer des projets structurants, GROUPE SOCIALISTE, RADICAL DE GAUCHE ET APPARENTÉS JEAN-PIERRE CAFFET, PRÉSIDENT DU GROUPE Faire émerger une métropole parisienne d’envergure L’horizon semble aujourd’hui s’éclaircir pour la nouvelle étape que nous nous devons de franchir dans la construction métropolitaine initiée par Paris. En effet, le jour de son investiture, le président François Hollande a affirmé devant les élus de l’agglomération parisienne une ambition : celle de « créer les conditions nécessaires à l’émergence d’une métropole parisienne, capable d’affronter à l’échelle pertinente tous les défis qui se présentent à elle ». Loin du coup de force de son prédécesseur, autoritaire et peu respectueux de la légitimité démocratique des élus locaux, il s’est engagé à une et à se substituer aux collectivités défaillantes ou hors-la-loi SRU, pourra répondre à cet enjeu majeur. De même, la création d’un Samu social métropolitain, d’une agence métropolitaine du climat ou la mise en place d’un conseil métropolitain de développement économique permettront d’octroyer à notre métropole la place de premier plan qui lui revient au sein de l’économie du xxie siècle. Enfin, la solidarité financière au sein de la métropole doit être au cœur de notre projet politique afin de résorber les inégalités inacceptables entre les territoires. Les élus socialistes, radicaux de gauche et apparentés s’engagent à porter ce projet novateur, fédérateur et respectueux des collectivités territoriales, qui s’articulera avec l’acte III de la décentralisation promis par François Hollande, afin d’amplifier leur capacité à agir pour toujours plus d’efficacité de l’action publique au service des Franciliens. n 1. Schéma directeur de la région Île-deFrance GROUPE CENTRE ET INDÉPENDANTS YvES POzzO DI BORGO, PRÉSIDENT DU GROUPE Paris n’est pas une variable d’ajustement Les récents changements politiques profonds que la France a connus nous font craindre, paradoxalement, que la proximité idéologique de l’exécutif parisien et du nouveau gouvernement ne conduise Paris à devenir une variable d’ajustement. Le premier signe qui nous a inquiétés a été de voir dans un premier temps le dossier du Grand Paris confié à la ministre verte Cécile Duflot, dont la profonde hostilité au projet était connue de tous. Nous n’avons pas été les seuls à protester : à gauche certains, dont le président du conseil général du Valde-Marne, ont fait connaître publiquement leurs réticences concernant cette attribution de compétence. On sait, d’autre part, que le Maire de Paris réclamait 1,3 milliard d’euros au précédent gouvernement, jugeant certains transferts de compétence vers notre ville non compensés financièrement. Il s’agissait d’un leitmotiv de sa communication. Or, l’arrivée d’un nouveau gouvernement, issu du même bord politique que lui, a conduit l’exécutif à annoncer qu’il renonçait à sa demande. Soit cette dette n’existe pas et il n’y avait aucune raison de la réclamer de façon démagogique à monsieur François Fillon, soit elle existe et il n’y a aucune raison de ne pas la réclamer à son successeur. Plutôt que d’assister à ce drôle d’exercice comptable, nous préférerions voir le Maire de Paris s’inquiéter des difficultés budgétaires qui vont immanquablement surgir dans les mois qui viennent. La manne financière des droits de mutation, exceptionnelle et mirifique en 2011 avec 1,78 milliard d’euros, s’érode dès à présent, tandis que le mois de mai 2012 certes excellent, marque en fait une contraction de 30 % si l’on soustrait les transactions immobilières des Qataris à hauteur de 780 millions et qui rapportent par conséquent 39 millions aux caisses parisiennes. Le Maire de Paris ne pourra pas toujours compter sur l’aide providentielle des Qataris ! Menace sur le Grand Paris, incertitudes budgétaires : le danger pour Paris est réel de voir son statut de Ville-monde remis en cause. Pendant ce temps, dopé notamment par les Jeux olympiques qui nous ont échappé, Londres, notre plus sérieuse concurrente en Europe, s’envole. Il ne faudrait pas que, par de coupables préférences politiciennes, Paris ne devienne la variable d’ajustement d’un gouvernement handicapé par des promesses démesurées avec la complicité d’un exécutif parisien qui, après plus de dix années d’exercice du pouvoir, a bien du mal à nous offrir une vision claire de son ambition pour notre ville. n 32 / Automne 2012

Table des matières de la publication à Paris - n°44 - Automne 2012

Couverture
SOMMAIRE
ÉVÉNEMENTS
DOSSIER Au coeur des nouveaux quartiers
EN BREF
REPORTAGE Rentrée : du sport pour toutes les générations
ÉTUDIANTS
SOLIDARITÉ
PRÉVENTION
DÉPLACEMENTS
INTERNATIONAL
PORTRAIT Omar al-Asaad
ÉCLAIRAGE Les bibliothèques spécialisées
CULTURE Au programme de vos sorties
DÉCOUVERTE La Cité de la mode et du design
LIVRES
BALADE Aux côtés d’André Breton
ANNUAIRE
D'UN TRAIT Cabu en reportage
TRIBUNES
àParis+ Bonus numériques
AGENDA

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