à Paris - n°45 - Hiver 2012-2013 - (Page 32)

tribunes les groupes du conseil de paris groupe socialisTe, radical de gaucHe eT apparenTÉs Jean-pierre caffeT, prÉsidenT du groupe un budget vecteur de progrès Dans un contexte économique marqué par la crise et grevé par la politique économique injuste et inefficace du gouvernement précédent, les marges de manœuvre financières dont disposent aujourd’hui les collectivités locales sont réduites. Pourtant, elles représentent 70 % de l’investissement public réalisé dans notre pays, dans les services publics locaux, la solidarité, dans tout ce qui touche nos concitoyens au quotidien. C’est pourquoi, loin de toute résignation, la collectivité parisienne s’attache à créer les conditions d’une croissance économique qui profite à tous en faisant preuve d’un volontarisme sans pareil dans la poursuite de son action et en tenant les engagements pris face aux Parisiens en 2008. En faisant le choix du dynamisme et de l’innovation grâce à une politique d’investissement forte, la municipalité parisienne garantit une offre de service public de qualité et contribue à soutenir l’activité économique. Par exemple, des sites majeurs pour l’enseignement supérieur et la recherche verront le jour en 2013, comme à l’Hôtel de Lauzun ou l’Institut Pierre-Gilles de Gennes. Après 6,14 milliards d’euros investis entre 2009 et 2012, le 1,7 milliard d’investissement en 2013 permettra le maintien de la vitalité de Paris, qui se traduit par un taux de chômage inférieur à la moyenne nationale. Paris s’est d’ailleurs hissé en 2012 à la quatrième place des grandes villes les plus attractives au monde, notamment pour sa puissance économique et sa qualité de vie grâce à des services publics efficaces (système éducatif, transports, etc.). Notre ville se fixe aussi l’exigence de protéger les plus vulnérables des ravages de la crise avec un effort social en progression. Avec l’innovation, le logement constituera notre priorité absolue en 2013 afin de s’attaquer aux racines structurelles de la précarité avec le financement de 6 000 logements sociaux supplémentaires pour atteindre le cap de 20 % en 2014, avec six ans d’avance. Nos services publics seront également étendus avec, entre autres, la création d ’une trentaine de crèches, d’écoles, de conservatoires ou encore de bibliothèques. Enfin, conformément à ses valeurs, Paris contribuera massivement à la redistribution des richesses pour pallier les inégalités territoriales, devoir de toutes les collectivités qui en ont la capacité. Alliant priorité à la relance et gestion sérieuse, la collectivité parisienne fait une nouvelle fois preuve de sa capacité à répondre au double objectif de justice et de redressement qui s’impose à nous face à la crise. n groupe union des dÉmocraTes eT indÉpendanTs yves pozzo di borgo, prÉsidenT du groupe pour une police municipale à paris Autant le Grand Paris doit être appréhendé, sur le plan économique, comme le moteur de la croissance française et d’une bonne partie de l’Europe, autant, sur le plan de l’administration quotidienne de notre ville, nous devons répondre aux exigences démocratiques de notre temps. Sur le plan de la sécurité, première des libertés publiques, savez-vous que Paris est régi, à titre dérogatoire du droit commun des collectivités territoriales, par un arrêté datant du 12 messidor an VIII (1er juillet 1800), pris par le Premier Consul Bonaparte, alors soucieux d’apaiser de façon autocratique les tumultes de la Révolution ? À ce titre, la quasi-totalité des pouvoirs de po- lice municipale sont confiés non au maire de Paris mais au préfet de Police. Néanmoins, ce sont les contribuables parisiens, au titre du budget spécial de la préfecture de Police, qui abondent pour une large part les dépenses liées aux personnels affectés à cette activité. Les Parisiens règlent la note, mais leurs représentants n’ont pas, ou se contentent de très peu, de pouvoir. Notre groupe UDI, et avant lui nos prédécesseurs de l’UDF, ont toujours réclamé l’abrogation de l’arrêté du 12 messidor an VIII et l’alignement de Paris sur le droit commun, dans la continuité de la réintroduction d’un maire de Paris par Valéry Giscard d’Estaing en 1977. D’autres élus nous rejoignent dans ce combat, à commencer par le groupe EELVA. Nous nous heurtons malheureusement à une opposition, motivée mais surannée des deux principaux groupes du Conseil de Paris. Et, de fait, la solution à ce problème relève du pouvoir législatif. C’est pourquoi, en tant que sénateur de Paris, j’ai déposé une proposition de loi le 11 octobre dernier, visant à permettre la création d’une police municipale à Paris. Celle-ci se construirait à partir du socle des agents de surveillance de la Ville de Paris, que l’on appelle familièrement les « pervenches » en argot parisien. Ce corps de plus de 2 000 fonctionnaires de la Ville mis à la disposition du préfet de Police pourrait être renforcé des effectifs protégeant les bâtiments municipaux et surveillant les parcs et jardins publics, soit environ 1 000 agents supplémentaires. Au-delà de la revendication démocratique, notre proposition s’appuie sur le constat que les importantes responsabilités de la Police nationale à Paris (protection des bâtiments officiels et des représentations diplomatiques, gestion des très nombreuses manifestations) mobilisent tellement les personnels que l’aspect proprement local, du stationnement à la prévention, ne peut être exercé avec toute la souplesse et l’efficacité souhaitée. n 32 Hiver 2012-2013

Table des matières de la publication à Paris - n°45 - Hiver 2012-2013

Couverture
SOMMAIRE
ÉVÉNEMENTS
DOSSIER Des clés pour se loger
EN BREF
REPORTAGE Le tramway poursuit sa route
ENVIRONNEMENT
SOLIDARITÉ
INNOVATION
JEUNESSE
INTERNATIONAL
PORTRAIT Thierry Marx
ÉCLAIRAGE La nouvelle vie des commerces
CULTURE Le programme de vos sorties
DÉCOUVERTE Le Pavillon de l’eau
LIVRES
BALADE Le Paris de Balzac
ANNUAIRE
L’OEIL DE CABU Paris refait son cinéma
TRIBUNES
INVITATIONS
àParis+ Bonus numériques
AGENDA

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