à Paris - n°46 - Printemps 2013 - (Page 27)

livres Interview Polar Balades parisiennes et poétiques susPeNse eN LIbRAIRIe Roland Fresnel est assassiné dans sa librairie. À ses pieds se trouvent deux livres de Jules Verne lacérés et posés sur la tranche. Milo, bouquiniste sur les quais de Seine, doit retrouver l’assassin s’il ne veut pas connaître le même sort que le libraire. Débute alors une enquête dans laquelle se succèdent rebondissements, suspense et angoisse. n L’écrivain Jacques Roubaud nous fait voyager en bus entre les 9e et 12e arrondissements. Pourquoi avoir choisi d’écrire une ode à la ligne de bus 29 ? Elle part de la gare Saint-Lazare (9e) et traverse Paris d’est en ouest. Elle passe par des endroits variés, et son terminus, la porte de Montempoivre (12e), m’a toujours attiré. Montempoivre, c’est un mot étrange… La ligne 29 est petite et modeste. Pendant longtemps elle n’a fonctionné ni le soir, ni le dimanche. Et c’est sur ce parcours qu’ont circulé les derniers bus à plate-forme. que retenez-vous de vos marches dans la capitale ? J’habite à Paris depuis 1945, j’avais © Émilie Chaix/Mairie de Paris 13 ans. C’est une grande ville, qui change beaucoup. Un trajet ne laisse jamais deux fois la même impression. Je l’ai d’ailleurs écrit dans le recueil que j’ai publié en 1999, La forme d’une ville change plus vite, hélas, que le cœur des humains. n _ Ode à la ligne 29 des autobus parisiens, Jacques Roubaud, éditions Attila, 128 p., 16 €. _ du 9 au 24 mars : Printemps des poètes autour de l’auteur dans les bibliothèques de la Ville. www.printempsdespoetes.com _ du 22 au 25 mars : salon du livre au Parc des expositions (15e). INGRID ASTIER ANGLE MORT Thriller « La nature a horreur du vide. Dans le banditisme peut-être plus qu’ailleurs. » Diego est braqueur, né à Barcelone. Il vit à Aubervilliers, dans une hacienda délabrée, avec son frère Archibaldo et des souvenirs. Leur sœur, Adriana, a fait d’autres choix. Artiste au cirque Moreno, elle rêve d’accrocher son trapèze à la tour Eiffel. Paris, bassin de la Villette. Lors d’un braquage, le gérant d’un bar s’ef- fondre, terrassé par un coup de batte de base-ball. La brigade criminelle du 36 et le 2e DPJ sont cosaisis. Les commandants Desprez et Duchesne, aidés de la Fluviale, tirent le fil qui les fera remonter à Diego. La traque est lancée, du quai des Orfèvres au canal Saint-Denis, des marges du Grand Paris aux cerveaux des indics, du port de l’Arsenal aux replis secrets d’Aubervilliers. Entre flingages et virées nocturnes, Diego garde toujours un temps d’avance. Comment piéger celui que rien n’arrête ? Au fil de l’enquête, les histoires se tissent. Celle d’un homme dont le salut passe par les armes. Celle d’une jeune femme en lutte contre son hérédité. Diego, prêt à tout pour protéger sa sœur. Adriana, prête à tout pour protéger son frère. Quand les sentiments viennent bouleverser les liens de sang… Une tragédie effrénée, où rayonne le soleil noir de la liberté. Ingrid Astier vit à Paris, face à la Seine qu’elle étudie particulièrement la nuit. Révélée par Quai des enfers (prix Paul Féval de la Société des gens de lettres), elle poursuit avec ce roman une fresque dédiée à Paris et la Seine. Elle est devenue la marraine de la brigade fluviale. D’après photo © Paul Gooney / arcangel-images.com. ZOOM POÉsIe dROLATIque De la gare Saint-Lazare (9e) à la porte de Montempoivre (12e), Jacques Roubaud a traversé Paris d’est en ouest dans les bus de la ligne 29. Explorations urbaines, souvenirs et digressions rythment cette ode de trente-cinq strophes écrite en alexandrins. Utilisant toutes les possibilités qu’offre la création poétique, Jacques Roubaud détourne avec humour l’orthographe au service de la rime. ILLusION Ou RÉALITÉ Décembre 1924. Trois crimes sont commis à Paris. Le seul lien apparent entre les victimes est un tableau de Max Ernst représentant les animateurs du courant surréaliste. Camille Baulay, l’amie d’une des victimes, est suspectée. Elle va devoir trouver le criminel pour sauver sa peau. n _ La mort n’a pas d’amis, Gilles schlesser, Parigramme, 120 p., 8,90 €. Thriller HIsTOIRe de FAMILLe Diego, jeune braqueur, né à INGRID ASTIER Barcelone, vit ANGLE MORT à Aubervilliers avec son frère Archibaldo. Leur sœur Adriana est trapéziste. Trois membres d’une même famille que tout oppose. Lors d’un braquage, le gérant d’un bar situé dans le bassin de la Villette est assassiné. La police ne tarde pas à remonter jusqu’à Diego. n _ Angle mort, Ingrid Astier, Gallimard, 528 p., 19,90 €. sur Paris.fr/aparis d’autres livres à découvrir Printemps 2013 Je compose en me déplaçant, dans ma tête, en observant ce qui m’entoure. Ce que je vois me rappelle des souvenirs, me fait penser à autre chose : ce sont les parenthèses que j’ouvre dans mon ode et qui sont imprimées en couleurs. J’ai voulu écrire en alexandrins, mais je ne suis ni Molière, ni Racine ! Je voulais faire rimer les mots que j’avais choisis. J’ai donc modifié l’orthographe. Le poète Jacques Roubaud. Roman INGRID ASTIER ANGLE MORT Pourquoi l’utilisation de différentes couleurs dans les pages ? et ces libertés avec l’orthographe ? _ Sang dessus dessous, Claude Izner, éditions 10/18, 264 p., 7,50 €. 27 http://www.printempsdespoetes.com

Table des matières de la publication à Paris - n°46 - Printemps 2013

Couverture
SOMMAIRE
ÉVÉNEMENTS
DOSSIER Poussez la porte des musées
EN BREF
REPORTAGE Un autre regard sur le handicap
SANTÉ
MOBILITÉ
ENVIRONNEMENT
ÉCONOMIE
INTERNATIONAL
PORTRAIT Virginie Ledoyen
ÉCLAIRAGE Le point sur les rythmes scolaires
CULTURE Le programme de vos sorties
DÉCOUVERTE La renaissance du Louxor
LIVRES
BALADE Sur les traces d'Olympe de Gouges
ANNUAIRE
L'OEIL DE CABU Le Grand Duduche et le jazz
TRIBUNES
INVITATIONS
àParis+ Bonus numériques
AGENDA

à Paris - n°46 - Printemps 2013