i+D - Mai/Juin 2018 - 20

Matériaux
Matière

TOUTE
CETTE MATIÈRE
AU FESTIVAL TORONTO DESIGN
OFFSITE 2018 (TO DO), douze artistes locaux
et internationaux ont été réunis afin d'explorer
les gestes liés à la transformation et la modification
de la matière. Mise en œuvre par le TO DO,
« Matter » était la quatrième exposition thématique
de ce festival.
Cette exposition posait une question essentielle,
aussi bien à ses contributeurs qu'aux visiteurs :
que se passe-t-il lorsque nous adoptons une vision
à long terme de la vie de la matière ? Les articles
créés et exposés tenaient compte de tout, de
l'histoire et l'avenir des processus de recyclage,
tant à l'échelle locale qu'à l'échelle mondiale,
à la mémoire matérielle et aux aspects quotidiens,
et parfois poétiques, de l'utilisation des matières
et de leurs applications. « Matter » a abordé
par divers moyens les façons dont nous utilisons
et réutilisons les matériaux dans la vie de tous
les jours : d'un film sur les rebuts que nous nous
efforçons de faire disparaître à la création d'un
matériau totalement nouveau.

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Le financement de cette exposition venait du
Conseil des arts de l'Ontario, et l'espace galerie
a été fourni par l'Urbanspace Property Group.

2. NICHOLAS HAMILTON HOLMES, « USEFUL/USELESS
META », 2017. BOIS D'ÉRABLE COTI. Exploration de la
matière et de la forme, Useful/Useless représente la joie pure de
l'imagination, de la conception et de la construction d'objets. Elle
repousse les frontières du mobilier contemporain en créant des
formes qui peuvent être utiles, mais aussi inutiles ; des objets créés
dans nul autre dessein que la beauté et qui, en fin de compte, seront
probablement transformés en biens utiles. META est la culmination
d'une série de design de cinq pièces sous la bannière Useful/Useless
(utile-inutile).

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3. DEAR HUMAN, « PAPER-ROCK », 2017. PAPIER
RECYCLÉ, AGENTS DURCISSANTS. Un nouveau matériau
a surgi au cours de récentes explorations au studio Dear Human.
Cherchant des moyens de prolonger la durée de vie de la pâte de
papier, on a ajouté à de la fibre de papier une petite quantité d'une
substance semblable à du ciment, ce qui a produit le Paper-Rock
(papier-pierre) un matériau beaucoup plus résistant qui est à la
fois léger et plus durable que le béton traditionnel. La partie pâte
de papier du produit provient de déchets de post-consommation
recueillis dans les entreprises locales, puis teints avec des pigments
naturels. Le nom Paper-Rock illustre le matériau final qui a tendance
à ressembler au granit ou au marbre, et où la pâte de papier
prend des qualités cristallines.
4. CREATORS OF OBJECTS, « TABLES FLATIRON »,
2018. BRIQUE RÉCUPÉRÉE, TUF, VERRE TREMPÉ,
CHARBON, BÉTON RENFORCÉ À LA FIBRE DE VERRE,
SCELLANT LIANT. S'inspirant de l'empreinte au sol des classiques
immeubles de plan triangulaire de Toronto et de New York, Flatiron
est la première d'une série de tables. Les designers ont utilisé les
proportions de l'empreinte triangulaire et les ont extrudées vers le haut
pour créer une matrice dans laquelle ils ont superposé des couches
de matériaux bruts comme de la brique colorée concassée, des silicates
et du verre récupéré. Les objets qui en résultent sont modernes et
substantiels, et pourtant d'une légèreté trompeuse.

i+D - mai-juin 2018

Photos : Toronto Design Offsite

1. SIMON JOHNS, « MISSISQUOI 04 », 2017. ACIER
PLAQUÉ OR, BOIS DE FRÊNE, PIERRE. La collection
Missisquoi est une série de pièces numérotées uniques nées
de réflexions sur la construction de meubles contemporains dans
un environnement naturel et rural. L'objectif est que le meuble
illustre une conversation entre le fabriqué et l'élémentaire, une
dichotomie entre le contrôle versus l'imperfection, et notre réaction
émotionnelle à de tels contrastes des qualités matérielles. La table
présentée ici a été conçue et construite autour de la géométrie
d'une pierre trouvée sur les berges de la rivière Missisquoi, ce
qui la rend tout à fait unique en son genre.
i+D - Mai/Juin 2018

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