i+D - Juillet/Aout 2018 - 32

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Collaborateurs

1. Robert Nieminen,
Le pouvoir de la connaissance
Robert croit qu'il n'existe rien de plus
fondamentalement durable que prolonger la vie
utile d'un bâtiment existant. « Recycler des
matériaux de construction dans de nouveaux projets
de construction est essentiel, mais préserver les
structures elles-mêmes permet d'éliminer encore
plus de déchets et conserve l'énergie et le carbone
intrinsèques en place pour réduire l'impact d'un
projet sur l'environnement », explique-t-il. Une façon
différente de voir les choses sur le plan historique
s'est révélée lorsqu'il travaillait à son article sur
l'éducation de la prochaine génération de designers
(p. 24). Comme le dit Robert, « Cela m'a encouragé
d'apprendre que de nombreuses écoles de design
élargissaient la portée de l'enseignement du design
et de l'histoire de l'art au-delà de la civilisation
occidentale pour y inclure les contributions des
autres cultures et nations qui ont bien souvent été
mises à l'écart des canons existants de l'architecture.
Les étudiants se sentent plus habilités et valorisés
lorsqu'ils sont exposés aux contributions de gens et
de cultures avec lesquels ils peuvent s'identifier. Je
crois qu'ouvrir les perspectives des étudiants sur la
culture et l'histoire fera en sorte que l'avenir de la
profession en sera enrichi. »
2. Diana Mosher,
Combler le fossé des générations
Diana a apprécié les nombreuses statistiques
intéressantes qui ont fait surface au cours des
entrevues qu'elle a menées au sujet des tendances en
matière de logement. « Les designers sont bien placés
pour sensibiliser leurs clients à des possibilités qu'ils
n'auraient jamais cru qu'elles pouvaient exister, parce
qu'ils sont continuellement exposés aux nouvelles
idées grâce à leur propre curiosité, aux occasions
de formation continue et à l'échange d'information
avec des collègues. Les designers qui sortent des
sentiers battus afin de demeurer à l'affût d'opinions
d'avant-garde dans le domaine de l'immobilier,
dans le milieu universitaire et le design international
seront au courant des nouvelles idées partout dans
le monde et particulièrement bien placés pour offrir

de la valeur à leurs clients », mentionne-t-elle.
Pour ce qui est de la conservation des anciennes
structures, Diana croit qu'une personne ne doit pas
nécessairement être férue d'histoire pour apprécier un
magnifique projet de réutilisation adaptée ou désirer
en apprendre davantage sur le sujet. « Préserver notre
passé construit est un moyen de se connecter avec
les générations précédentes. En travaillant sur de tels
projets, les designers se mettent au courant des choix
qui ont été faits à cette époque relativement aux
matériaux et à l'utilisation de l'espace, et ils peuvent
revisiter ces choix, découvrant parfois que ce qui est
ancien redevient nouveau », dit-elle.
3. Jesse Bratter,
Repos, détente, ressourcement
Jesse dit qu'elle a toujours cherché à utiliser des
peintures sans COV ou à faibles COV dans sa
propre maison, mais la rédaction de son article
sur le design des chambres à coucher (p. 50) l'a
sensibilisée à d'autres matériaux « sains » auxquels il
faudrait songer. « Je n'ai jamais réfléchi aux produits
chimiques entrant dans la composition de mon
matelas - cachés sous mes draps, cela ne m'a jamais
semblé être une chose dont je devais me préoccuper.
Il y a eu une telle vague d'appréciation de ce qui est
biologique et naturel pour nourrir notre corps et
notre peau, mais nous devrions aussi nous soucier de
ce qui entre dans la composition de ces draps et ces
matelas dans lesquels nous dormons soir après soir,
et que nous respirons », fait-elle remarquer. En ce qui
a trait aux structures historiques, Jesse compare de
telles influences en design à son propre travail. « Tout
comme connaître notre histoire sociale, économique
et politique nous aide à aller de l'avant dans la société
ou comme lire les ouvrages de divers auteurs vous
rend meilleur écrivain, apprendre de notre passé
construit fournit les bases pour concevoir dans le
présent et le futur », affirme-t-elle.
4. Brian Libby, Réaménager l'histoire
Une chose qui a surpris Brian alors qu'il travaillait
sur son article « Réaménager l'histoire » (p. 42)
a été de reconnaître que la conservation historique
était en train de changer. « Aujourd'hui, il est souvent

i+D - juillet-août 2018

question de préserver l'essence d'un concept, et
non d'en conserver les moindres détails, expliquet-il. Cela peut être une bonne chose, parce que cela
laisse plus de place à la créativité. Mais nous devons
également être conscients de l'intégrité historique
et ne pas brouiller les frontières entre une chose
réellement historique et une copie caricaturale. » Il
imagine que l'attrait d'ensemble envers ce segment de
l'environnement bâti est que « les gens désirent visiter
des endroits qui ont un lien avec le passé et y passer
du temps. Qu'il s'agisse de la rue principale bordée
de vieux immeubles de briques d'une petite ville ou
d'un complexe hôtelier en montagne fait de bois
massif, le savoir-faire et les magnifiques matériaux
donnent aux designers une longueur d'avance dans
la création d'un lieu intérieur que les gens vont
adorer. Et pourtant, qu'il s'agisse d'une approche
contemporaine ou influencée par une époque, la place
pour la créativité est aussi grande qu'elle le serait
dans une nouvelle construction. »
5. Ambrose Clancy, Profil ICONique :
Dan Menchions et Keith Rushbrook
Quand on lui demande de parler de ce que nous
apprenons de notre passé construit et de sa
conservation, Ambrose dit, « il semble qu'un trait
que nous avons tous en commun est un besoin d'être
en lien avec les autres, une communauté, les gens
en général. Préserver les anciennes structures nous
met en lien avec les époques passées, mais, chose
plus importante, avec les gens qui ont construit ces
structures et qui y ont habité. » Toujours prêt à tirer
des enseignements de ses entrevues pour le « Profil
ICONique », Ambrose n'a pas été déçu par les deux
dirigeants de II BY IV DESIGN (p. 48). Il a découvert
certaines techniques géniales à utiliser pour passer
en entrevue des candidats à un poste. Il explique :
« [Keith m'a dit qu'il] demandait aux gens ce qu'ils
lisaient. Il leur demande aussi vers quelle source
d'inspirations ils se tourneraient si soudainement
ils n'avaient plus aucun appareil électronique.
Ça se rapporte en quelque sorte à cette idée de la
raison pour laquelle nous devrions préserver notre
patrimoine d'architecture et de design. »

Photo 1 : Robert Nieminen/Photo 2 : Rashidah De Vore/Photo 3 : Charles Dundas-Shaw/Photo 4 : Valarie Smith/Photo 5 : Kirk Condyles

L'histoire raconte sa propre histoire - tout comme les auteurs des articles de ce numéro
d'i+D, qui nous font part des leçons apprises en recherchant leurs sujets et qui nous livrent
leurs points de vue sur l'un de nos sujets vedettes, la conservation des structures anciennes.

i+D - Juillet/Aout 2018

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