i+D - Juillet/Aout 2018 - 39

Closing the Gap - By Diana Mosher

1.
2.

1. Selon la configuration du
ménage, deux lieux de vie
adjacents peuvent fonctionner
séparément ou comme une seule
grande pièce, une fois combinés.
(Photo : Alan Sprecher)

2. Une douche aux parois
repliables offre, lorsqu'on
ne l'utilise pas, de l'espace
supplémentaire et un miroir
plein pied.
(Photo : Carl Cox)

3.

3. À l'exposition Making
Room, une microcuisine,
munie de toutes les commodités,
se cache derrière une
cloison escamotable.
(Photo : Yassine El Mansouri)

Le pouvoir de transformation du mobilier
Le point saillant de Making room: Housing for
a Changing America, une fascinante exposition
au National Building Museum de Washington,
D.C., est une habitation de 1000 pieds carrés
(93 m2) qui permet aux visiteurs de voir de près
des concepts d'habitation innovants. Les lieux
ont été réaménagés deux fois pendant la durée de
l'exposition pour montrer trois scénarios de vie
différents dans la même empreinte au sol.
« Certains types de ménages sont mal servis dans
le marché du logement », indique Lisa Blecker,
directrice du marketing chez Resource Furniture,
qui se spécialise dans les lits muraux et toute une
gamme de meubles transformables que l'on peut
essayer partout dans la maison d'exposition.
« Personne ne construit suffisamment de logements
pour ces groupes, car ils sont en quelque sorte
hors-normes, mais ils augmentent de manière
radicale et ont des besoins bien distincts en
matière d'habitation. »
À l'exposition, on a exploré les trois scénarios
suivants : groupe d'adultes sans lien de parenté
vivant ensemble comme des colocataires ; ménages
multigénérationnels - un autre segment en forte
croissance ; adultes plus âgés désirant vieillir à la
maison. « Nous avons imaginé qu'il serait très
intéressant de montrer de quelle manière une même
structure peut être aménagée - sans changer les
murs de place - pour servir ces trois types de
ménages simplement en changeant le mobilier »,
explique Mme Blecker.

Un élément structurel essentiel qui a rendu la chose
possible est le système de cloisons acoustiques
Hufcor. Selon Mme Blecker, ces cloisons sont plus
performantes que les cloisons sèches sur le plan
acoustique et elles n'exigent pas de rail au sol.
« Simplement en appuyant sur un bouton, vous
pouvez diviser une grande pièce en deux pièces, qui
fonctionnent alors comme des lieux bien distincts
séparés par une cloison. Cela permet donc une
grande polyvalence. »
Dans un scénario de colocataires, ce mur pourrait
être en position fermée la plupart du temps. Mais
lorsque les colocataires désirent socialiser entre
eux, la cloison pourrait être ouverte. Dans la
maison multigénérationnelle, le mur pourrait être
ouvert pendant la journée parce qu'il sépare la
chambre d'une mère de celle de son enfant, mais
fermé le soir et la nuit. « Parce que notre mobilier
dans chacun de ces trois lieux de vie est du mobilier
transformable, aucun lit n'est visible pendant la
journée », fait remarquer Lisa Blecker.
Dans la situation des adultes désirant vieillir chez
eux, l'espace est configuré en deux pièces. La
plus petite, de 200 pieds carrés (18,6 m2), est un
microappartement, et la plus grande - avec la
cloison séparatrice - devient un studio plus grand
pour un couple plus âgé. Ils ont un lit motorisé
facile à utiliser ainsi que des lits superposés
dissimulés pour les fois où leurs petits-enfants
viennent leur rendre visite.
i+D - juillet-août 2018

« La cuisine est dotée d'une caractéristique
exceptionnelle qui fonctionne vraiment bien dans
les trois scénarios », dit Mme Blecker. La surface de
cuisson est une plaque à induction sur un îlot dont
la hauteur se règle pour servir de table à manger
ou de comptoir, ce qui permet aux gens de s'y
asseoir ou d'y cuisiner debout. Des caractéristiques
conformes aux normes de l'ADA (loi américaine
sur l'accessibilité) telles que des tiroirs électriques,
des poignées rétroéclairées et des électroménagers
faciles à ouvrir s'intègrent à l'aménagement. « Vous
n'imagineriez pas que ces adorables caractéristiques
sont pour les gens qui ont des problèmes de
vision ou de mobilité si personne ne vous le faisait
remarquer », explique Mme Blecker.
L'une des deux salles de bains est équipée d'une
douche en coin OpenSpace de Duravit par EOOS
avec portes repliables lorsqu'on ne s'en sert pas.
Avec tant d'innovations en place, il importe de faire
remarquer qu'aucun des meubles présentés dans
les maisons de l'exposition n'est un prototype.
« Il ne s'agit pas d'une maison futuriste, insiste
Lisa Blecker. C'est une maison du présent. C'est ce
qui est possible maintenant, si vous connaissez
ce qui est offert sur le marché. »
L'exposition Making Room se poursuit jusqu'au
6 janvier 2019.

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i+D - Juillet/Aout 2018

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