i+D - Mai/Juin 2019 - 30

Collaborateurs

1. Sheila Kim, Lieux de travail polyvalents
et fonctionnels
Journaliste spécialisée en design établie à Brooklyn,
Sheila assiste régulièrement aux lancements des projets
de développement fortement médiatisés - que ceux-ci
soient bien accueillis ou non par les gens de la place.
« Personne ne peut réellement connaître les motivations
derrière ces développements, mais la cynique en moi
pense profits et crédits d'impôt. Je ne peux pas ignorer,
cependant, que certains développements ou leurs
locataires ont la capacité de créer des emplois, d'embellir
des lieux sous-utilisés ou d'insuffler une vie nouvelle »,
dit-elle. Les réflexions de Sheila - et ses souhaits pour
l'avenir - s'accordent bien elles aussi à ce qu'elle a
découvert lors de la recherche pour son article sur
les milieux de travail (p. 34). Elle explique : « Je suis
particulièrement curieuse de voir à quoi ressembleront
les lieux de travail à mesure que les employeurs les
plus progressistes accorderont une priorité de plus
en plus grande au bien-être des occupants par le biais
du design de bureaux. »
2. Brian J. Barth, Construit avec âme
Brian est un journaliste américain vivant à Toronto,
qui écrit sur la culture, le design, la technologie,
l'écologie, l'infrastructure et autres. Il a certainement
vu sa part de projets de développement, ce qui l'habilite
particulièrement à signer son article sur les projets
qui ont une âme (p. 42) - mais cela a aussi suscité
certaines réflexions intéressantes. « Ici, à Toronto, un
immense projet d'aménagement riverain de Sidewalk
Labs, une société sœur de Google, a rencontré une
énorme opposition. C'est censé être un projet de "ville
intelligente", un quartier construit "de rien à partir
d'Internet" ». Mais, comme pour le projet Amazon
HQ2 à New York qui a récemment été contesté, les
promoteurs n'ont pas été assez malins pour obtenir
la confiance du public », mentionne-t-il. « Ce qui

m'a impressionné à propos des promoteurs que j'ai
interviewés pour cet article est leur volonté de réellement
écouter les collectivités où ils ont travaillé, sans idées
préconçues, puis d'agir en conséquence. »
3. Robert Nieminen, Réussir en design
Robert croit que c'est actuellement une période
intéressante pour le développement immobilier.
« Nous voyons entrer sur le marché de nouveaux
acteurs, qui visent non seulement à fournir des
logements à proximité pour les employés, mais
aussi à améliorer leurs relations avec les collectivités
environnantes », dit-il, ajoutant « ce qui pourrait
être une bonne chose (le temps nous le dira). Je
crois qu'un développement intelligent, qui fait appel
à la technologie pour exploiter et organiser plus
efficacement l'infrastructure et qui met à profit des
commodités et des services qui sont durables, est une
combinaison gagnante. » En écrivant son article sur
les contrats (p. 24), Robert a été frappé de constater
que tant d'entreprises dans ce secteur échouent parce
qu'elles n'ont jamais été conçues en premier lieu pour
réussir. « Dans le travail créatif comme le design
d'intérieur, c'est une erreur courante de supposer que
l'on puisse atteindre le succès grâce au seul talent.
La plupart du temps, ce n'est pas le cas. »
4. Ambrose Clancy, Profil ICONique :
Stanley Felderman et Nancy Keatinge
Regard personnel sur la vie de designers de renom,
la série Profil ICONique se révèle inspirante, instructive
et même hilarante comme chez Felderman Keatinge &
Associates (p. 50). Ambrose, qui signe la livraison
de chaque « Profil ICONique », se rappelle cette
agréable expérience d'entrevue. « J'ai aimé l'idée des
contraires qui s'attirent - Nancy Keatinge est de L.A.
et Stanley Felderman est de New York - et voir
que la passion, un mot qu'ils utilisent souvent, est la clé
d'une relation dans la vie et en affaires. » À son tour,

i+D - mai-juin 2019

il affiche sa passion lorsqu'il commente les projets de
développement qui, selon lui, sont allés de travers.
« Le nouveau développement Hudson Yards de l'ouest
de Manhattan, un concept visant à transformer de
grands espaces, qui auraient pu donner lieu à des
logements abordables et à des voisinages animés, en
un centre commercial pour millionnaires qui reproduit
la modernité glaciale de Dubai, semble avoir été un
projet condamné dès sa création. Ne me lancez pas
sur le sujet... »
5. Diana Mosher,
Une expression cohérente
Ayant passé plus de 10 ans à couvrir l'immobilier
multifamilial à titre de rédactrice en chef de
Multi-Housing News, Diana était aux premières loges
du processus complexe de tout développement. « Je
crois que, dans certains cas, le résultat final n'est pas à
la hauteur (ce qui est particulièrement évident quand
on parle de logement abordable) ; les meilleurs résultats
se produisent [plutôt] lorsque l'équipe est composée
de personnes qui sont sur la même longueur d'onde, »
dit-elle. La rédaction de son article sur le design
des immeubles à logements multiples (p. 52) a rappelé
à Diana l'énorme visibilité dont profite un designer
d'intérieur lorsque sa marque est associée à un immeuble
d'appartements en copropriété ou en location. « C'est
pourquoi, puisqu'ils mettent leur réputation en jeu,
ils devraient choisir avec sagesse et n'accepter que les
mandats qui sont compatibles avec leurs normes en
matière de design », précise-t-elle. « Certains immeubles
résidentiels affichent un malheureux manque de
continuité entre l'extérieur et l'intérieur. Mais, plus que
jamais, les promoteurs sont conscients que le meilleur
rendement sur leur investissement a lieu lorsqu'ils mettent
sur pied une équipe de création unie et compatible
d'architectes et de designers qui s'entendent depuis le
concept initial de l'immeuble. »

Photo 1 : Carlos Guzman/Photo 2 : Christine Nobel/Photo 3 : Robert Nieminen/Photo 4 : Kirk Condyles/Photo 5 : Rashidah De Vore

Les auteurs et écrivains peuvent vraiment se situer par rapport au processus de
développement. Comme un architecte ou un designer, ils commencent devant une ardoise
vierge, puis le « produit » final se déploie alors qu'ils utilisent leur talent et leur expérience
pour capturer le bon dénouement. Il n'est pas surprenant, alors, que les auteurs dans ce
numéro d'i+D puissent saisir les nuances spéciales du développement de collectivités,
sujet de l'un de nos articles (p. 42). Ils révèlent ce qu'ils croient qui fonctionne et ce qui ne
fonctionne pas, ainsi que quelques surprises qu'ils ont croisées tout en « développant »
le sujet de leur propre mission.

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