i+D - Novembre/Decembre 2019 - 25

Sans droit d'auteur, brevet ou marque
de commerce, il n'y a pratiquement rien
pour empêcher les voleurs de s'emparer
de concepts, d'inventions, de logiciels
et de secrets commerciaux.

Digital Millennium Copyright Act (loi américaine
sur les droits d'auteurs), on offre aux fournisseurs
de services Internet une règle refuge faisant que
ceux-ci préfèrent se conformer plutôt que de se
lancer dans une bataille juridique. « Si vous recevez
ce qui est connu comme un avis de retrait, il existe
une chose que l'on appelle une règle refuge, qui
fait que vous, à titre de fournisseur de service,
pourvu que vous coopériez avec le titulaire du droit
d'auteur et retiriez l'objet contrefait, ne pouvez être
tenu légalement responsable, explique-t-il. Alors,
si vous contactez le fournisseur de service, celui-ci
va se montrer très coopératif. »

Peter Rymwid,
www.peterrymwid.com

David M. Abrahams,

(Photo : Yvonne Rymwid)

(Photo : Eddie Arrossi avec EAPHOTO)

Webster, Chamberlain & Bean, LLP

Alors que tous ne peuvent pas se permettre de retenir les services d'un conseiller juridique
pour protéger leur propriété intellectuelle, David Abrahams dit que « parfois, juste la
menace d'action judiciaire est suffisante. Et ça, c'est assez facile, et plutôt bon marché. »
John Edelman va jusqu'à laisser entendre que les créatifs devraient publiquement dénoncer
dans les médias sociaux les personnes qui leur volent leurs idées, pour leur faire honte.
« Faites ce que vous avez à faire - ne vous laissez pas faire », recommande-t-il avec
insistance. « Les gens qui se lancent dans les contrefaçons ne veulent pas vraiment avoir
de problèmes. Ils le font parce que c'est si facile de le faire. »
ROBERT NIEMINEN
est un auteur indépendant et un collaborateur régulier
aux magazines retrofit et Retail Environments, ainsi
que l'éditorialiste d'interiors+sources.

Mme Reitz invite les designers à discuter
clairement d'avance avec les photographes de
l'affichage d'images de projets dans les médias
sociaux. Les photographes professionnels « ne
songeraient pas à afficher quelque chose sans
demander la permission à un designer », dit-elle.
Mesures pour protéger la PI
Pour protéger la propriété intellectuelle, qu'il
s'agisse d'un design, d'une photo ou d'un
produit, tant David Abrahams que John Edelman
prodiguent les mêmes conseils : enregistrez votre
travail en vertu de droits d'auteur et de marques de
commerce, et faites-le immédiatement. « Faites-le
dès le départ ; n'attendez pas une minute,
dit John Edelman. Cela vous donne au moins un
certain pouvoir dans la lutte contre les imitations. »
David Abrahams est d'accord, et ajoute que
cela facilite grandement l'application de la loi.
M. Edelman exhorte également les designers à
s'assurer que chaque article est clairement identifié
au moyen d'une marque. De même, Peter Rymwid
recommande l'ajout d'une marque en filigrane sur
chaque image comme moyen de protection avant
de diffuser des photos. En faisant cela, dit-il,
« il devient plus évident que quelqu'un qui essaierait
de l'effacer commet un vol. » Il arrive souvent à
Victoria Reitz de ne pas partager de photos en ligne
ou lors de salons commerciaux, à moins que son
travail n'ait déjà été publié. « Si nous avons fait
l'objet d'un article dans un magazine, je ne suis pas
aussi inquiète, parce qu'une fois publié, votre travail
existe officiellement », et la propriété en a été établie.

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i+D - Novembre/Decembre 2019

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