i + D French - September/October 2020 - 22

(Photo : Jessica Arends/Unsplash)

Les affaires
du design
Résilience

La souplesse permettra aux designers de faire face avec élégance aux
importants changements qui devraient survenir dans la plupart des secteurs
du marché. À cet égard, les lieux de divertissement et les espaces de vie
communs sont en tête de liste, selon les personnes ayant participé à cette
recherche. Il ne faut donc pas s'étonner que l'on s'attende encore à de grands
remaniements dans les lieux publics ou partagés, comme les halls d'ascenseurs,
les entrées des immeubles de logements ou de bureaux, les zones de circulation,
les toilettes et les halls d'entrée des bâtiments. Les designers connaîtront
également plus d'occasions de travailler sur des espaces extérieurs publics
ou communs.
En outre, la recherche donne à penser que les designers résidentiels peuvent
s'attendre à voir un intérêt suivi en matière de bureaux à domicile avec zones
ou postes de travail définis et une plus grande présence de la technologie dans
la maison. Un lieu de travail distinct pour l'apprentissage en ligne des étudiants
et des espaces à vivre extérieurs améliorés seront également populaires. Et à
l'avenir, la technologie sans contact, la visioconférence et les visites virtuelles
seront des préoccupations importantes pour les clients.
La qualité de l'air et l'aménagement spatial ont atteint le premier rang
lorsque les répondants ont classé les éléments physiques qui devraient être
améliorés à la suite de la COVID-19. L'entretien, lui aussi, est nettement
devenu une préoccupation essentielle. La majorité des concepteurs de chaque
secteur d'activité ont désigné les matériaux de surface comme étant la catégorie
de produits qu'il fallait prioritairement améliorer en réaction à la pandémie.

Niveau de préoccupation

100 %
90 %
80 %
70 %
60 %
50 %

MÉDIANE

40 %
30 %
20 %
10 %
0%
AU DÉBUT DE LA COVID-19
(FÉVRIER-MARS)

AUCUNE

22

AU PIC DE LA COVID-19
(MARS-AVRIL)

FAIBLE

ACTUELLEMENT
(JUILLET)

MOYENNE

ÉLEVÉE

i+D - septembre-octobre 2020

Redéfinition des pratiques
L'étude a aussi permis de constater
que les préoccupations générales liées
à l'impact de la COVID-19 se sont
quelque peu atténuées depuis le sommet
atteint en mars-avril 2020, mais que
la majorité des répondants affirmaient
(en juillet 2020) toujours vivre un niveau
élevé d'anxiété. Ces inquiétudes étaient
les mêmes, quels que soient la taille
des entreprises, le nombre d'années
d'expérience des répondants et les
régions. Les designers qui avaient été
mis à pied temporairement ou qui étaient
au chômage déclaraient, en juillet 2020,
ressentir plus d'inquiétude que
les professionnels qui travaillaient à
temps plein ou partiel et les personnes
à la retraite.
Comme le souligne la recherche, certains
designers ont été plus traumatisés que
d'autres par la COVID, mais tous les
participants ont indiqué avoir connu un
certain degré de répercussions dans au
moins un domaine de leur vie personnelle
et professionnelle. La capacité à adapter
les activités et les pratiques est un trait
que de nombreux designers n'ont pas
hésité à appliquer, mais certains ont
connu des périodes d'ajustement plus
longues que d'autres.
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