i + D French - September/October 2020 - 26

Collaborateurs

1. Brian J. Barth, Trouver refuge
« Ceux qui ont le moins de moyens sont ceux
qui tirent davantage parti des talents des designers »,
déclare Brian sur la manière dont le design peut
jouer un rôle dans le changement social, en
particulier dans les établissements qui accueillent
les sans-abri et les familles à faible revenu
(le sujet de son article, p. 34). « Je crois que cela
devrait être le principal rôle du design. » En
menant ses entretiens sur le sujet des refuges
et des logements abordables, Brian dit avoir
été fasciné « en apprenant toutes les méthodes
utilisées par les designers pour créer de beaux
environnements thérapeutiques malgré des budgets
restreints, budgets qui, normalement, pourraient
se traduire par des locaux plutôt mornes ».
2. Jessica Goldbogen Harlan,
Tournant marquant pour l'accessibilité
Trente ans se sont écoulés depuis l'adoption de
la loi Americans with Disabilities Act (ADA) ;
et l'on se doit de célébrer une date si importante
(le sujet de l'article de Jessica, p. 42), principalement
parce que tant d'éléments de design qui ont été mis
en place, comme l'installation de rampes ou les
entrées de plain-pied, « sont désormais des choses
si courantes que nous n'y pensons même plus »,
explique Jessica. « C'est la réalisation ultime de
ceux qui ont préconisé la création de l'ADA et y ont
contribué afin que des personnes de toutes capacités
puissent interagir dans un lieu sans se demander si
elles auront des problèmes à s'y frayer un chemin. »
Elle a été stupéfaite des enseignements qu'elle a
tirés de toutes ses sources. « En particulier,
précise-t-elle, j'ai beaucoup aimé l'entrevue avec
Robert Wilkoff, qui a grandi dans le monde du

5.
3.

design accessible, car son père a été consultant lors
de la création de l'ADA. Certaines des solutions
créatives qu'il a trouvées [...] afin que ses clients
puissent jouir d'une plus grande indépendance
m'impressionnent énormément. »
3. Diana Mosher, Signes vitaux
Après avoir écrit son article exposant l'étude
de l'ASID sur la résilience (p. 18), Diana partage
ces conseils : « Gardez votre réseau et vos canaux
de communication ouverts, vous ne savez jamais
qui seront vos prochains clients ni d'où ils vous
viendront. Recherchez des façons innovantes
de collaborer avec des experts d'autres disciplines.
Et soyez un mentor pour soutenir votre
bien-être sur le plan social tout en contribuant
à bâtir votre résilience personnelle et celle de
l'industrie. » En d'autres termes, selon Diana,
la résilience et les relations sont interdépendantes,
ce qui est spécialement important (bien que difficile
à réaliser) pendant ces périodes de pandémie.
De même, la résilience englobe également le grand
impact que fait le design sur l'accessibilité, en
particulier « pour permettre à chacun de participer
plus pleinement aux activités professionnelles et
sociales, et de se déplacer ou de voyager à l'extérieur
de son domicile », explique-t-elle.
4. Brian Libby,
Corriger les services correctionnels
Brian estime que le design est fondamental
pour un changement social : le plan dont nous
nous servons pour construire un avenir meilleur.
« Mais, ajoute-t-il, ce design doit aller de pair avec
une politique socioéconomique humaine. Les lois
que nous adoptons et les budgets que nous affectons

i+D - septembre-octobre 2020

sont des formes de conception. » En effectuant
les recherches pour son article sur l'aménagement
des établissements correctionnels (p. 28), Brian
a appris que seule une poignée de ces établissements
à l'échelle locale et dans les comtés usaient de
pratiques exemplaires. « Il y a une pente très
raide à remonter en ce qui a trait à la réforme
de notre système de justice pénale profondément
déficient, souligne-t-il. Malheureusement,
l'écrasante majorité de ces installations ne fait
que déshumaniser les prisonniers et augmenter
la probabilité qu'ils commettent à nouveau des
crimes. C'est presque comme si nous concevions
la plupart des établissements correctionnels en
ayant pour objectif la récidive. »
5. Ambrose Clancy,
Profil ICONique : Jill Pable
« Le design est l'un des éléments clés qui rendent
le changement possible, et pourtant, on le néglige
si souvent, explique Ambrose. Ce n'est pas compliqué :
les gens ont besoin, pour se sentir pleinement
humains, de plus qu'un simple endroit, coin de
rue ou boisé où vivre. Il leur faut de la sécurité,
de l'ordre ainsi qu'un sentiment de calme, de
clarté et de beauté. » Ses pensées se sont clarifiées
davantage après sa conversation avec la
professionnelle dont il a tracé le Profil ICONique
dans ce numéro (p. 40) : Jill Pable, professeure à
l'université d'État de la Floride et chef de projet
chez Design Resources for Homelessness. « J'ai été
frappé par les efforts de Jill à bien comprendre les
personnes sans domicile fixe, à aller vers elles et à
passer du temps en leur compagnie pour apprendre
à les connaître et découvrir que, comme elle a dit,
"Elles sont exactement comme moi" », rappelle-t-il.

Photo 1 : Christine Nobel/Photo 2 : Erin Brauer/Photo 3 : Rashidah De Vore/Photo 4 : Grace Kook-Anderson/Photo 5 : Kirk Condyles

Résilience. Environnements compassionnels.
Accessibilité. De telles percées en matière de
conception sans obstacle comptent parmi
les sujets du présent numéro d'i+D. Et comme
d'habitude, nos auteurs donnent leurs points
de vue suscitant la réflexion sur ces aspects et
plusieurs autres de l'environnement bâti, qui
ont tous trait, en fin de compte, à la sécurité,
à la santé et au bien-être. - Linda K. Monroe

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