Bulletin SNPI - 3/2013 - (Page 9)

Éditorial Chères Consœurs, Chers Confrères, Et si nous parlions de ce qui fait cruellement défaut à la France et que le gouvernement tente désespérément de camoufler derrière l'écran de fumée de la loi DUFLOT/ALUR... Je veux parler du seul moyen de faire baisser les prix, offrir des biens à la location et à la vente, permettre au plus grand nombre d'accéder à la propriété ou à la location d'un bien qui corresponde à ses besoins, bref permettre à chacun de se loger comme il l'entend... LA CONSTRUCTION DE LOGEMENTS. Le logement est une des préoccupations majeures de nos concitoyens, à la fois pour des raisons évidentes de stabilité sociale mais aussi et surtout parce qu'il représente une part très significative de leur budget mensuel. Dans ce contexte, force est de constater que le déficit de logements en France est de l'ordre de 900.000 à 1.000.000, déficit encore accentué dans les grandes agglomérations de sorte que nous pouvons aujourd'hui parler de pénurie dans certaines zones géographiques. De ce fait, le marché du logement est sous tension, aussi bien dans le domaine de la location que dans celui de l'acquisition. Tout le monde s'accorde à dire qu'il faut plus de logements mais rien n'est fait en ce sens. L'Etat ne libère pas suffisamment de foncier, n'impose pas l'augmentation des droits à construire, les investisseurs sont stigmatisés et mal considérés, la politique fiscale n'est pas cohérente et enfin la Ministre du logement veut faire croire aux Français que ce sont les agents immobiliers et leurs honoraires qui sont la cause de prix immobiliers soit disant trop chers. Ce n'est pas par le blocage des loyers, par l'instauration de l'encadrement de ces derniers, par la mise en place des loyers médians, par le paiement des honoraires très largement à la charge des bailleurs en rompant avec un équilibre ancien, ni même par l'affichage des honoraires d'agence que les Français se logeront plus facilement. C'est par LA CONSTRUCTION DE LOGEMENTS. L'écran de fumée de la loi ALUR facilitera la vie du Ministre et donnera aux députés, pour un temps, l'impression que les choses vont mieux. Mais très vite on s'apercevra que le mal était ailleurs, le temps des promesses et des engagements sur les chiffres de la construction reprendra... Et pour autant nous n'aurons pas avancé. Alors, après l'échec du grand dessein de la Ministre, qui aura fini par mettre à mal une profession, que ferons-nous ? Peut-être qu'enfin les responsables politiques aborderont le problème majeur. Qu'un plan Marshall de la construction verra le jour. Que les transports seront facilités et que les durées des trajets seront réduites pour que les gens puissent enfin se loger hors des agglomérations les plus coûteuses. Que les maires se mobiliseront afin de permettre la construction de tours de grande hauteur en forte agglomération et d'immeubles en remplacement d'une grande partie des constructions pavillonnaires. Pour conclure, la Loi ALUR ne résoudra en rien les problèmes des français quant au coût du logement, mais mettra à mal une profession qui est fière du travail qu'elle réalise au service des locataires mais aussi des bailleurs ou encore des propriétaires vendeurs ou acheteurs de demain... Bref tout le monde ! Notre mobilisation reste toujours forte contre cette loi. Bien à vous Alain Duffoux, Président du SNPI 9

Table des matières de la publication Bulletin SNPI - 3/2013

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