LCGC en francais - June 2008 - (Page 20)

CONNEXIONS EN CPG Un Choix Partagé Le sujet du mois de la rubrique « Connexions en CPG », porte sur la discussion des facteurs qui permettent de sélectionner la technique d’injection la plus appropriée en fonction de la nature de l’échantillon, en gardant à l’esprit qu’on peut être amené à employer les injecteurs qui équipent nos appareils alors que ce ne seront pas forcément les mieux adaptés. John V. Hinshaw, Serveron Corp., Hillsboro, Oregon, USA. Le principe de l’injection en chromatographie en phase gazeuse (CPG) repose sur la transformation d’un échantillon de son état naturel à un état approprié pour la séparation à l’intérieur de la colonne. Cette transformation repose sur deux étapes : le transfert de l’échantillon dans l’injecteur puis de l’injecteur à la colonne. Lors de cette deuxième étape, l’échantillon subit des changements de volume, de concentration, de température et de pression qui vont lui permettre d’être dans un état plus ou moins approprié à la séparation qui suivra. La performance d’une bonne méthode d’injection se mesure à sa capacité à préserver la composition relative de l’échantillon sans interférer sur la séparation, et, bien sûr, à sa bonne répétabilité. En CPG, les échantillons peuvent être sous forme liquide, solide ou gazeuse. La nature et la concentration de l’échantillon permettent de choisir le mode d’injection approprié en fonction de la colonne et du mode de détection. Il y a souvent plusieurs méthodes d’injection compatibles avec un type d’échantillon donné. Cependant, la grande diversité des systèmes d’injection ne permet pas à l’analyste de pouvoir toujours disposer de tous, ce qui le pousse à faire des compromis entre une injection moins performante et une modification de son instrumentation. A noter que ce dilemme peut être en partie résolu en modifiant le traitement de l’échantillon ou le choix de la colonne. Par exemple, une analyse d’un composé à l’état de trace est obtenue avec les meilleures performances 20 à l’aide d’une injection de type « splitless » ou « on-column » sur une colonne haute résolution (25 m 0,25 mm d.i.). En l’absence de ce type d’injecteurs, le chromatographiste peut choisir de perdre en rapidité d’analyse en utilisant une colonne mégabore plus longue (60 m 0,53 mm d.i.) avec le même rapport de phases et une injection directe, une colonne de ce type conduisant à une résolution semblable en environ deux fois plus de temps tout en étant compatible avec une injection directe. En CPG sur colonne capillaire, les systèmes d’injection des échantillons liquides peuvent être classés, parmi d’autres facteurs, suivant la fraction de l’échantillon vaporisé qui entre dans la colonne. Pour les analyses de trace, il est souhaitable que la grande majorité, voire la totalité de l’échantillon soit injectée dans la colonne afin d’obtenir le maximum de sensibilité. A l’inverse, à forte concentration, la quantité d’analyte qui traverse la colonne peut perturber la séparation par surcharge de la colonne et provoquer des déformations de pics. Afin d’éviter ces complications, seule une fraction de l’échantillon est injectée dans la colonne en utilisant une injection en mode « split ». Pour compliquer la situation, l’introduction d’un volume de plus de 1 µL dans une colonne peut causer des effets néfastes sur la résolution liés au volume du solvant. La connaissance et le contrôle de ces effets peuvent s’avérer critiques pour l’obtention d’une bonne séparation de même que le choix du système d’injection adapté à l’échantillon. Le choix du bon mode d’injection suivant l’application souhaitée peut donc être problématique et une bonne compréhension de ces systèmes permettra d’éviter un grand nombre de problèmes. Gamme d’Analyse La gamme dynamique d’une analyse en CPG (résolution et détection) dépend du mode d’injection, de la colonne et du détecteur. Ainsi, la gamme de linéarité d’une détection par ionisation est relativement large – de l’ordre de 107. Par exemple, pour une détection par ionisation de flamme (FID) la gamme de concentration est comprise entre environ 2 10 12 g/s et 1 10 5 g/s. Les modes de détection par capture d’électron (ECD) et par spectrométrie de masse (SM) ont des limites de détection encore inférieures. Cependant, la colonne ellemême tolère des niveaux de concentration d’échantillon compris entre un minimum et un maximum. Dans la limite haute de concentrations, une trop grande quantité d’échantillon injecté peut provoquer des déformations de pic à cause des effets de surcharge, même si le détecteur est capable de travailler à ces concentrations. Le Tableau 1 donne les quantités maximales injectables sur quatre colonnes de diamètres internes différents. La valeur de ces limites dépend de la nature des solutés ainsi que de la température de la colonne. Au niveau de la limite basse de concentrations, à cause des phénomènes d’adsorption ou de décomposition LC•GC en français juin 2008

Table des matières de la publication LCGC en francais - June 2008

LCGC en francais - Juin 2008
Table des matières
De l’éditrice
Introduction de l’AfSep
Performances Comparées de Différents Supports Polairesen vue de l’Analyse d’Herbicides Organophosphorés par Chromatograhie d’Interactions Hydrophiles
Problemes Techniques en LC
Connexions en CPG
Corrélation de Cinq Tests Généraux Représentée par ACP et CAH pour la Caractérisation des Phases Stationnaires de CLPI
Caractérisation de Polymères Sous Forme d’Étoiles Chimiques par Électrophorèse Capillaire
Revue de Forum LABO & Biotech 2008
Produits

LCGC en francais - June 2008

https://www.nxtbook.com/nxtbooks/advanstaruk/lcgc-ef0608
https://www.nxtbookmedia.com