Les clés de la presse Le magazine - n°1561 - Décembre 2023 - 20

20 la feuille de route
Les Clés de la presse - décembre 2023
intéressant les entreprises,
pour répondre
à la promesse, qui est
aussi la signature de
l'agence (L'info utile
au business). Enfin, à
l'heure où les événements
sportifs se multiplient
sur le territoire
français, Ouest
France a choisi de
développer une nouvelle
verticale, baptisée
pour
parler du sport
autrement. « Le sport
est un levier essentiel
dans la vie des
gens, bien au-delà des
seules compétitions,
estime
leurs enrichi, en octobre dernier, d'une
nouvelle rubrique tout simplement baptisée
Mon budget, « pour informer, décrypter,
apporter des services et donner les
clés de compréhension pour aider le
consommateur, l'épargnant et le contribuable
à faire les bons choix », précise
Fabrice Bazard. Ouest-France a choisi de
réunir au sein d'une même rubrique les
problématiques conso (bien consommer,
consommer autrement, économiser sur ses
courses et ses factures, réduire son
empreinte environnementale...) et les problématiques
épargne (placements, assurance,
immobilier, impôts, retraite...).
Son lancement s'est accompagné d'une
newsletter dédiée, d'un emailing, d'une
offre d'abonnement à prix réduit, et d'une
mise en avant sur le site et dans le journal.
Autre
priorité éditoriale, une plus
grande couverture de la vie des entreprises
dans l'ouest. C'est dans cet objectif
que le groupe avait repris l'agence de
presse API, implantée à Nantes où elle
couvre depuis vingt ans l'économie des
pays de la Loire (qui a elle=même racheté
en juin la Lettre économique de Bretagne).
La mission, confiée l'an dernier à Arnaud
Wajdzik, ancien directeur départemental,
consiste à déployer son activité à toute
la Bretagne et la Normandie, pour en faire
un acteur incontournable du monde économique
de l'ouest, à travers un fil d'actualités,
une newsletter quotidienne,
mais aussi l'organisation de webinaires
ou d'événements autour de thématiques
Xavier Lefranc. C'est aussi un sujet politique,
sociétal, voire de santé ».
Un objectif de 350 000
abonnés numériques
Toutes ces innovations éditoriales
sont déclinées sur le print, mais surtout
sur les supports numériques. Après avoir
été très prudent sur l'accélération numérique,
par crainte de cannibalisation du
papier, Ouest France a fortement investi
ces dernières années pour rattraper le
retard pris par rapport aux quotidiens
nationaux comme le Figaro et le Monde.
« Notre modèle économique repose sur
l'abonnement, pas l'audience, même s'il
faut beaucoup d'audience pour recruter
des abonnés numériques. Mais les meilleurs
coups d'information sont aussi les
meilleurs vecteurs d'abonnement, assure
Fabrice Bazard. Ensuite, il faut engager
nos lecteurs, pour qu'ils s'abonnent.
C'est pourquoi notre critère essentiel
est le nombre de pages vues par visite ».
La croissance de la diffusion papier et
Prolongation,
Françoisnumérique
s'inscrit aussi dans une
volonté « d'atteindre tous les citoyens,
quel que soit leur âge et leur budget et
quels que soient leurs usages, en conformité
avec le positionnement populaire que
revendique Ouest-France ». Traduction, la
croissance des abonnements numériques et
des recettes publicitaires permet de
maintenir le prix de vente du journal le
plus bas possible. Concrètement, avec
350 000 abonnés numériques, « nous aurions
un compte d'exploitation robuste, et cela
compenserait l'érosion du print (la diffusion
France payée du journal a baissé de
2,52 % sur la période 2022-2023, à 610 637
exemplaires) », poursuit-il. Actuellement,
son portefeuille comprend 240 000
abonnés numériques.
Les prochains défis
Le nouveau directoire a enfin pour mission
« de relever les nombreux défis qui
émergent ou se confirment, comme la place
croissante des géants du numérique dans
l'économie de l'information, l'intelligence
artificielle, ou encore l'invasion
des fausses informations », rappelait le
groupe en avril dernier. Véritable serpent
de mer, le dossier des droits voisins
reste un casse-tête malgré les premiers
accords. « C'est un sujet fondamental,
mais nous sommes loin du but, explique
Fabrice Bazard. Nous pensions que ce
serait un troisième revenu significatif,
avec la diffusion et la publicité, mais
c'est loin d'être le cas ». Ils représentent
aujourd'hui 3 millions d'euros,
alors que Ouest France en attendait 12 à 15
millions.
Sur l'intelligence artificielle, les
||Le filon des magazines||
A côté de son offre d'information quotidienne, Ouest France s'est aussi doté
d'un pôle magazine qu'il étoffe peu à peu. S'il a toujours été présent sur
l'actualité maritime avec Voiles & voiliers et le Marin, le quotidien de
Rennes s'est déployé ces dernières années sur d'autres thématiques, comme la
cuisine (avec Bretons en cuisine), le jardinage (avec Terre de jardins), le
voyage (avec Voyages à l'ouest) et, le mois dernier, le territoire avec
Ruralités, dont l'ambition est de raconter le regain d'attractivité de ces
territoires à travers des rencontres, des reportages, des témoignages
inspirants. « Nous avons une vraie volonté de développer une gamme de
magazines thématiques, pour accroître nos recettes et fidéliser nos abonnés et
nos lecteurs », nous explique Fabrice Bazard.
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