Les Carrés DCG - DCG 5 - Économie contemporaine - 3e - 35

Chapitre 1 - Quels problèmes l'économie tente-t-elle de résoudre ?
de production sont rares, y compris le facteur travail, ce qui peut paraître contradictoire alors qu'on nous parle
de « chômage ».
Rareté et prix sont intimement liés dès lors qu'un bien ou un service est désiré par un consommateur ou qu'un
producteur souhaite les offrir. Consommateurs et producteurs allouent ce faisant leurs ressources en choisissant
entre différentes alternatives d'allocation des ressources en question. Naturellement, ce qui est rare est cher, à
condition que cela soit désiré. Mais nous partons ici du principe que si un individu, consommateur ou producteur,
« demande » un bien, un service ou un facteur de production, selon, c'est qu'il désire l'objet de sa demande, pour
consommer ou pour produire.
C Tous les espoirs sont- ils permis à long terme ?
Sur le long terme tout peut évoluer ou, autrement dit, « tous les espoirs semblent permis » : nous nous
disons qu'à long terme nous pourrons produire autant avec moins de ressources ou produire plus avec autant de
ressources, nous autorisant à consommer plus. Mais, raisonner ainsi c'est faire un « pari », le « pari » selon lequel,
demain, nous allons trouver des solutions à la rareté : de nouvelles technologies permettant de produire plus avec
moins de ressources (travail, matières premières, etc.) ou d'extraire des ressources naturelles à des profondeurs
inatteignables aujourd'hui, par exemple. Naturellement, nous espérons, aussi, « inventer » des ressources, reproductibles
à l'infini.
Ce sont avant tout les « ressources naturelles », minérales ou biologiques, nécessaires à la vie de l'homme et
à ses activités économiques, qu'il convient aujourd'hui de gérer, car leur quantité disponible a un impact sur
la production et sur la consommation et, ce faisant, sur le développement et l'avenir des peuples.
Nous devons distinguer les ressources naturelles « renouvelables », qui peuvent, en principe, se régénérer
(telles l'eau, les terres cultivables, les forêts, les pâturages, les pêcheries maritimes, les essences de plantes, les races
d'animaux) des ressources naturelles « non renouvelables », matières premières minérales et combustibles
fossiles, lesquelles questionnent tout particulièrement notre avenir.
Mais les premières ne peuvent être considérées comme « renouvelables » que si et seulement si leur taux de prélèvement
est inférieur à leur taux de régénération. Or, l'explosion démographique, le réchauffement climatique, et
nos besoins de consommation illimitée soulèvent la question de la permanence de leur disponibilité.
Si l'on admet que des ressources alternatives aux ressources naturelles, renouvelables ou non, puissent, dans un
avenir plus ou moins proche, se profiler, certains économistes, tels le roumain Nicolas Goergescu- Roegen ou le
français Serge Latouche restent sceptiques ainsi que nous l'avons vu (lire supra), considérant que nous devons
rompre avec le modèle dominant, capitaliste, et opter résolument pour un autre modèle, de déconsommation.
En effet, à la rareté des ressources naturelles s'ajoute un problème majeur, environnemental. L'émission de CO2
,
la pollution - on peut penser, par exemple, aux déchets qui nous envahissent - questionnent l'avenir de la planète
(lire infra Chapitre 4 et Chapitre 13).
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